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Chapitre VII : Il n'y a rien de mieux que la vengeance

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Point de vue Alexandre Jones :

— La démocratie à Athènes et celle de Rome présentaient néanmoins plusieurs différences considérables, comme l'indique ce texte...

La voix aiguë de Mme Maxence résonnait dans ma tête sans que je ne puisse saisir le moindre sens de ses paroles.

Je n'arrivais pas à me concentrer sur quoique ce soit, pour la simple et bonne raison que je sentais cette journée tourner au vinaigre.

Le mot « pessimiste » n'était peut-être pas celui qui me définissait le mieux, mais les regards que me lançaient Matt Pratty et Emily Nicholson me foutaient les jetons.

Comment un homme aussi sublime que moi pouvait avoir si peur d'une fille aussi frêle qu'Emily Nicholson ?

Alors que les deux suppôts de Satan ne cessaient de me dévisager, Demi Brook m'évitait soigneusement du regard. À chaque fois que ses yeux bleus comme l'océan croisaient les miens, elle les détournait avec empressement.

J'avais l'impression d'être cette terrible sorcière de la mythologie grecque : Médusa. Comme si le moindre regard de ma part allait la changer en statue de pierre !

Cette fille était surprenante, tellement sûre d'elle et en même temps si fragile, discrète et timide. J'avais rarement vu ça ! Bien que très expérimenté niveau séduction, je ne savais pas comment m'y prendre avec elle. Il était totalement impossible de la cerner et Matt devait sûrement avoir le même problème.

La soirée d'Halloween était une opportunité en or pour me rapprocher de Demi mais je n'avais toujours pas réfléchi à la façon dont je pourrais la convaincre de venir, et avec les deux comiques qui faisaient des grimaces dans mon dos, je n'arrivais même pas à me concentrer.

Agacé, je préférai les ignorer et décidai d'écouter le cour de Mme Maxence (ce qui n'était vraiment pas dans mes habitudes étant donné que l'histoire était la matière que je haïssais le plus après la géographie).

C'est à ce moment-là que mon portable se mit à vibrer dans la poche de mon jean. Discrètement, je le sortis et le déverrouillai : « 16 nouveaux messages. » et plusieurs appels en absence étaient affichés sur l'écran tactile.

Intrigué, j'appuyai sur celui-ci, ouvris mes SMS et commençai à les lire à voix basse. Le premier ainsi que tous les autres, d'ailleurs, était vraiment étrange.

Alors que je me demandais qui avait pu donner mon numéro à ces personnes, le téléphone à la main, je sentis quelqu'un me le retirer.

— Hé non... commençai-je à protester avant de connaître l'identité de la personne qui se tenait en face de moi : Mme Maxence, avec ses cheveux gris à la limite du blond verdâtre et ses petits yeux de taupe, qui prenait son air courroucé.

— Voyons voir, monsieur Jones qui utilise son téléphone au lieu de suivre les cours, lança ironiquement la trentenaire déjà ridée de partout. Et dire que que vous aviez un comportement exemplaire pour une fois.

Je levai les yeux au ciel puis lançai un regard circulaire défiant quiconque d'émettre le moindre commentaire :

— Avez-vous lu le règlement monsieur Jones ? Celui que vous avez signé au début de l'année scolaire et qui indiquait que tous les appareils électroniques sont interdits dans l'enceinte de l'établissement ? m'interrogea Mme Maxence sans attendre de réelle réponse de ma part.

— Je suis vraiment désolé. Ça ne se reproduira plus... répondis-je faussement navré, impatient qu'elle retourne à son bureau.

— Évidemment que cela ne se reproduira plus car je vais le garder, fit-elle en rangeant mon portable dans la poche de sa jupe. Si vous êtes un élève modèle, il vous sera peut-être rendu... La semaine prochaine.

Le séducteur qui ne savait pas draguerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant