Entre la vie et la mort

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Benjamin

Maxim était pire que je le pensais.

Un bad boy comme les filles que les gars ont en vu.

Je pensais qu'après avoir abandonné Rose, il allait me donner une bouteille d'eau, du jus, limite boisson gazeuse.

Mais non! La caisse de bouteilles de bière.
Parce que...
Allo. Je n'ai que treize ans. J'ai refusé et je suis retourné avec un des gars de la gang.

Quand je suis arrivé chez moi, mes parents m'attendaient du pied ferme.
Bien sûr, il m'a demandé où j'étais, avec qui, etc.

J'ai finalement pu me glisser sous les couvertures à deux heures du matin.

J'ai vu toutes les heures jusqu'à sept heures le lendemain.
La seule personne dans mes pensées, c'était Rose.

Est-ce qu'elle va bien?
Est-elle fâchée après moi?

Je me lève vers midi en descendant les marches péniblement.

Le poste de télévision est ouvert pendant que mes parents lavent la vaisselle. Je viens pour changer de poste quand mes doigts m'arrêtent comme un choc. Les images sont sur la forêt ou je suis allé hier soir.

Ce matin, vers sept heures, des marcheurs qui se promenaient dans la forêt ont découvert le corps d'une jeune adolescente émergeant sur le bord de la rivière.
Les policiers n'ont pas pu identifié son corps. En ce moment, nous cherchons les proches de la victime. Elle est sous observation à l'hôpital. Son état est jugé critique.

Les images nous montrent les ambulanciers monter ma Rose sur la civière.
Ils l'amènent dans la grosse camionnette jaune.
Les images coupent et une publicité prend l'affiche.

Je reste pétrifié. Je n'en crois pas mes yeux.

C'est à cause de moi.
De moi.
Son petit ami,
Son meilleur ami depuis toujours

À cause de moi,
Qu'elle est maintenant entre la vie et la mort.

Rose
Je me sens flotter.
Je me sens libéré d'un grand poids.

Plutôt, j'avais peur, tellement peur que j'ai cru mourir. Que c'était la fin de tout.

Mais une lumière m'a aveuglé. Tellement que j'ai dû fermé les yeux.

Et instantanément, je me sentais tellement bien, comme un enfant dans un magasin de bonbons.

Je regarde de chaque côté et je vois dans mon dos des ailes blanches prendre naissance.

Alors c'est cela le paradis?

Mais mon état de jouissance s'éteint comme une bougie.
Un vent si violent, si fort comme un ouragan surgit.
Je révolte dans tout les sens dans ce monde remplie de noir et de blanc.

J'attends une voix au bout du tunnel.

- À trois... 3,2,1.

Je sens une décharge électrique me faire sauter jusqu'au ciel.
Mes poumons se libèrent et je reprends ma respiration.

Ma première depuis hier soir.

Je te surveilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant