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Nous voilà chez moi, Sabrina et moi. Mon frère est venu nous chercher un peu plus tôt et on a continuer notre soirée à la maison.

Sabrina : Mais tu m'as pas dit, ton week-end comment ça s'est passé ?

Wissal : C'était trop bien.

Sabrina : Tu veux pas approfondir ?

Wissal : Bah on a profité de l'hôtel, des soins qu'ils proposaient mais même c'est même pas le matériel de cet hôtel qui était bien c'est la relation que j'ai eu avec Khalis.

Sabrina : C'est-à-dire ?

Wissal : Je n'admettais pas qu'on pouvait être plus que des amis, alors je m'étais des sortes de barrières. Mais meme quand j'ai enfin voulu plus que son amitié y'a pas eu ce que je redoutais.

Sabrina : Qu'il te veuille seulement pour coucher avec lui ?

Wissal : Oui. Il m'a même pas demandé de dormir avec lui, il a pas eu de gestes déplacé. Il m'a meme pas embrassée. Il m'a rassurée quand il a compris de lui-même que j'étais mal par rapport à mon erreur.

Sabrina : Il est trop parfait y'a un vice la dessous.

Wissal : Non pas parfait, parce qu'il a aussi un caractère assez fort je dirais et je sais que ça sera pas tranquille tous les jours avec lui. Mais disons que je pense que son passé l'a endurci et la fait mûrir.

Sabrina : Pourquoi ? Qu'est ce qu'il lui est arrivé ?

Wissal : J'en sais rien. Il ne m'a jamais rien dit. Je sais même pas s'il a déjà eu une relation sérieuse avant ou pas.

Sabrina : Imagine c'est un psychopathe !

Wissal : Il ne sera jamais pire que Sayf.

Sabrina : Tu sais ce Khalis là dont tu parles je sais pas j'arrive pas à accrocher.

Wissal : Pourquoi ?

Sabrina : Je le sens pas. On dirait qu'il te dit pas tout.

Wissal : Il est juste là le problème ou y'a quelque chose d'autres aussi ?

Sabrina : Pour être honnête Wissal j'ai parlé à Sayf et je sais qu'il te veut et qu'il t'aime.

Wissal : Qu'il m'aime ? T'es culottée quand même de me dire ça. Après tout ce qu'il a fait je peux t'assurer qu'il ne m'aime absolument pas.

Sabrina : Moi je pense plutôt qu'il ne savait pas comment s'y prendre avec toi.

Wissal : De toute manière c'est claire pour moi, Sayf plus jamais. C'est terminé, il a fauté trop de fois pour qu'il puisse se passer à nouveau quelque chose.

Sabrina : Mais c'est quand même lui ton premier, c'est lui qui t'as fait grandir. C'est avec lui que tu as découvert l'amour, avec lui que tu as...

Wissal : Ouais c'est avec lui que j'ai fais la plus grosse erreur de ma vie, c'est lui qui m'a tapé, c'est lui qui m'a fait du chantage, c'est lui qui m'a fait une réputation.

Sabrina : Malgré tout ça Wissal, je suis certaine que tu finiras avec Sayf. Et tu sais que j'ai toujours eu raison quand je sentais quelque chose. C'est un pressentiment.

Wissal : Je préfère encore finir seule qu'avec lui Sabrina.

Elle allait me répondre, mais son téléphone a sonné.

Sabrina : C'est lui.

Son fameux beau gosse, son fameux gars, j'ai rigolé et je suis parti dans la chambre de mon frère le temps qu'elle parle tranquillement au téléphone.

Je savais que Farès n'était pas là, puisqu'il est resté avec un de ses collègues un peu. Si Safya savait je crois qu'elle le tuerait.

Je me suis allongé dans son lit, et j'ai pris mon téléphone pour appeler Khalis.

Khalis : Ouais ?

Wissal : C'est moi, je te dérange ?

Khalis : Non t'inquiète ça va ?

Wissal : Oui et toi ?

Khalis : Ouais. Qu'est ce que tu as ?

Wissal : Fallait que je te dise quelque chose.

Khalis : Attend deux minutes.

J'ai entendu des frottement de téléphone, il venait peut être de se déplacer.

Khalis : Vas-y dis moi.

Wissal : Tu es sur que je te dérange pas ?

Khalis : Non t'inquiète pas.

Wissal : Je suis aller manger au restaurant avec ma copine ce soir et elle m'a...

Je n'ai pas eu le temps de finir de parler, qu'il m'a coupé.

Khalis : Comment ça au restaurant ?

Wissal : Quoi ?

Khalis : C'était prévu depuis quand ton restaurant ?

Wissal : Depuis quelques jours, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu donc du coup on a prévue cette soirée.

Khalis : Et tu me préviens pas ?

Wissal : Pourquoi faire ?

Khalis : Pourquoi faire ? Tu me prends pour un con toi en faite c'est ça ? Tu trouves normal d'aller manger dehors le soir avec ta copine et de pas me prévenir ?

Wissal : Je pensais pas que c'était important pour toi.

Khalis : Mais tu me prends vraiment pour un con toi. Quand j'bouge avec des collègues tu sais ou je suis et avec qui et pourtant j'aurai pu dire que j'ai aucun compte à te rendre. Mais toi tu vis ta vie comme si t'étais célibataire ou encore avec l'autre pd qui te laissait tout faire.

Wissal : Mais n'importe quoi toi aussi, j'ai pas eu le réflexe de te le dire c'est pas un drame.

Khalis : C'est pas comme ci ça c'est fait à la dernière minute Wissal et même si ça se serait fait à la dernière minute ça te coûte quoi de me dire j'vais manger dehors avec ma copine ? Je t'aurai pas dit non et tu le sais très bien mais je veux juste savoir ou tu es et avec qui.

Wissal : Quoi ? Je rends pas de compte à mon père tu crois que je vais t'en donner à toi ?

Khalis : T'estimes ne pas avoir de compte à donner ?

Wissal : Mais tu amplifies la chose là. Ok j'aurai du te prévenir mais je pensais pas que c'était important. Je croyais que tu t'en foutais moi.

Khalis : Non je m'en fou pas. Je veux savoir, de 1 parce que tu sais très bien que les gens parlent trop et que si un jour on parle de toi je saurai quoi répondre parce que je saurai avec qui tu étais et ce que tu as fais. Et en plus, en cas de problème je saurai ou tu es.

Wissal : Ouais.

Khalis : Bon tu m'as appelé pourquoi ?

Wissal : Tu veux que je te laisse peut être ?

Khalis : Commence pas Wissal.

Wissal : Je t'ai appelé pour te dire quelque chose

Khalis : Dis moi

Wissal : Ma copine m'a dit que Sayf pensait que j'étais encore avec lui

Khalis : Comment ça ?

Wissal : Pour lui on est encore ensemble.

Khalis : Il est taré ce mec c'est un truc de dingue 

Wissal : Je voulais juste te le dire pour pas que...

Khalis : Que je le crois et que j'pense que tu me fais doublette.

Wissal : Oui.

Khalis : Demain c'est dimanche, arrange toi pour sortir et on bouge tous les deux.

Wissal : Vers quel heure ?

Khalis : Le matin ?

Wissal : Ma copine dort à la maison donc je sais pas quand est ce qu'elle partira.

Khalis : Tu m'envoies un message quand elle bouge et tu t'prepares ok ?

Wissal : Oui.

Khalis : Comment ça se fait t'es pas avec elle là ?

Wissal : Elle parle avec son mec.

Khalis : Et toi tu parle au tien.

Wissal : Mon mec ? Hum non je dirai plus un collègue.

Khalis : Quoi ? Un collègue tu te fous de moi là ?

Wissal : Mais oui je rigole !

Khalis : T'aime bien jouer avec mes nerfs hein.

Wissal : Oui un peu.

Khalis : Tu m'aurai dit que je réagirai comme ça y'a quelques temps je t'aurai pas cru.

Wissal : T'étais comment avant ?

Khalis : Un mec que t'aurai jamais regarder.

Wissal : Comment tu peux savoir ?

Khalis : Je le sais c'est tout.

Wissal : Donc j'aurai pas de réponse ?

Khalis : A quelle question ?

Wissal : A comment tu étais avant ?

Khalis : J'étais un fou, un sale mec.

Wissal : C'est-à-dire ?

Khalis : J'étais un chien, j'calculais jamais personne. On aurait dit que j'avais pas de cœur.

Wissal : Pourtant tu me parais pas comme ça.

Khalis : Ouais les choses de la vie ont fait que j'ai changé.

Wissal : Tu regrettes la personne que tu étais avant ?

Khalis : Ouais et j'regretterais à vie.

Wissal : Pourquoi ?

Khalis : Parce que j'ai fais des erreurs, beaucoup d'erreurs.

Wissal : Les erreurs ça se réparent tu sais.

Khalis : Non celles là elles sont impardonnables.

Wissal : Comment t'as réussi à te reprendre en main ?

Khalis : J'me suis rendu compte que j'faisais n'importe quoi. Et puis j'avais plus le choix, fallait que j'fasse les choses bien et que j'ramène de l'argent.

Wissal : Pour ta famille ?

Il y'a eu un silence au téléphone.

Wissal : Khalis ?

Khalis : Ouais pour ma famille.

Au moment où j'allais lui parler, j'ai entendu cette voix, cette petite voix.

.... : Khalis tu viens ?

Khalis : Ouais j'arrive.

Khalis : (à moi) : Bon Wissal je te laisse.

Wissal : C'est ta sœur ?

Khalis : Ouais ma petite sœur.

Wissal : Ok. Bonne nuit Khalis.

Khalis : Bonne nuit Wissal.

Il a raccroché et j'ai fixé mon téléphone. Il était trop proche de sa sœur, j'en étais pas jalouse, mais je craignais cette complicité.

Mais au delà de ça, étrangement ce soir j'ai vu Khalis d'un autre œil. Il me semblait si vulnérable, si sensible, il était loin de l'image qu'il dégage tous les jours, d'un homme autoritaire et imposant.

Je me suis levé et j'ai rejoint ma chambre. Sabrina dormait, elle avait du raccroché depuis un moment. Je me suis installé dans mon lit, quand mon téléphone a sonné, c'était un message.

Khalis : "j'douterai jamais que tu me fais doublette avec l'autre"

J'ai souri, ouais Khalis j'étais sur que c'était un mec bien et malgré ce que Sabrina m'avait dit quelques temps plus tôt, j'avais confiance en lui, en tout cas beaucoup plus que Sayf et je ne me méfiais pas de lui, pas le moins du monde.  

Poupée de Verre - WissalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant