THE PURGE - La traque I HS

Chapitre trois - Panique.

Chapitre trois - Panique.

Mes larmes arrêtent instantanément de couler, je ne pense plus qu'à mes amis et à toutes les choses formidables que j'aurais pu faire dans ma vie... Bien entendu, seulement si la Purge n'existait pas. 

-Enfin, entends-je.

Je n'arrive pas à relever les yeux vers l'homme en face de moi. Je tremble, mes yeux me piquent mais je ne veux pas pleurer maintenant, je dois réfléchir et vite. Est-ce que toutes ces années à attendre au refuge n'ont servi à rien ? Est-ce que j'ai pris la place de quelqu'un d'autre qui serait sûrement arrivé à l'heure au centre pour ne pas rester comme moi enfermé dehors ?

Je me sens inutile, j'aimerais me battre et ne pas rester là à attendre que cet homme assouvisse ses désirs les plus glauques sur moi mais je suis tétanisée Je sais que personne dans ces rues ne voudra m'aider, je connais les règles, je ne sais même pas si moi-même j'aurais pu aider quelqu'un ce soir, car justement : je connais les règles.

Je sens deux doigts se positionner sous mon menton et ils soulèvent ma tête doucement. Je soupire en faisant sortir un souffle tremblant qui fait rire l'homme en face de moi.

-T'es bien jolie, ricane-t-il. Tu as quel âge ?

J'avale difficilement quand mes yeux se plantent dans les siens, noirs comme un démon. Ses sourcils noirs lui donnent un air encore plus maléfique et sa dégaine ne me laisse rien voir de bon chez lui. Ses vêtements sont tachés de sang avec certains endroits déchirés, brûlés... Je ne pensais pas que la Purge était si destructrice mais il semble que ce mec sorte d'une vraie guerre.

-Dix-sept ans.

-Bien, il lâche mon menton.

Je n'arrête cependant pas de le regarder, il commence à tourner autour de moi comme si j'étais sa proie et j'entends qu'il fouille dans des instruments métalliques... et je devine rapidement que c'est ses armes et que ma fin arrive à grands pas.

Quand il se retrouve derrière moi je vois quelque chose scintiller au bout de la rue et rapidement je découvre un jeune homme nous regarder de loin avec une arme à feu dans sa main gauche et un couteau de cuisine dans celle de droite.

Quel genre de personne peut rester là à regarder quelqu'un prêt à tuer une fille ? Sûrement ce malade en face de nous. Je ne dis rien et je fais comme si je n'avais pas vu cet étrange homme.

-Mets-toi à genoux, s'il te plaît.

Je baisse la tête et rapidement je me mets à genoux comme il me l'a demandé. Au même moment son bras passe à ma gorge et il me serre contre lui pour m'étrangler. Je me débats au début jusqu'à ce qu'il ne sorte un couteau et qu'il me le mette devant les yeux.

-Tu vas hurler ma belle, tu vas tellement avoir mal, tu vas tellement souffrir...

Je ferme les yeux fortement en avalant difficilement et je sens la lame du couteau descendre sur mon bras, elle m'ouvre un peu la peau et un filet de sang descend doucement, je serre les dents et j'ouvre de nouveau les yeux.

-Aller, crie pour moi princesse...

Je grince des dents quand la pointe du couteau s'arrête de glisser pour s'enfoncer au-dessus de mon coude. Je ramène mon bras vers moi et son bras serre un peu plus ma gorge.

-Hurle ! me cri-t-il.

Je couine alors qu'il me secoue et comme je ne hurle toujours pas il me lâche et me donne un coup de pied dans le dos qui me fait basculer en avant. Je recommence à pleurer quand j'entends mon téléphone sonner à nouveau alors que ma tête heurte le sol humide.