Zeinah - «Cœur Battant De Syrie»

15-

Je ne me voyais pas trouver le sommeil avec tout ces derniers événements.
Je n'arrêtais pas de retourner la scène dans ma tête, encore et encore. Chacune de ses paroles étaient ancré en moi à présent, comment avait-il pu me blesser à ce point, en pensant tout d'abord à mon bien, en voulant à tout prit m'éloigner de cet endroit ?

Tout est si clair maintenant, son caractère, son importance à tout diriger, toutes ses notions de guerre, de combat qu'il connaît si bien.
Il a combattu, il a agit comme tous ces hommes de Daesh, de l'armée de Bachar; pourtant je le voyais dans ses yeux, il regrettait.
Et ce camp créé dans le but de sauver le plus de femmes, d'enfants.. Je l'ai vu dans ses yeux le premier jour, il est bon et jamais il ne voudrait commettre une fois encore ce qu'il a pu commettre dans son passé.

"mon frère regrette t-il à son tour ?"

Et puis son regard, son corps devenu si faible en quelques secondes. Il était la, à ma merci, est-ce moi qui l'ai rendu comme ça ? Depuis ma rencontre avec Said, je connais de nouvelles sensations, nouvelles à chaque fois quand elles se lient à lui, et cela m'effraie.
Il était devenu trop risquer pour moi de rester à ses côtés.
[...]

Je prends un tapis trouvé dans un des couloirs du refuge et le roule jusqu'à formé une longueur assez suffisante. Je le place en dessous du draps, en faisant attention à ne pas les réveiller.
Said et Illyes sont encore dehors, il ne me reste plus beaucoup de temps avant qu'ils ne rentrent.

Après avoir fait en sortes qu'il y ai une forme assez crédible en dessous du draps, j'empruntai les escaliers menant à la sortie principale.
Tout en jetant des coups d'œil derrière moi, j'enclenchais la porte en espérant que personne ne s'y trouvait derrière.
Hier encore à notre arrivé, deux hommes y étaient postés.

"Bismillah"

D'abord surprise de ne voir personne, je me mit à surveiller ma droite puis ma gauche, puis je le vis, assis, endormis.
Je le contournais alors doucement, faisant attention à ne pas réveiller cet homme puis je rejoignis la route principale de Raqqa.

Je le savais si je me faisais attraper dans ces conditions je pouvais dire au revoir à tout ce que j'ai connu. Le seul moyen de passer incognito et de rester coller aux habitations, de se faire discrète et pour ça rien de mieux que d'y aller la nuit.

Je connaissais suffisamment Raqqa pour savoir que je n'étais plus très loin de là où se trouvait ma yemma.

Said |Point de vue|
Quelques heures plus tôt

"Qu'est-ce qu'il t'a prit ? T'as totalement pété les plombs."

"Illyes s'il te plaît épargne moi tes réflexions" répliquais-je en lui tournant le dos.

"Elle était effrayé mskeena (la pauvre), il marqua une pause puis repris. Elle n'est pas Aicha, Said."

"Ne prononce plus son nom, je te l'ai déjà dis, NE PRONONCE PAS SON NOM"

"ELLE EST PARTIE, QUAND EST-CE QUE TU OUVRAS LES YEUX, JAMAIS PLUS TU NE LA REVERRAS, ELLE EST MORTE SAID, MORTE !"

Avant que je m'en rendu compte mon arme était à présent posé sur sa tempe.

"Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas me tuer ? Fais toi ce plaisir, deux morts sur la conscience au lieu d'une.." dit-il en riant jaune.

"Si tu prononces encore une fois son prénom, j'hésiterais pas à te faire exploser la cervelle."

Puis je partis en direction de la maison, ou je découvris directement le subterfuge de Zeinah.
Et je savais où la trouver.

Je laisserais pas un nouveau fantôme hanté mon esprit, je la perdrais par une seconde fois.
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