Toute bonne chose à une fin

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Un mois plus tard

Benjamin

-Ça y est, je l'ai repéré.

La voix de Maxim de l'autre côté du téléphone me parvient aux oreilles me donnant le feu vert.
J'ignore ce que je vais faire.
Tout ce que je me rappelle c'est ma formation dangereuse, apprendre à tirer, faire feu et enlever la vie à quelqu'un.

Et maintenant aujourd'hui c'est le grand jour. Je ne sais pas l'identité de ma victime, mais je fais ça pour enfin entrer dans le monde plus profondément de Maxim...

J'ai calé une demi-bouteille de tequila. J'ai la tête qui tourne, mais un seul but en tête.

Éclaté la tête du mec qui sortira de cet appartement.

Quelques heures plus tard.

Ne quittant pas mon poste d'observation, j'entends une porte claquée.
Je surgis hors de mes gonds et empoigne mon arme.
À l'aide mes jumelles, je regarde le premier sortir.

Il ferme la porte et se retourne vers moi.

Au moment que je le vois, mes yeux clignent enfin des yeux depuis des siècles.

Moment de transe....

Ce mec...

Je l'ai déjà vu.

Alors, la vérité me saute au yeux,

J'appuie sur la détente.

Ma première victime.

Alcoolique, accro aux drogues et sexe, je rajoute maintenant à mon tableau celui de tueur.

Le sang éclabousse et j'entends des voix de l'appartement hurler.
Je parviens à dire tout bas:

- Sam....
Je suis désolé....

Rose

J'avale mon café d'une traite.
Je suis nerveuse.
Ne parvenant pas à trouver un emploi convenable comme je le voulais à la société de détective, je suis devant le bureau de Raphaël pour un entretien.

Ce n'est surtout pas depuis que je le fréquente plus souvent que cette offre m'est offerte là. C'est si difficile de m'y faire dans le monde d'humain lorsqu'Isaac ne cesse faire des apparitions. Il m'hante comme un fantôme.
On m'appelle. Du moins, au nom de Sarah Quinn.

Je rencontre la dame, en lui serrant la main en prenant mon plus grand sourire.
L'entretien se passe bien.
Mais je ne m'attendais pas à de qu'elle me demande d'écrire un article de première page.

- Un homme s'est fait tiré de l'appartement de son copain dealer de drogue par un inconnu. Il s'appelle Sam et....

Juste le nom me donne des frissons...
Je ne l'écoute plus...

Sam, le Sam qu'on cherchait depuis le dernier mois à mon ancien emploi....

Benjamin

Maxim m'a promis le bonheur après mon premier meurtre mais je n'éprouve que du dégoût. Quelques heures se sont écoulées depuis et à chaque fois que j'entends les sirènes de polices, je panique littéralement.

J'ai besoin d'air.
J'enfile ma veste et prend mon paquet de cigarette.

Je sors au parc les écouteurs dans les oreilles en écoutant du gros hard rock métal.
Je regarde l'édifice de l'État et me dit en mon fort intérieur que j'aurais pu être là si j'avais pas gâché ma vie en l'air.

C'est alors que je l'a vois...

Rose...

Elle a vieilli, mais elle reste la jeune femme épanouie que j'ai toujours espéré. Elle est trop belle dans sa petite robe fleurie. Je rêve, elle porte des talons hauts.

Travaille-t-elle là, ou... ?

Mon coeur fait un bond et mes pieds me surprennent à se diriger vers elle sans regarder des deux côtés de la rue.

Je survis, malheureusement, mais je me dis et me redis jusqu'à temps de me convaincre de le faire, d'aller l'a voir, l'inviter à sortir et arrêter toutes ces substances de merde. Les putes aussi, traîner avec Maxim aussi...

Je suis tout près, elle est assise sur un banc et semble attendre quelqu'un.

Et ce quelqu'un, c'est moi, ça l'a été toujours moi, jusqu'à ce qu'un homme de haute classe en chemise de riche lui sourit et l'a prenne dans ses bras.

Quoi?

Mais le pire, le pire à mes yeux, pire qu'assister à la mort de quelqu'un est qu'ils s'embrassent devant moi, comme ça...

Je suis la Rose, mais tu ne sais pas à quel point je fond en larme.

Rose...
On était lié.
Maintenant ça ne sert plus à rien de rester....
Tu as trouvé chaussure à ton pied.
Mais moi, ma taille n'est plus là.

Ton parfum de Rose ne se rend plus à mes narines.
Je ne sens que le désespoir et le coeur brisé, oh que oui, ce dernier je le sens autant comme odeur que dans mon corps.
Je repars, bredouille.

Je rentre dans l'appartement vide. Maxim encore parti fêter.

Je m'écrase sur le divan et contemple mon arme.
Je vois mon reflet triste. Perdu de vie. J'en pleure.

Je prends un crayon permanent et écrit le nom de Rose dessus. Je sais pas ce qui me prend, mais je sais que je suis tout à fait sobre et en possession de mes moyens.

Je vais dans la salle de bain, tenter de l'enlever, mais ça ne part pas. Je regarde mon reflet dans le miroir et voit toujours pour autant mon visage triste sans couleurs.

Je vois un ombre noire derrière moi.
Ce n'est pas vrai...

Ne me dis pas que...

Je me jette de l'eau dans la face, mais l'ombre est toujours là!

Je sens et j'entends la douce voix d'Isaac me disant:

Elle a choisit un autre
Tu n'as plus de mission
Tu es libre
Tu es mortel
Tu es humain....

Je vais crever c'est ça. Si je meurs, je veux que ça soit aujourd'hui.

Je reprends mon arme, inspire une dernière fois une bonne bouffée d'air et l'approche de mon coeur.

Je me murmure à moi-même:

I wrote your name on the bullet,
So everyone will know that you was the last thing trough my head.
And my body

Et je fais feu...

Je te surveilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant