En route pour Shiganshina - Partie 6

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Les cloches tintèrent, réveillant Marion en sursaut. « Ah... Merde... » grommela-t-elle en se frottant les yeux. « C'est déjà l'heure de se lever... » Elle s'étira longuement, et bailla.

Le ciel commençait tout juste à s'éclaircir lorsqu'elle se mit sur ses pieds et se dirigea vers son armoire. Elle l'ouvrit, et fronça les sourcils. Elle est vide... Son regard glissa vers son sac, négligemment posé par terre. Ah... Mes affaires sont là.

Elle s'habilla, rangea le reste de ses vêtements, et enfila ses bottes. Elle sortit ensuite de sa chambre et se dirigea vers la salle d'eau, où elle se lava les dents, s'aspergea le visage d'eau et se brossa les cheveux. Après avoir soigneusement nettoyé ses oreilles, elle retourna dans sa pièce à coucher et jeta un œil à sa montre.

Cinq heures cinquante-neuf. Elle enfila sa veste. Cinq heures cinquante-neuf... Elle commença à descendre les escaliers. « Si tu n'es pas dans le réfectoire à six heures piles, tu seras de corvée de cuisine pendant deux semaines », assena la voix de son supérieur.

Et merde ! Il me reste une minute ! Elle se mit à courir, dévalant les marches quatre à quatre. Non... Vingt secondes ! Elle tourna brusquement afin de pénétrer le couloir du premier étage. Ah, je suis trop conne ! ragea-t-elle. C'est au rez-de-chaussée !

Elle reprit sa course et arriva enfin en face de la porte de la salle à manger ; Livaï en sortait tout juste. Elle se raidit, et jeta un œil à sa montre. Six heures et neuf secondes. Il la fixa, et elle déglutit. « Excusez-moi pour le retard », débita-t-elle rapidement.

Il se contenta de tourner les talons. Bordel. Elle le suivit, se servit une pomme rabougrie et une tranche de pain gris, et s'assit à une table aléatoire. J'ai eu chaud. Elle commença à manger. Le vide vicieux qui flottait au-dessus d'elle la rongea de nouveau.

Un quart d'heure plus tard, elle partit vers les écuries et commença à préparer Bartholo, frissonnante de froid. Une fois sellé et bridé, elle attrapa sa cape verte à l'effigie du Bataillon d'Exploration et la posa sur ses épaules. Elle bailla une énième fois, et attendit interminablement les autres.

Bientôt, Eren, Erwin, les chefs d'escouade et le caporal-chef apparurent, suivis de quelques soldats. Tant que ça. La jeune fille pinça les lèvres. Quoique, s'il y a des titans dans Maria...

« Marion », l'interpella le major. Elle leva la tête. « Il faudrait que tu mettes ton équipement de manœuvre tridimensionnelle. On ne sait jamais. » Elle hocha la tête et repartit, enjambant une nouvelle fois les marches des escaliers menant aux dortoirs.

Elle enleva ses chaussures et sa veste, enfila avec quelques difficultés son harnais, se rhabilla, descendit dans une salle annexe aux écuries plutôt poussiéreuse, trouva ses affaires dans le casier qui lui avait été attribué, s'équipa, revint.

« En formation », ordonna le blond. Elle grimpa sur son cheval et se posta derrière Hansi et Mike, à côté d'Eren. Elle remarqua avec sidération les armes qu'ils portaient en bandoulière. Des kalachnikovs. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Je ne rêve pas. C'est ça, les « armes étranges » dont m'avait parlée Hansi ?

Ils commencèrent à trotter. Enfin, s'ils se sont fait attaquer par des humains... C'était certainement des américains, d'après la lettre... Son cœur se serra alors que le visage d'Emilie lui revenait douloureusement en mémoire. Non. Je ne dois pas y penser, s'assena-t-elle.

Le regard vide, elle ne jeta que quelques coups d'œil aux maisons effondrées de Shiganshina et aux quelques cadavres en décomposition avancée qui jonchaient le sol. C'est parfaitement conforme à l'anime...

ᴘʀᴇᴍɪᴄᴇꜱ - ᴀᴛᴛᴀᴄᴋ_ᴏɴ_ᴛɪᴛᴀɴ&0.7 ⌜ᵗᵒᵐᵉ ¹⌟حيث تعيش القصص. اكتشف الآن