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"Le désespoir est toujours une soumission"

Khalis : Et toi si j'ai bien compris tu es la pute officiel de Sayf c'est ça ?

Lorsqu'il a prononcé ses paroles, je ne savais pas si je devais l'insulter, lui cracher dessus ou tout simplement l'ignorer.

Nous n'étions pas très loin de chez moi et j'étais fatiguée de cette soirée. Je ne voulais pas me battre, pas me justifier. Et pourtant j'avais mal au cœur de sa réflexion. Moi ? Une pute officiel ? Non jamais j'aurai penser arriver à ce stade là. Je ne le connaissais pas et pourtant il m'avait aider à plusieurs reprises c'est vrai et j'aurai pu apprécier son aide mais sa réflexion m'a fait reculer de 20 pas.

Wissal : Arrête toi là.

Khalis : Quoi ?

Wissal : Arrete toi là, je descend ici.

Il s'est arrêter sur le bas coté et pendant que j'enlevais ma ceinture il m'a dit :

Khalis : T'habite pas là pourtant

Wissal : Aurevoir et merci.

Je suis sorti en claquant la porte. J'ai vu Khalis avoir un petit sourire vicieux sur son visage, puis il s'en est aller sans hésitation.

Depuis que j'avais fait ce que j'avais fais il ne m'arrivais que des problèmes. Ma vie était plutôt banal avant ça, je venais de finir mes études, je travaillais, et j'avais quelqu'un. Mais maintenant je n'ai plus rien ou plutôt je n'ai plus cette tranquillité.
J'ai souvent entendu Ouissem dire que lorsqu'on se rapprochait du droit chemin, on était heureux parce qu'on avait cette « baraka » de Dieu.

Pour ma part, je n'ai jamais été très attachée à ce coté là, à la religion. Je fais le strict minimum à faire, mais c'est tout. J'ai des principes, j'ai des valeurs mais la religion n'en fait pas parti, ou alors elle n'a pas une très grande place. Lorsque je me suis donné à Sayf je ne mesurais pas la porter de mon acte. Et je sais que le regard extérieur condamne cette acte là.

Chacun pense pouvoir donner des leçons de morales au autres. Je sais que les peu de personnes déjà au courant pensent que je suis une pute mais pourquoi ? Parce que je me suis donné à un homme que je pensais aimer ? Parce que j'ai faite une erreur, et que je viens seulement de m'en rendre compte ? On me condamne pourquoi finalement ? Parce que j'ai assumé l'amour que j'éprouvais pour Sayf ? Même Sayf condamne mon geste, pourtant il n'y trouvait pas de mal lorsqu'il était impliqué dans ce geste là. Bien au contraire, alors pourquoi autant d'hypocrisie, pourquoi l'Homme est ainsi hypocrite et esprit critique.
Sayf voulait me faire payer cette erreur, Chaim voulait me faire payer cette erreur. Mais qui sont-ils ? Qui êtes-vous, vous les personnes qui jugées et critiquées ? Etes vous meilleur que moi ou faites vous juste semblant ? La est la question, une erreur n'arrive jamais seule. La situation a jouer un rôle important, ou alors le contexte familiale, le sentiment éprouvée, peu importe. On ne choisit pas d'être blâmée par la suite, sans qu'on y a été d'une certaine manière entraîné.

Je dis blâmée, car avant même d'arriver au terme de notre bêtises, nous savons que le monde nous condamneras. C'est la règle, et personne n'y échappe. Pas même les plus forts.

[•••]

Une semaine après le mariage, je sens mon frère distant quelques peu froid. Il m'est arrivée de penser que Sayf est tout balancé mais je me dis que c'est impossible, sinon je sais que mon frère m'aurait tuer, au sens figurée.

Dimanche matin, en me réveillant je le rejoints dans sa chambre et lui caresse les cheveux pour le réveiller.

Wissal : Farès debout

Il ne bouge pas, comme s'il était mort, ou dans un coma. Je le secoue un peu plus et enfin il grogne de mécontentement. Il déteste qu'on le réveille, mais je sais qu'il ne m'en voudra pas puisque je l'ai réveille tout doucement.

Wissal : Aller debout Farès, tu dors trop en ce moment.

Farès : Et alors ? En quoi ça te dérange ?

Wissal : Comme d'habitude, t'es de mauvaise humeur !

Farès : Azy sort je vais me changer.

Je suis sorti de sa chambre pour aller dans la cuisine manger quelques trucs. Pendant que je remplissais mes mains de conneries, Farès est arrivé derrière moi.

Farès : Tu fais quoi ?

Wissal : Je vais manger.

Farès : Dans ta chambre ?

Wissal : Dans le salon, pourquoi ?

Farès : Azy met un bon film, je te rejoint.

Il préparait à son tour de quoi manger et moi je suis parti chercher un bon film. Lorsque je l'ai installée et mit play, je l'ai appelée.

Wissal : FAREEESS !

Farès : Quoi ?

Wissal : Ca commence

Farès : Ouais j'arrive.

Il m'a rejoint quelques minutes plus tard. Et nous avons regarder le film

[•••]

Le film venait juste de finir et je me suis retournée vers mon frère.

Wissal : Qu'est ce qu'il t'arrive en ce moment ?

Farès : Rien pourquoi ?

Wissal : Tu me dirais si y'avais quelque chose hein ?

Farès : Ouais t'inquiète.

Il était mal et je le sentais.
Il y a eu un silence, jusqu'à ce qu'il reprenne :

Farès : On va chez tata Wardah le week-end prochain et cette fois tu viens avec moi.

Wissal : Ouais. Mais comment ça se fait que tu veuilles qu'on y aille ? Je veux dire d'habitude on y va une fois par mois, la ça fait deux ou trois semaines que tu y vas.

Farès : Parce que j'ai un truc à régler.

Wissal : Ah bon ?

Farès : Ouais.

Et sans plus me donner de détails, le voilà parti. Quel truc à régler ? Peut être que c'est avec sa copine qu'il doit régler des trucs, mais sa voudrait dire qu'elle est bien de la bas ?

[•••]

Cette semaine j'évitais de sortir.
Je faisais boulot, maison, dodo.
Je ne voulais pas croiser Sayf, ni même Khalis, ce qui m'aurait bien étonnée. Enfin bon, je ne répondais pas à Sabrina non plus au téléphone. J'étais dans une période ou je voulais me retrouver seule, ou je voulais me remettre en question.

C'était un soir, ou je rentrais du travail. J'étais dans le bus et j'écoutais de la musique quand j'ai reçu un message. Le numéro ne me disait strictement rien, mais je l'ai ouvert quand même.

+336******** : On m'a souvent reproché que je manquais de tact dans mes paroles

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A votre avis qui est le destinataire de ce message ? 🤔

Poupée de Verre - WissalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant