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"Ne pas bouger pour sa femme c'est faire preuve de lâcheté."

Khalis : T'as rien à me dire ?

Wissal : Non qu'est ce qui t'arrives là ?

Khalis : T'es sur Wissal ? T'as pas oublié de me dire quelque chose ?

On venait de monter dans la voiture pour rentrer. Ça fait déjà 30 minutes que je vois Khalis assez nerveux et assez distant. Je n'ai pas voulu aller vers lui, malgré notre discussion de la veille, je n'avais pas encore cette confiance pour me permettre de chercher à comprendre ce qui le tracassait.

Wissal : Je vois pas qu'est ce que j'aurai pu oublier.

Khalis : Je t'avais dis quoi ?

Wissal : A quel sujet ?

Khalis : Le mensonge. Je t'avais dit que je détestais ça on est d'accord ?

Wissal : Oui. Mais je t'ai pas menti !

Khalis : Et t'appelle ça comment le faite que je t'ai demandé si tu avais encore contact avec Sayf et que tu m'as répondu non. Alors que j'apprends que c'est avec lui que tu es parti chez ta cousine, c'est avec lui que tu étais au téléphone y'a deux jours ?

Je ne savais plus quoi dire, je suis restée silencieuse. Il savait, je ne sais pas comment mais il a fini par savoir.

Wissal : Comment tu as su ?

Khalis : Tu m'as pris pour un con ? C'est moi que t'as pris pour un con c'est ça ?

Wissal : Pas du tout Khalis mais laisse moi d'abord t'expliquer les choses

Khalis : M'expliquer quoi ? Comment tu me l'as mise à l'envers ?

Wissal : Pas du tout !

Khalis : Tu me dégoûtes.

J'étais immobilisé. Moi aussi je me dégouttais, moi aussi j'étais dégoutté de ce qu'il ce passait. J'aurai voulu lui expliquer, lui dire exactement comment ça c'est passé mais rien est sorti de mes lèvres. Rien du tout. J'étais spectatrice de ma vie. Je l'ai regardé, d'un coup sa conduite est devenu brusque. Il était nerveux, et j'ai tourné ma tete vers la vitre de mon coté.

Ça venait de commencer, et ça vient juste de finir.

[...]

Nous avons fait la route en silence, jusqu'à que j'ai fini par voir que nous arrivions bientôt. Nous devions être à 40 minutes de notre ville et nous étions surtout coincés dans les embouteillages. J'étais très mal à l'aise, j'avais l'impression d'etre une sale fille, une profiteuse, d'avoir profiter de lui, du week-end et maintenant de me faire ramener. Je repensais à notre week end et malgré moi, malgré les circonstances, j'ai fini par sourire.

Et c'est quand je me suis rendu compte de mon sourire, j'ai compris l'importance qu'il avait. Je n'étais pas amoureuse, je n'étais pas dépendante de lui, mais j'avais besoin de quelqu'un avec moi. Comme chacune d'entre nous. J'avais besoin de cette présence masculine, j'avais besoin d'etre comblée de ce coté là. J'avais besoin de me justifier, de tout tenter. Il me plaisait et je me rendais compte qu'il fallait que je récupère confiance en moi, que je devienne une femme qui connaît sa valeur. Je ne devais pas me sur estimer certes, mais me sous estimer était bien pire encore.

Wissal : Il m'a déposé chez ma cousine parce que mon frère m'a dit qu'elle était à l'hôpital.

Khalis :...

Wissal : C'était Safia, tu sais celle dont je t'avais parlé qui est avec mon frère. Y'avait pas de train et mon frère ne pouvait pas revenir me chercher. J'avais pas de solution, et j'ai pensais à lui. Je l'ai appelé parce que j'ai eu peur de perdre ma cousine si j'arrivais trop tard à l'hopital.

Poupée de Verre - WissalWhere stories live. Discover now