Chapitre 25 : Larmes de sang

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Derrière les barreaux rouillés, une vingtaine de personnes sont enfermées dans une cellule, presque entassés. Hommes, femmes et enfants. Des Hyliens. Tous sont terrifiés.

— Mais qu'est-ce que... ?

— On ne t'a pas expliqué ? s'étonne tout à coup le Yiga. L'unité 3 a capturé ces humains pour qu'on les ajoute dans l'assiette du Seigneur Vadel ! Après tout, la créature est éveillée, donc il faut bien penser à la nourrir !

— Ces humains... sont du bétail... ? lui demande Zelda d'une voix étouffée, sous le choc.

— Bah oui. Mais tu as dormi debout pendant le briefing ? Même si je ne pense pas que les enfants apaiseront son appétit.

Effrayée, une petite fille pleure dans les bras de sa mère, crispée.

En constatant avec effroi le sort horrible qui attend toutes ces personnes innocentes, Zelda sert ses poings avec un profond dégoût.

Mon peuple... Je ne peux pas les laisser mourir !

Sans hésitation, elle sort une petite épée, qu'elle avait dérobée au gardien, avant de poignarder le dos du Yiga qui hurle de douleur.

La lame dans son cœur, il meurt instantanément avant de s'écrouler au sol.

L'écharpe en sang, Zelda se retourne et s'empare de la clé pour ouvrir la cellule, sous les yeux ébahis des prisonniers.

— Mais... Pourquoi vous nous avez aidés ? lui demande un vieil homme. Vous êtes... un... enfant du démon, vous aussi !

— Je n'ai pas le temps de vous expliquer ! Vous devez fuir le plus loin possible du château ! Suivez-moi ! ordonne Zelda d'une voix froide, toujours sous les traits de Sheik.

Ainsi, malgré leur confusion, les Hyliens suivent la meneuse.

* * *

Revenue dans le hall, Zelda constate avec tracas qu'un sceau est présent sur la grande double porte.

— Nous... Nous sommes coincés ! panique une femme avec pessimisme.

En regardant sa main droite, bandée pour cacher la marque, Zelda la serre contre sa poitrine. Décidée de sauver par n'importe quel moyen les prisonniers en ignorant une nouvelle fois sa santé, elle la tend vers le sceau pour laisser la lumière sacrée jaillir.

Grâce à son pouvoir, la barrière se brise avec facilité et les portes s'ouvrent.

Malheureusement, l'alerte est donnée. De nombreux corbeaux croassent bruyamment.

Ne pouvant pas s'enfuir à cause de son corps engourdi, Zelda prend la décision difficile de rester, à moitié agenouillée au sol.

— Fuyez ! Je vais les retenir ! ordonne-t-elle à son peuple.

Bien qu'ils soient reconnaissants, les habitants s'enfuient aussitôt. Seule une petite fille, tenant un nounours, s'approche de Zelda.

— Monsieur... Merci... Merci d'avoir sauvé maman, mon petit frère et moi...

Attendrie, Zelda lui caresse doucement la tête.

— Tu ferais mieux de t'enfuir... Ta maman doit s'inquiéter..., lui conseille calmement cette dernière.

La petite fille hoche la tête et s'exécute.

Tristement, Zelda se lève au moment où les Yigas arrivent, armés d'un arc et de longues épées.

— Sale traître ! Comment as-tu osé libérer ces maudits déchets ? Tu vas le regretter armement de nous avoir trahi ! Tu serviras en tant qu'hors-d'œuvre pour Ganon ! rétorque froidement un grand Yiga d'une voix rancunière.

The Legend of Zelda : La malédiction des héros ( pause correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant