Chapitre 25

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PDV Kylan

Le lendemain, elle me laisse l'approcher, et même lui parler, j'ai même réussi à lui décrocher un sourire, me procurant un sentiment encore jamais connu et que je ne saurais décrire. Je la sens quand même réticente à ma présence, mais je ferais tout pour que cela change et gagner sa confiance. Mais pour l'instant, il faut que je fasse en sorte qu'elle accepte ma présence sans se crisper dès que je suis à coté d'elle.

Ce matin, après son entraînement avec John, je lui ai demande de m'entraîner aussi, d'abord elle à refusé, mais j'ai réussi à la convaincre en utilisant la protection de ma meute comme argument. Je sais utiliser ma meute pour arriver à mes fins n'est pas une bonne idée, mais je ferrai n'importe quoi pour qu'elle me regarde.

Notre premier entraînement commença le soir même, après sont entraînement à ce vampire à qui j'ai envie d'arracher la tête pour avoir le droit de passer autant de temps avec elle, alors que cela m'est interdit. Le début de mon entraînement se fait dans un silence glacial, dont seuls les ordres qu'elle me donner brisait. Lors de notre premier corps-à-corps, je me pris tellement de coups que j'ai arrêté de les compter, mais cela semblait lui faire du bien, comme si chaque coup qu'elle me donnait la libérée de la souffrance que je lui ai fait endurer en la rejetant. Je finis par arrêter de me défendre et la laisse me frapper, je le mérite. Je finis par tomber, l'entraînant dans ma chute, nous roulons et je me retrouve sur elle. Son corps se raidit sous le mien, mais je ne bouge pas. J'observe son visage délicat et fin, une fine bouche qui ne demande qu'à être embrassé, elle a posé ses lunettes me laissant voir ses yeux aveugles en amande. Des yeux qui seront aveugle à jamais par ma faute, je m'en veux tellement, je me hais pour cela et je sais qu'elle ne pourra sûrement jamais me le pardonner.

Ne pouvant réprimer l'envie de la toucher plus longtemps, je lève doucement ma main, alors que Lune ne bouge toujours pas sous moi. Je pose alors ma main sur sa joue, ce qui lui procure un frisson qui se répercute dans tout son corps, me donnant l'espoir que peut-être tout n'est pas perdu, j'ai peut-être une chance de la faire mienne. Mon pousse caresse doucement sa joue et je profite de ce contact que j'avais temps espéré. Elle se détend légèrement à mon contact. Je regarde ses lèvres hésitant, mais elle semble prendre conscience de ce qu'il se passe, et me repousse avec force et se lève s'éloignant un maximum de moi, puis me tourne le dos et s'en vas

- On reprendra demain.

Puis elle disparaît de mon champ de vision, me laissant seul avec mes pensées et mes regrets, puis je me lève puis rejoindre ma chambre où je vais encore une fois devoir mettre Savanah dehors.

PDV Lune

Pourquoi ai-je accepté de l'entraîner ? J'aurai dû me douter que cela pût échapper à mon contrôle. « Peut-être parce que tu ne peux pas ignorer le lien qui vous relie tous les deux et puis au fond de toi, tu en avais envie » me dis ma conscience. Oui, j'avais envie de passer du temps avec lui, mais je lui en voulais tellement de m'avoir fait souffrir, de m'avoir repoussé aussi. Parfois, je me demande ce qu'aurais étais ma vie, si je n'avais pas été une gardienne. Mes parents m'auraient sûrement accepté, tout comme ma famille, j'aurai été une louve normale. J'aurais alors rencontré mon âme-sœur qui n'aurai eut aucune réticence à m'accepter, une vie simple, avec beaucoup moins de responsabilités.

Pourtant, je ne regrette pas d'être une gardienne, sans cela, je n'aurais jamais rencontré Vlad et crée un lien aussi puissant entre nous. Jayce ne ferait sûrement pas partie de ma vie non plus, je l'aurais peut-être croisé, mais il ne serait pas mon frère adoptif, Léandre m'aurait tuer à notre première rencontre, Rose ne m'aurais jamais considérais comme sa fille. Je n'aurais pas appris à jouer du violon avec Mozart. Alors non, je ne regrette pas d'être une gardienne, ni d'avoir rencontré toutes ces personnes qui m'ont soutenue alors que je n'avais rien, qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui, ils sont ma famille, bien plus que celle du sang ne le sera jamais. Ma vie n'est pas simple et ne le saura jamais, mais je suis entouré de personne qui sont présente pour moi.

Allongé sur mon lit, je ne peux n'empêcher de penser à ce qu'il s'est passé plutôt avec Kylan. Je sens encore sa main sur ma joue, son regard sur moi, ni la douce chaleur qui m'a envahit à son contact. Je m'étais sentie tellement bien à son contact que je me suis laissé aller, relâchant la tension dans mon corps pour la première fois depuis longtemps. J'avais aimé sa proximité, mais très vite la réalité m'a rattraper. Il m'a renié. Je m'étais donc enfui lâchement, ne supportant pas tout les sentiments qui se sont mélangés en moi. Je suis perdue, je ne sais pas quoi faire. Je finis par m'endormir sans avoir trouvé de solution au sentiment que j'éprouve, mais que je refuse d'accepter.

***

Pendant les entraînements suivant en compagnie de Kylan, j'essaie d'éviter de trop pensée à ce qu'il s'est passée la dernière fois et me contente de l'entraîner comme il me l'a demandé. Je sens bien que ma froideur le rend triste, mais il respect la distance que j'ai instauré entre nous. Pourtant, cette distance me rend triste aussi, mais je ne comprends pas pourquoi, je l'ai voulu et puis il m'a renie, je ne peux pas lui pardonner si facilement. Cependant, je vois bien tout les effort qu'il a fourni pour se faire pardonner. Kylan laisse plus Savanah s'approcher de lui, et puis je l'entends demander des conseils à sa mère pour se faire pardonner. Je le sens aussi mûrir. En voyant tous les efforts qu'il fait pour moi, j'ai décidé dans faire aussi. Je ne peux pas lutter contre le lien d'âme-sœur.

Vendredi soir, après son entraînement, je l'emmène sur le toit du bâtiment pour que nous puissions parler tranquillement. Mais un silence prend rapidement place entre nous, nous avons peur de parler, de dire quelque chose de déplacé. Mais je décide finalement à prendre la parole.

- J'ai senti les efforts que tu fais pour te faire pardonner. L'odeur de Savanah à disparu et puis tes efforts pour me parler, apprendre à me connaître me touche. Je ne peux pas te pardonner complètement pour l'instant, peux être un jour. Mais pour l'instant tout ce que je peux t'offrir, c'est mon amitié. Tu sais lorsque j'ai croisé ton regard et que je me suis rendu compte que tu étais mon âme-sœur, mon cœur, c'est tout de suite ouvert à toi. Je me suis dit que j'allais enfin pouvoir être complètement heureuse, qu'on m'offrait enfin une chance de connaître la vie et le bonheur d'être aimé par son âme-soeur. Mais tu as détruit cette espoir avant même que je puisse en prendre complètement conscience. Et le plus dur dans tout ça, c'est que l'âme-sœur est censée être une personne qui se doit de nous protéger et non pas nous faire de mal. Tu as fait tout le contraire et je t'en veux de m'avoir rejeté avant même de me connaître. Tu aurais essayé de me connaître et tu m'aurais rejeté, j'aurai pu comprendre, ma vie est faite de souffrance. Alors maintenant, je ne veux plus prendre risque. Es-tu prêt à risquer ta vie en restant à mes côtés, endurer les souffrances que mon statut de gardienne apporte ?

Je sens son regard sur moi et la bataille intérieur qu'il se livre.

- Je ne sais pas si j'aurai les épaules pour supporter les souffrances que tu dois endurer, mais je sais que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour pouvoir t'aider, te soulager de celle-ci. Le lien d'âme-sœur est beaucoup trop fort pour que je puisse lutter, en plus de cela, j'ai pris conscience que je ne pourrais pas vivre ma vie sans toi, tu es celle qui m'ai destiné, je ne sais pas pourquoi la déesse de la Lune à décidé de te choisir pour être mon âme-sœur. Mais c'est un grand honneur. Et je compte bien me rattraper de ce que je t'ai durant tout le reste de ma vie. Le jour où j'ai su que j'avais trouvé mon âme-sœur, j'ai pris peur et j'ai réagi de façon inexpliquée. Mais maintenant, je sais ce que je veux et c'est toi, à partir d'aujourd'hui, tu es la personne la plus importante pour moi et je ferai tout pour te protéger.

Je tourne ma tête dans sa direction touché par ses mots, je sens la sincérité dans sa voix et ce dégagé de lui. Je ne peux m'empêcher de le prendre dans mes bras. Il me rend mon étreinte et je me détends dans ses bras, je me sens pour la première fois de ma vie heureuse. Son odeur s'imprègne en moi tout comme la mienne s'imprègne sur lui, renforcent le lien entre nous. Des frissons parcourent mon corps lorsque je sens ses mains caresser doucement mon dos.

- C'est ta dernière chance... Je lui souffle doucement avant de fermer les yeux et de profiter de ce moment de bonheur entre ses bras.

La dernière gardienneWhere stories live. Discover now