Poupée de Verre - Wissal

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Dans la peau de Khalis :

Je me suis longtemps demandé comment aurait put être notre vie si jamais je nous avez donné une chance. Elle a été la première dans ma vie, et malgré le temps, elle a été la dernière.

J'ai mis longtemps avant de m'en remettre, et même au bout de ces deux années, la douleur est toujours présente. J'arrive plus à me regarder dans le miroir, je vis avec cette culpabilité sur mon cœur. J'ai longtemps relu nos messages, revu nos photos. J'ai relu des centaines voir des millions de fois son dernier message, la veille de son permis. J'essayais de continuer à la faire vivre dans mes souvenirs, à m'imaginer une vie de famille avec elle.

J'ai essayé de reprendre le cours de ma vie, j'ai tenté de me relever, pour elle, pour celle qui aurait du etre ma femme. Mais c'était trop dur, sa mort à détruit ma vie. J'étais encore là, présent pour ma sœur, pour Amel, mais j'avais un cœur mort à l'intérieur. Je rigolais plus, parlais très peu. Je m'étais laissé aller mais j'avais encore cette once de lucidité pour Amel.

J'avais constamment cette image d'elle, cette dernière image. Quand je l'ai tiré de cette cave, elle était brûlée, ses jambes étaient brulés et une partie de son visage et pourtant elle n'a jamais perdu de sa beauté.

J'ai longtemps voulu me venger, mais Sayf a finalement été arrêté et son procès devait débuter dans 3 semaines. Je suis un témoin clés de cette affaire, mais le cœur n'y est pas. Revivre ces moments, reparler de sa mort risque de me plonger dans mes cauchemars à moi et je sais pas si je suis toujours capable d'assumer ça.

J'ai voulu qu'Amel se sente la moins responsable possible mais malgré ça, elle a passé ces deux dernières années à me demander pardon chaque jour que Dieu fait. Elle m'a un jour dit à quel point elle regrettait de pas lui avoir donner sa chance. Elle a pleuré dans mes bras quand je lui parlais d'elle, quand je lui disais qu'elle aurait pu lui être d'un grand soutien, quand je lui disais que Wissal était prête à l'aider, à l'assumer, à l'épauler. Elle aussi, à son tour, s'en ai voulu de son comportement. Mais elle n'a été en rien responsable de mes actes. J'ai fais l'erreur de ma vie seul, et je devrai en assumer les conséquences seul.

Si j'aurai quelque chose à dire, je dirai qu'il faut jamais renoncer à la personne qui nous accorde notre moment de bonheur. Je dirai qu'il ne faut plus perdre de temps, qu'il ne faut plus tourner en rond. Vivez le moment présent et ne pensez plus à ce qui est déjà passé ou ce qu'il risque d'arriver, car vous louper le moment qui ce produit. Vous loupez cette sensation de bien être que peu connaisse. Si vous tombez sur la bonne personne, faites tout pour la garder, ne la décevez pas, donner lui le meilleur de vous-même. J'ai pensé que Wissal m'aimerait assez pour me laisser le temps de me retrouver, de retrouver ma sœur et puis finalement on aurait pu enfin passer le cap du mariage. Mais ce n'est ni elle, ni moi qui avons décidé de la suite des événements. C'est une personne extérieur, qui a choisi de qui devrait vivre et qui devait mourir. C'est une personne extérieur qui a choisi de lui privée de sa vie, de me privée de ma vie, et ce privée lui-même de sa vie.

Des vies ont été gâchés, beaucoup trop même. Et j'arriverai jamais à retranscrire par des mots la douleur, la souffrance qu'on ressent. J'arriverai pas à expliquer les maux que je ressens, les migraine qui me prenne ou les nuits blanches que je passe parce que je la revois au sol, parce que j'entends encore ses cries.

J'arrive pas à oublier son rire, à oublier ses manières. J'arrive pas à passer au delà de ses attentions, au delà des ses câlins, ou de ses caresses. De ses bisou, ou de ces mots doux.

Elle était pas une femme sur d'elle, mais à mes yeux elle était celle qu'il me fallait. Un homme tombe amoureux une seul fois dans sa vie. Il peut être habituée à plusieurs personnes, il peut en apprécier plusieurs , mais il ne pourra en aimer qu'une seule et durant toute sa vie.