Je l'appréciée beaucoup sans même la connaître, mais j'étais certaine que c'était une femme bien. J'avais voulu être son pilier, cette personne en qui elle pouvait avoir une totale confiance. En faite ça aurait été une bonne chose pour elle comme pour moi, elle se serait sentie moins seule et mois plus utile.

Mais les choses ont en décidé autrement, pour des raisons que j'ignore encore totalement.

J'avais ce besoin d'entendre sa voix. Je voulais pas qu'il sache que c'était moi, je voulais qu'il pense que je l'avais oublié. Je voulais qu'il pense que je vivais mieux sans lui, que j'allais bien depuis tout ce temps. Je voulais qu'il pense que plus jamais je reviendrai vers lui, que tout amour était perdu. Je voulais qu'il pense quelque chose qui était très loin de la vérité mais je voulais qu'il le croie quand même.

J'ai retenue mon souffle et j'ai lancé l'appel. Au bout de la dernière sonnerie, il a fini par répondre.

Khalis : Allo ?

J'ai eu tout de suite les larmes aux yeux.

Khalis : Oh Allo ?

Quand il a vu qu'il ne recevrait aucune réponse, il a fini par raccrocher.

Cet appel m'a complètement retourné. C'était le calme total, il était endormi ça s'entendait à sa voix. J'étais soulagée de me dire qu'il était pas de sorti ce soir. Même si il ne me devait plus de compte, même s'il pouvait faire ce qu'il voulait, je voulais qu'il garde cet équilibre mental. Qu'il continue de bien gérer sa vie et ne dévie pas vers les mauvaises femmes, les sorties et les mauvaises fréquentations.

[...]

Le lendemain en me réveillant, le soleil brillait au dessus de ma tête. Je m'étais endormi dans le jardin. Doucement je me suis levée et j'ai rejoint Ouissem dans sa chambre pour continuer ma nuit.

[...]

Nous voilà quelques jours après le mariage de Farès. Ils se sont bien installés et je squat chez eux dès que j'en ai l'occasion. Ils sont trop beaux à deux et chaque fois que je les regarde, je ne peux m'empêcher d'imaginer que sa aurait pu être moi et Khalis.

Mais depuis quelques jours, je me sens pas bien. Mon moral est au plus bas, je ressens un poids sur le cœur et un nœud dans le ventre. J'ai pensé au début que c'était du au stress du boulot mais il n'en était rien. J'avais un mauvais pressentiment. Comme si quelque chose allait se passer, mais je mettais ça sur le compte de la paranoïa. Je devenais folle doucement mais sûrement.

[...]

Nous voilà ce fameux 4 mai, j'avais reçu un message de Sayf et pour la première fois j'avais eu ce besoin de lui répondre.

J'avais un poids en moi, le poids de la culpabilité. J'avais le sentiment que si je " libérais"  en quelque sorte Sayf, je pouvais prétendre à récupérer Khalis. Si j'arrêtais de faire galérer Sayf, Khalis arrêterait de me faire galérer. Et même si Khalis ne revenait pas, alors j'aurai au moins libérerai Sayf. Sur nous trois, au moins deux vies seront encore à vivre. La mienne sera juste observée et non vécue. Je serai seulement spectatrice de ma vie sans jamais être une actrice directe.

Ce soir là, j'ai appelé Sayf en voulant cesser toute communication par la suite.

Sayf : Allo ?

Wissal : C'est Wissal.

Sayf : Ça va tu vas bien ?

Wissal : Oui et toi ?

Sayf : Ouais. Tu me manques Wissal.

Wissal : Justement je veux te parler de ça.

Sayf : On se voit si tu veux.

Wissal : Non, il est tard et je prefere pas.

Sayf : Ok on parle par téléphone alors.

Wissal : Sayf je voulais te dire que faut arrêter tout ça. Tu peux plus vivre comme ça à cause de moi.

Sayf : Qu'est ce que tu me dis là ?

Wissal : C'est toi qui m'a abandonné Sayf. C'est toi qui m'a jeté comme si j'étais de la merde.

Sayf : J'ai fais une erreur Wissal. J'ai fais une erreur que tu m'as assez faite payer. J'étais un con, un gros gamin. Maintenant j'ai mûri, je sais ce que je veux.

Wissal : Moi aussi je sais. Et je veux pas être avec toi.

Sayf : C'est à cause de l'autre c'est ça ? T'es encore avec ce pd ?!

Wissal : Non je suis plus avec lui Sayf arrête tes conneries !

Sayf : Mais Sabrina m'a dit que tu voulais que ça s'arrange entre toi et moi, tu lui as dit que t'allais y réfléchir.

Wissal : Elle t'en a parlé ?

Sayf : Ouais et ça fait depuis que tu l'as croisé que j'attends ton appel.

Sabrina continuait de me décevoir de plus en plus. Elle pouvait donc pas garder sa bouche fermée ?

Wissal : Je suis désolée si Sabrina t'as fait coire que j'allais changer d'avis et recommencer avec toi Sayf. Mais moi je peux pas. C'est au dessus de mes forces.

Sayf : Tu peux pas me faire ça Wissal. T'as pas le choix de toute manière, tu le sais hein ?

Wissal : Comment ça ? Si tu fais référence au chantage, j'ai plus peur Sayf. J'ai plus peur de toi.

Sayf : Non je fais pas référence au chantage. Je te l'ai toujours dis Wissal si tu finis pas avec moi ça sera avec personne

Wissal : Arrête de dire n'importe quoi.

Sayf : Je veux pas te perdre Wissal. Je te perdrais pas.

Wissal : C'est trop tard ça fait trop longtemps que tu m'as perdu.

Je crois que ça a été les mots de trop car il a complètement péter les plombs.

Sayf : FERME TA GUEULE ! DIS PLUS JAMAIS CA ! T'ES A MOI T'ENTENDS ?! TU SERAS TOUJOURS A MOI !

Wissal : Calme toi Sayf c'est pas bon pour toi l'état dans lequel tu te mets là.

Sayf : JE TE TUERAI WISSAL SUR LA TOMBE DE MON PÈRE QUE JE TE TUERAI POUR QUE TU SOIS A PERSONNE D'AUTRES QU'A MOI !

J'essayais tant bien que mal de le calmer mais il était incontrôlable, alors j'ai fini par raccrocher et éteindre mon téléphone.

Je savais qu'il pensait aucune de ses paroles. Il parlait sous le coup de la colère. J'avais pas à me méfier de lui, j'en étais certaine.  

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