texte n°3 - Pauvre oiseau

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    Ce n'est vraiment pas l'après-midi pour essayer d'écrire un livre, je vous le jure. Déjà, ma journée a très mal débuté. Avant même d'ouvrir les yeux, j'ai su que quelque chose ne tournait pas rond. C'est curieux ; j'avais lu quelque part que l'odorat se réveillait en dernier. Je devais être une exception. Une senteur de brûlé est d'abord parvenue à mes narines. Je suis descendu de mon lit, mais il était trop tard. Ma maison flambait autour de moi. Dommage.

    Je me suis rendu au travail, comme à chaque matin. Une grande dame au visage froid et dur m'a annoncé qu'elle me renvoyait. Et elle s'en est allée. Je lui ai lancé un bref "Au revoir" et j'ai tourné les talons.

    Comme je n'avais ni métier ni maison, j'ai décidé de devenir auteur : ça parait bien. Je me suis donc assis sur un banc, une machine à écrire posée sur les genoux.

    J'observe un oiseau picosser des graines. Soudain, le moineau se raidit et tombe au sol. Il est mort. J'en suis tout bouleversé ; il me perd même l'envie d'écrire.

    Pauvre oiseau!

Gymnastique d'écritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant