chapitre sept

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En rentrant chez moi le soir, je suis heureuse, j'ai parler de tout et de rien avec Vilde pendant au moins trois heures, au point ne pas voir le temps passer, ce qui fait qu'il est vingt heure trente quand je passe la porte de ma chambre. J'ai mangé quelques trucs chez mon amie alors je n'ai pas faim, je ne réchauffe donc pas ce que ma mère avait préparer pour moi. Je ne sais pas si mon petit frère à eu un repas convenable, je devrais sans doute lui demander, mais je n'ai pas le courage maintenant que je suis allongé dans mon lit. Je me demande depuis combien de temps je n'ai pas adressé la parole à quelqu'un de ma famille, et je ne sais pas si ça me rend triste de me sentir toujours seule à la maison. J'ai fais mon travaille pour demain chez Vilde, ce qui fait que je n'ai rien à faire et que je peux me permettre de sortir mon ordinateur. Enfin, c'est des conneries, parce que d'habitude, je le sors quand même sans avoir fais mes devoirs.

Je lance Google et me connecte sur mon compte Facebook. Pas beaucoup d'amis, une photo de profil, moi et Vilde en couverture de mon mur, aucun messages, rien de bien passionnant. Je met un coussin derrière ma tête pour être plus confortable, quand je reçois une demande en ami. Evidemment, je me précipite pour regarde de qui il sagit, ça ne m'arrive pas tout les jours. Je ne peux m'empêcher de sourire quand je vois que cette demande vient de Noora. J'accepte immédiatement et passe sur sa page pour regarder ce qu'elle y poste. Il n'y a pas grand chose, quelques photos d'elle, et avec ses amis aussi.

Je vois Yousef sur certains clichés et je frisonne, je n'aime vraiment pas y penser

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Je vois Yousef sur certains clichés et je frisonne, je n'aime vraiment pas y penser.
Je n'ai pas le temps de trop y réfléchir car je reçois une message Facebook qui fait biper mon ordinateur.

Noora Sætre: ce week end tu es là?

J'avale difficilement ma salive, pourquoi elle me demande ça? Mes mains deviennent moites et je ne comprend vraiment pas pourquoi je réagis comme ça, c'est n'importe quoi tout ça.

Eva Mohn: euh, pourquoi?
Noora Sætre: pour le projet, tu te souviens?

Je rougis face à mon écran d'avoir penser qu'elle voulait me voir ce week end pour autre chose que les photos d'art. Il faut vraiment que je me reprenne en main. Je suis en train de taper une réponse quand un deuxième message arrive.

Noora Sætre: mais, si tu veux, on peut faire autre chose ? ;)

Ça y est, ça repart, le mécanisme de mon cœur déraille, et j'essaie tant bien que mal de le calmer sans grande réussite.

Eva Mohn: comme ?

Je ne sais pas ce qui me pousse à répondre ça, mais je le fais, c'est comme ne pas être propriétaire de mes mouvements.

Noora Sætre: aller se baigner
Eva Mohn: où ?
Noora Sætre: alors tu es intéressée ?

C'est comme si je pouvais la voir derrière son portable en train de sourire en coin, c'est inssuportable mais irrésistible. Mais qu'est ce qu'il m'arrive?

Eva Mohn: je demande juste
Noora Sætre: avoue que ça te tente !
Eva Mohn: lâche moi

Plus de réponse, elle voit mon message mais elle reste silencieuse. C'est la pire sensation de tout les temps ce truc. Je reste fixer le menu des messages, j'attend, 5 minutes, 10 minutes, elle ne répondra pas.
Je commence à tourner en rond dans ma chambre, alors je prend mon bloc note dans mon tiroir, m'asseois sur ma chaise de bureau, et commence à griffoner a l'aide de mon crayon gris. Je ne fais pas très attention à ce que je dessine, des traits, des formes, des arrondis. Rien de précis pourtant, je me retrouve avec le portrait d'un garçon que je commence à connaitre. Ma prof de dessin dit de laisser faire sa main, de ne pas réfléchir en dessinant, ne pas utiliser son cerveau, laisser faire, laisser venir les émotions et les attraper pour les mettres sur papier. Je crois que je suis tellement hanter par ce qui c'est passer avec Yousef que mon subconscient s'autorise à me le faire dessiner.
Je déchire la feuille. En mille morceaux. Je ne veux plus jamais revoir sa tête. J'ai envie de bruler la feuille, mais je la met juste à la poubelle, c'est déjà bien.
Je suis en pleine crise quand j'entend mon ordinateur émettre un bip familier. 

Noora Sætre: je connais un endroit, viens vendredi en face du lycée, 16h

Silence (Nooreva)Where stories live. Discover now