quatrième année : partie 5

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Ce soir là, je m'étais dirigée vers le troisième placard en sortant du dédale des rondes bajoues... J'ouvris la porte et, dans un coin sombre tapissé de toiles d'araignées, je trouvai un manche d'un brun ambré ;le Nimbus 2000... Mais je ne pouvais pas le prendre comme ça...


Reducto


Avais-je chuchoté en pointant ma baguette vers le balai. Il ne faisait à présent plus que quelques centimètres et, le glissant dans ma poche, je repartis comme si de rien n'était ; peut-être... si j'arrivai à partir d'ici... je pourrai le vendre à un bon prix...après tout, il l'avait abandonné et c'était grâce à moi qu'il était à nouveau utilisable ; c'était mon travail ! Mes nuits blanches ! Ma sueur ! Mon temps ! Qu'il les rembourse !!


En silence, j'étais retournée dans mon dortoir et, sur mon lit, adossé à une pile de livres, je vis mini-Krum se frotter les yeux, s'étirer puis, quand il me vit, il se releva d'un bon ; m'avait-il attendu ?


Silencieuse,je m'était laissée tomber sur le matelas. Il monta alors sur mon torse et se laissa tomber dessus, ses jambes en tailleur ; il semblait inquiet. Je fourrai alors ma main dans ma poche puis l'approchai de lui et, quand je l'ouvris, ses yeux écarquillèrent.


Ce soir là, je m'endormis en regardant mon ami tournoyer autour de mon lit, un sourire enfantin plastré sur son visage. Ce n'était peut-être pas une bonne idée parce que je devrais le vendre... mais je pourrais toujours lui en faire un rien qu'à lui... après tout,de simples cadenas ne m'avaient jamais stoppée...


Le lendemain, je me levai vers cinq heures, pris un morceau de parchemin et de l'encre et écrivis au propriétaire du magasin d'articles de Quidditch. J'avais réfléchis longuement à combien je pouvais vendre un balai de seconde main en état neuf... Sachant que je l'avais fait à l'identique, et que le prix standard pour un Nimbus 2000 était de quarante et un Gallions, le mien devait en valoir dans les trente. Une fois ma lettre finie, je la fourrai dans l'enveloppe et partis immédiatement poster mes deux lettres ; une avec la proposition de vente, l'autre avec l'argent du mois pour ma grand-mère.


En revenant, je m'arrêtai pour observer la forêt interdite. 'Dix Gallions' murmurai-je, le regard perdu dans le lointain. Soudain, mon ventre se mit à gargouiller et, remarquant finalement ma faim, je me hâtai de rentrer. J'étais entrain de monter les escaliers quand j'entendis une porte se fermer non loin derrière moi.


- « Vous êtes bien matinale, Smithen... » fit remarquer une voix traînante.


- « Laissez-moi deviner ; on pourrait croire que je prépare un 'mauvais coup', c'est ça ? » répondis-je en essayant d'imiter sa façon de parler. Il ne sembla pas goûter la plaisanterie... mais je n'avais pas à me justifier ; seuls les menteurs et les peureux cherchent à se justifier !

Sans même attendre qu'il ne m'envoie une autre pique, j'allai vers la Grande Salle et, m'assis en bout de table et lui à l'autre.


Je m'étais déjà servie, mais ma tête était ailleurs puis, quand mon regard se posa brièvement sur Rogue ; une remarque me revint...quelque chose de très utile ; et si j'allais vérifier cette histoire d'Acromentule ?

Bien sûr, il me fallu attendre la nuit pour faire ça et, je ne savais pas exactement combien de temps il me faudrait pour les trouver... ni si j'arriverai à mettre la main sur du venin... mais dans le doute,je pris quelques flacons, me remémorai quelques sorts utiles tels que Arania exumai et,en cherchant bien dans les tréfonds de mon sac, je trouvai une fiole presque vide d'élixir d'Ailuro ; une chance.

La PoufsouffleWhere stories live. Discover now