quatrième année : partie 19

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Je m'étais donc immédiatement dirigée vers la bibliothèque, mais quelque chose attira mon attention ; l'œuf d'or dans les bras de Diggory. À ce moment, je ne savais pas trop pourquoi, mais je m'étais rapprochée lentement de l'entrée du dortoir, avait, machinalement frappé les planches avec le même rythme que les autres et, quand j'entrais, un cris strident agressa mes oreilles.


- « REFERME ÇA !! » hurla une voix presque entièrement noyée dans les hurlement suraigus de cette chose. Les mains plaquée sur les oreilles, je vis un œuf rouler vers moi et, immédiatement, je le saisis et le fermai ; le silence revint.


- « C'était quoi ça !? » s'indigna une élève en se débouchant les oreilles.


- « J-je sais p- » commença-t-il en relevant la tête. « as... » finit-il l'air médusé. À ce moment, certains se tournèrent vers moi en me lançant tour à tour, des regards hostiles, inquiets,surpris ou indifférents. Je restai là un moment, l'œuf dans les mains et le regardai ; Il n'était pas si lourd pour un œuf en or et, à bien y regarder, on pouvait reconnaître le château de Poudlard gravé sur les côtés. En haut, en guise de fermoir, il y avait une tête de chouette ou hibou avec trois plumes


- « Rend le lui, Smithen ! C'est lui le champion. » ordonna une fille qui était en sixième année.


- « C'est vrai ! » ajouta un autre. « Il doit trouver la réponse tout seul ; c'est le règlement ! » expliqua-t-il en s'avançant quelque peu.


- « Alors qu'est-ce que vous faites tous agglutinez autour de lui, hein ? » demandai-je en les regardant un à un ; ils ne bougèrent pas d'un yota.


- « Et bien ? C'est le règlement pourtant. » appuyai-je sachant parfaitement à quel point tous étaient soit attachés au règlement ou bien trop peureux pour me faire face à moins de cinq. Beaucoup échangèrent des regards et, peu à peu, la salle se vida ne laissant plus que quelques élèves de première année qui, en me voyant avancer vers eux, repartir lentement vers le dortoir.


- « Tu manques d'autorité pour un préfet. » remarquai-je en lui posant l'œuf dans les bras.


- « Tu n'avais pas à leur faire peur... » marmonna-t-il au bout d'un moment.


- « Je n'ai rien fait de particulier. » répondis-je en croisant mes bras sur mon torse. « sacrée brûlure... » dis-je après quelques secondes. À cet instant, je ne savais pas ce que je faisais ; pourquoi j'étais encore là ? Qu'est-ce que j'en avais à faire de sa brûlure ? Rien ! Voilà, j'en avais rien à faire !


- « Ouais... » répondit-il en passant sa main à quelques centimètre de la pâte orange répugnante qu'il avait sur une bonne partie du visage. « Alors, qu- qu'est-ce qui t'amène ? » demanda-t-il au bout d'un moment.


- « La curiosité. » répondis-je simplement en tournant les talons.


- « Eehhhattend ! C'est le couvre f- »


- « Je suis pas d'la maison ; j'ai rien à faire ici. » répondis-je avant de frapper les planches au bon rythme. « Et puis, tu devrais savoir que violer le règlement c'est mon sport préféré. » ajoutai-je en posant un pied dehors. « Ah et tant que j'y pense ; tu t'es bien débrouillé. » murmurai-je avant de partir à grand pas dans le couloir.

La PoufsouffleWhere stories live. Discover now