Smart (markson)

4. Out

Il était resté cloué au sol, les yeux écarquillés. Que voulait-il dire par : "tu es à moi" ? Est-ce que Mark allait se allait se servir de Jackson pour se nourrir ? Cette pensée l'effraya et il se releva, malgré ses maux de tête.

La chambre dans laquelle il se trouvait était entièrement tapissée de bois foncé, une ampoule, accrochée à un fil se balançait vertigineusement dans le vide, projetant pourtant une faible lumière dans toute la pièce. Un lit en bois -bien évidemment- se tenait contre un des murs, dans un coin de la chambre. Les draps immaculés, contrastant violemment avec le reste, étaient défaits et l'une des lattes semblait s'être désolidarisée depuis quelques temps déjà. Mais la pièce était sans vie, sans âme alors qu'on pouvait clairement voir quelle avait été habitée par plus d'un Homme auparavant.

Jackson se dirigea vers la porte, dans le but d'en tester la solidité, mais s'arrêta en constatant les traces aparaissant sur le bois de l'issue.

Cela ressemblait à des traces d'ongles. Des lettres avaient été gravées. Des petits bâtons, regroupés par cinq étaient visibles. Des prénoms, à présent barés. Des nombres. Des dessins, angoissants, effrayants, témoignaient d'une folie qui s'abruptissait au fil des jours, voir des mois. Des morts lentes et douloureuses étaient inscrites dans le bois.

La peur contenue dans le corps de Jackson atteint son apogée quand, au sommet de la porte, il vit un oeil, gravé dans le bois, aux traits aussi fins que saisissants.
Et ce regard il se savait à présent capable de le reconnaître entre mille.
Il était retracé à la perfection, et on pouvait y lire de la cruauté.

Cet oeil était sûrement l'oeuvre d'un autre esprit torturé qu'avaient accueilli ces murs. Une autre victime de "Mark" qui avait sûrement fini au cimetière comme toutes les autres.

À ce moment Jackson se promit silencieusement, alors que les larmes de peur dévalaient son visage, qu'il sortirait de cet endroit, qu'il ne serait pas qu'une victime de plus.