CXXIV.

191 18 1
                                    

Les jours passaient beaucoup trop vite à mon goût. Dans trois jours, c'était mon anniversaire. Trois jours, le vingt juillet.

Tout ce que j'espère, c'est que Kev ne m'aura pas organisé une fête surprise, lui aussi, parce que moi, je ne vais pas pouvoir m'empêcher de pleurer comme un bébé.

- Bébé ?

Je passe ma main sur mon visage en me redressant pour voir Kev entrer dans ma chambre.

- Ah, t'as de la chance d'être réveillée parce que je venais pour te sauter dessus.
- Sadique.

Il rit légèrement en s'installant près de moi.

- Sinon, je peux savoir pourquoi tu me réveilles à sept heure du matin, alors que c'est mon jour de congé ?
- C'est ton jour de congé ?
- Kev ! Je te l'ai dit deux fois hier !
- Ouais, mais tu m'as dit ça quand je jouais à la console avec ton frère.
- Pas les deux fois.
- T'es sûre ?

Sa petite bouille innocente me fait fondre et je me mets à rire sans rien rétorquer.

- De toute façon je te réveille pas pour rien.
- Ah oui ?
- Oui !  Sourit - il.
- Et.. Je peux savoir la bonne raison ?
- Je te sors.
- Tu me sors ?
- Oui madame.

Je ris doucement en passant mes mains sur mon visage.

- Et donc, tu me réveilles à sept heure juste pour me sortir ?
- Nan, j'me suis retrouvé tout seul avec Doby, et comme il peut pas parler, je suis venu te réveiller.
- Pas cool. Retorquais - je avant de bailler.

Il sourit en venant poser sa main sur l'une de mes jambes.

- J'ai répondu à une annonce pour un appart, j'ai demandé quand est - ce qu'on pouvait passer le voir et ils ont dit qu'on pouvait passer aujourd'hui, de bonne heure.
- C'est donc pour ça que tu me réveilles si tôt..
- Ouais, mais ça en vaut la peine !

Je frotte mes yeux en lui demandant ;

- Tu as vu des photos ?
- Quelques unes, ouais. Il a l'air par mal, pour deux personnes.
- On est trois avec Doby.
- Ouais mais il prend pas beaucoup de place, lui.  Sourit - il.
- Est - ce que tu insinues que moi je prend beaucoup de place ?

Il lève mes mains innocemment et me dit ;

- C'est pas moi qui l'ait dit !
- Mais tu l'as pensé très fort !

Il rit, mais n'en dit pas plus.

- Bon, je vais aller me préparer si il faut qu'on s'y rende assez tôt.
- Ouais, vas - y, je te prépare ton déjeuné en attendant.
- Merci, oublies pas le café. Souriais - je.
- Évidemment.

Je souris en attrapant des sous - vêtements puis pars immédiatement sous la douche pour ne pas nous faire manquer le rendez - vous.

¤¤¤

Nous venons de sortir de la visite de l'appartement et autant dire qu'il me plait vraiment beaucoup. Le loyer n'est pas trop élevé et pour commencer notre nouvelle vie à deux, c'est vraiment pas mal !

Reste plus qu'à croiser les doigts pour que notre dossier attire plus leur regard.

J'avais l'impression de revivre mon déménagement avec Thomas. J'ai pensée exactement les mêmes choses lorsque nous sommes sorti de l'appartement où nous vivons, maintenant. Et ça avait eu de bonnes ondes puisque nous l'avions eu !

- T'as faim ? Je t'inv...
- Non, c'est moi qui t'invite pour une fois !

Il sourit en me regardant longuement.

- Bon, d'accord, puisque tu insistes.

Je ris en lui attrapant la main pour l'amener dans un petit fast food non loin de là.

Nous nous installons à une table de libre et commandons sans plus attendre.

J'ai passé mon temps à parler de notre nouvelle vie à Kev. J'essayais de nous imaginer dans notre propre chez nous, juste tout les deux. J'essayais aussi de lui faire imaginer tout ça, mais il avait l'air moins enthousiaste que moi.

Après le repas, nous sommes allé nous balader un peu, en amoureux. À l'appartement on pouvait jamais être en amoureux, à part dans ma chambre, je veux dire. Donc on profite un peu d'être dehors pour le faire.

Ça me faisait du bien se savoir qu'il était vraiment là. Et qu'il sera toujours là quand je me reveillerais du lendemain.
Ça me faisait du bien de me dire que je pouvais compter sur lui, dans les bons, comme dans les mauvais moments. Qu'il restera à mes côtés même les jours où je serais plus chiante que d'habitude.

Ça me faisait un bien fou de pouvoir me balader main dans la main avec lui, et de pouvoir montrer aux gens que j'étais heureuse. Qu'il me rendait heureuse. Que c'était lui, la raison de mon bonheur, que c'était grâce à lui que j'avais ce sourire nié sur les lèvres.

Et que bientôt, nous aurons notre vie commune.. Nous pourrons enfin nous aimer comme il le faut.

Distance.Where stories live. Discover now