LXXXVI.

270 23 21
                                    

Après la petite déclaration de Kev, je planais sur un nuage.
Je n'avais pas eu assez de cran pour lui dire que lui aussi, était une sorte de drogue pour moi, mais d'un autre côté, il n'a pas demandé à ce que je le répète. Il voulait juste le faire part de ce que je représentait pour lui, et ça avait suffit à rendre mon coeur fou.

- Tu veux qu'on aille dans la chambre ?

Je tourne vivement la tête vers lui, le regardant longuement.

- J'ai la télé, tu pourras continuer à regarder ta série. Sourit - il.

Je souris en hochant la tête. Kev se redresse pour attraper la télécommande et éteint la télé avant de se lever. J'imite son action et le suis jusqu'à la chambre. Je m'empresse de m'installer aux côtés opposé de la porte tandis - ce que Kev allume la télé pour remettre ma série, H.

Il fronce les sourcils lorsqu'il se retourne vers moi et laisse échapper un rire en venant s'installer.

- Tu sais que tu as prit mon côté ?
- Désolée, c'est celui que je préfère.
- Parce que j'y dors ? Rit - il.
- Non, parce que si il y a quelqu'un qui rentre chez toi et qu'on dort, je ne suis pas la première à mourir.

Kev éclate de rire et je ne peux m'empêcher d'en faire de même. Je dois avouer que pour ça, j'ai gardé mon côté de petite enfant innocente et apeurée.

- Donc tu voudrais que c'est moi qui meurt en premier ? C'est sympa, merci. Rit - il encore doucement.
- En fait, le temps qu'il s'occupe de toi moi je pourrais m'enfuir par la fenêtre..
- T'as déjà tout prévu alors ?
- Je prévois toujours tout en avance. Souriais - je.

Il sourit en penchant sa tête vers moi pour poser délicatement ses lèvres contre les miennes. Je répond à son baisé, bien que la voix de Jamel attire toute mon attention.

Très vite, Kev me fait passer à califourchon sur lui, pressant mes fesses dans ses mains et m'embrasser plus langoureusement.

Je n'ai pu retenir un gémissement à la sensation de bien être que j'ai ressenti, et j'ai passé mes mains sous son t-shirt pour le caresser moi aussi.
Je l'ai senti sourire a travers notre baisé quelques secondes avant d'y mettre fin.

- J'arrive pas à croire que tu as prévu ma mort.
- Hé, je l'ai pas prévu, déjà de une, et puis de deux, qui te dit que quelqu'un va entrer par effraction chez toi ?

Il rit en secouant la tête. Ce qu'il peut être beau, quand il rit comme ça..

- Si quelqu'un entre par effraction ici, mon alarme se mettra en route.
- On aura le temps de fuir tous les deux, alors ?
- Ouais. Sourit - il.
- Pas de mort ?
- Pas de mort. Et encore moins de jeune veuve effondrée. Rit - il.

J'éclate de rire au fait qu'il revienne là dessus.

- Il me semble t'avoir déjà dit que pour être une veuve, il faut qu'on soit marié. Et ça mon vieux, c'est pas gagné !
- Le jour où je te fais ma demande, tu as intérêt à me dire oui, ma vieille.
- Et pourquoi ça ? Riais - je doucement.
- Parce que sinon, j'aurais l'air con avec ma bague !

Je ris encore plus en venant caresser son visage du bout des doigts.

- Tu ne me feras pas ta demande.
- Comment tu peux en être aussi sûre ?

Je souris en plongeant mes yeux dans les siens.

- Parce que je ne veux pas me marier.
- Pourquoi ?
- Je sais pas. Haussais - je les épaules. Ce n'est pas quelque chose qui m'attire, le mariage.
- Même si c'est avec moi ?

Je souris en passant ma main dans ses cheveux. J'avais déjà eu ce genre de discussion avec Kylian, et il n'avait jamais réussi à me faire changé d'avis, bien que je m'étais plusieurs fois remise en question.

Avec Kev, c'est différent. Peut - être que pour lui, je pourrais changer d'avis, peut - être que, de le voir agenouillait devant moi, les yeux brillant en me présentant sa bague, me ferait changé d'avis. Parce qu'avec lui, tout est tellement différent.. Tellement facile.

Mais pourquoi parler déjà de mariage alors que nous n'avions pas encore passé le cap des " Je t'aime " ?

Distance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant