Nous avons tous nos problèmes

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Les jours suivant, je n'étais plus là.

Physiquement oui, mais mentalement non.

J'avais l'impression de flotter dans les corridors avec les âmes perdus et mortes.

Ça n'aidait pas sans nouvelles de Benjamin.

Oh Benjamin, comment as-tu su que Greg allait mourir tout de même?

C'est inhumain de savoir cela, mais nous sommes justement mi-humain mi-inhumain.

Je suis humaine. Je ressens des sentiments, des émotions, mais surtout de la douleur autant physique que mentale.

Je suis inhumaine. Je vois des choses que les autres ne peuvent pas voir. Et ça commence à foutre la frousse.

Savoir que je n'ai pas été capable de le sauver.

Je croyais qu'il allait mieux. Qu'il s'était relevé...

Mais la rechute peut arriver n'importe quand.

Je sais qu'il y a encore tout plein de mystères à percer.

On ne saura jamais les pourquoi à toutes sortes de questions.

Ce que je sais c'est que je n'accepterais pas d'échouer une autre fois.

Je resterais aussi longtemps ici qu'il le faut, mais je fais ça pour le bien.

Layla, où es-tu?
J'ai fais le tour des pièces et nul part tu es là.

Je retourne cogner à ta chambre.

Pas de réponse.

Je viens pour partir quand j'entends des sanglots étouffés.

Instinctivement, je sais que quelque chose ne va pas.
Je tourne la poignée.

Ne me dites pas que ce que je viens de voir est réel.

-Rose, j'ai tant besoin d'aide.

Je dois l'a regarder dans les yeux pour établir un contact. Mais ça fais trop mal.

-Layla... Lâche ce canif.
- Mais je me sens en sécurité avec.
-Lâche-le.

Je m'approche lentement et tend la main pour qu'elle me donne l'objet dangereux.

- Allez donne... S'il te plaît. C'est pour ta sécurité.
-Ma sécurité? C'est ce truc coupant qui me l'assure. Et tu veux me l'enlever? Qui es-tu vraiment?
- Je suis Rose. Une personne qui est mature, plus vieille que toi et qui sait ce qui est bon ou mauvais pour toi. Lâche ce canif.
- Non. Je ne te connais même pas.
- Si.
- Non, vous avez tous des troubles de personnalités! Vous en avez deux et je le sais.
- Tu dis n'importe quoi?
- La dame qui nous interroge la dit l'autre fois. Après que tous les gens ici ont appris que ton ami est mort.
- Elle dit n'importe quoi et toi aussi.

Je tente de prendre le canif en empoignant son bras. Ce qui fait soulever sa manche de gilet.

Ce que je vois sur ses poignets me choquent.

Je suis bouche-bée.

Elle en profite pour redescendre sa manche et aller se cacher dans le coin.

Silence...

Je la regarde en lui suppliant du regard de me dire pourquoi.

Elle évite mon regard et avoue le tout après qu'elle ait repris le contrôle de sa respiration saccadée.

- Je.. Je l'ai vu tourné autour de la bâtisse plus tôt.
- Qui?
- Celui qui m'a fais du mal.
-Où as-tu trouvé le canif?
- ...

Si elle l'a trouvé ici, les employés ne sont vraiment pas à leur affaire. Si elle l'avait, ils n'ont pas fait la fouille complète.

-Dit... Dit-moi Layla.

Elle me regarde avec ses petits yeux innocents de biche qui me donnent les larmes aux yeux.

- Pourquoi t'avoir fait mal avec le canif?
- J'ai mes propres problèmes.
- Moi aussi, mais je veux t'aider.
- Non, résous les tiens avant!
- Je peux tout de même savoir quels sont ces problèmes?
- C'est que...Je ne veux pas devenir comme vous tous. Je tente d'enlever mon autre moi en le laissant partir de mon corps. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour le laisser s'échapper.





Je te surveilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant