- TRENTE-DEUX -

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JULIAN

Des cris retentissent à travers les couloirs de l'établissement.
Ce sont les cris des lycéens et des lycéennes, heureux d'être enfin en vacances.
Les premières conversations de ce que untel ou unetelle va faire à Noël et au nouvel an se font déjà entendre sur le parvis du lycée.

« — Julian, on est enfin en vacances tu te rends compte ?! » s'exclame ma sœur soulagée.

Je hoche la tête sans plus.
Évidemment que je suis content, mais j'ai une partie de mon cerveau qui ne fait que de me rappeler qu'Atella ne m'a pas parlé depuis bientôt une semaine.

« — Qu'est-ce que t'as Julian ? me demande Amélie.
— Rien du tout, ne t'inquiète pas.
— Amélie vient à la maison jusqu'à ce soir au moins, annonce ma sœur.
— Pourquoi au moins ? questionnai-je nonchalamment.
— On attend le retour de maman et je lui demanderai si elle peut rester dormir à la maison tout le week-end, m'explique ma sœur.
— Mmh, me contentais-je d'acquiescer. Bon, on se casse. J'en ai marre de rester ici. »

{...}

En rentrant à la maison, je suis directement allé dans ma chambre et j'ai écrit dans mon carnet une lettre pour Atella où je dis tout ce qui me trame en ce moment à propos d'elle. Bien sûr cette lettre ne lui sera jamais remise, elle est juste pour moi, pour me sentir allégé après avoir tout couché, balancé sur le papier.
Peut-être qu'un jour Atella aura l'occasion de lire ce journal, mais pas d'aussitôt. En plus, je crois qu'il y a certaines choses que je serai pas capable d'assumer.
Évidemment qu'il n'y a rien de méchant sur elle puisqu'elle est... elle est parfaite Atella.

Je mets mon carnet à sa place habituelle ou plutôt dans sa cachette habituelle et je m'allonge sur mon lit.

On toque à ma porte, je ne réponds pas puisque Yulia entre directement après avoir toqué.
C'est ce qu'elle fit... Ah non ce n'est pas ma sœur, c'est... sa best friend.
Oui parce que j'ai l'impression que depuis que Camillepute est partie, elles sont devenues meilleures amies du monde. Malheureusement pour ma sœur, ça ne changera rien à ce que je pense d'Amélie.

« — Qui t'as permise d'entrer ? lançai-je.
— Euh... je... désolé... je... tu n'as pas répondu donc je... me suis permise d'entrer, bégaye-t-elle.
— Tu n'as même pas attendu ne serait-ce qu'une seconde.
— Bah... non... vu que... enfin...
— C'est bon te tracasse pas, je déconnais, entre. »

Je la sentie soulagée.
Certes je déconnais mais à moitié. J'aime pas que des inconnus entre dans ma chambre.

Elle s'assoit sur ma chaise de bureau pendant que je suis toujours sur mon lit yeux fermés.

« — Tu fais quoi ? » demande-t-elle.

Euh ça se voit pas assez ?!

« — Je veux dire... t'es fatigué ? rectifie-t-elle.
— Ouais.
— Moi aussi. » dit-elle.

Je l'entends se lever de ma chaise de bureau et je la sens venir s'assoir sur mon lit à côté de moi.
Encore une fois qui lui a permis ? Même Yulia ne vient pas sur mon lit comme ça.
J'ouvre les yeux et je vois qu'elle est allongée en face de moi et qu'elle me fixe de ces grands yeux verts clairs avec un sourire en coin.
J'ouvre mes yeux grands d'étonnement.

ATELLA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant