Chapitre 17.

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Après plus d'une demie-heure de recherches, je suis rentrée à l'hôtel, dans l'espoir de le voir dans sa chambre mais il n'y était pas.
Il n'a répondu à aucun de mes appels, ni aucun de mes messages. Je n'ai dormi que trois heures et ce matin, à mon réveil, j'ai espérée de tout mon cœur de le voir, mais il n'était toujours pas rentrer.

Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter, à chaque pas que j'entends dans le couloir j'espère que c'est lui.
Je n'aurais jamais dû lui dire ça hier, je ne pensais tellement pas que ce que je lui dirais l'atteindrait. Il a une si forte carapace, comment ais-je réussi à l'heurter ?
Je regrette, et j'aimerais m'excuser. Je veux surtout qu'il rentre et que je le saches en sécurité.

Seulement vêtue d'une serviette de bain, je choisis mes habits dans ma valise lorsque j'entends toquer.
Je regarde par l'œil de la porte et c'est avec surprise que je vois Owen.
Je me dépêche d'ouvrir, et une vague de soulagement m'emplie quand je vois qu'il n'a rien, et qu'il est sobre.

-Bordel Owen où étais-tu ?

Il se gratte la nuque et me demande l'autorisation avant d'entrer.
J'acquiesce ne comprenant pas d'où vient sa soudaine politesse, et je me sens rougir lorsque je me rappelle de ma tenue.

-Désolé pour hier. lui dis-je avant même qu'il ne puisses sortir un mot. Mais t'es un putain de crétin, imbécile, égoïste, et complètement con ! Je me suis inquiétée toute la nuit, c'est à peine si j'ai pu dormir !

Son sourire moqueur que j'aurais aimé voir hier réapparaît mais j'aimerais le gifler de se moquer, alors que je m'en suis voulue une nuit entière.

-Je t'ai tant manqué que ça ?

Avec son habituelle arrogance, il se jète sur mon lit et je lève les yeux au ciel. Il lui aura donc fallu d'une nuit pour passer à autre chose.

-Tu aurais au moins pu répondre à mes messages. soupire-je.
-Non.
-Non ?
-Je voulais que tu vois ce que ça fait quand tu t'inquiètes et qu'on te répond pas.

Il se fout de moi, n'est ce pas ? Ça doit être un canular.

-Je t'ai laissé sans nouvelles pendant quoi... Vingt minutes ? Et toi tu me laisses comme ça toute une nuit !

Ça y est, il recommence à m'énerver. Je me suis inquiétée pour lui, je me suis fais des millions de films, j'ai passée toute la nuit à guetter les pas dans le couloir pour vérifier si c'était lui qui rentrait et il ose me dire qu'il ne s'agit que d'une vengeance d'une chose complètement minable ? Il ne m'en voulait même pas pour mes paroles de la veille, mais pour un sms auquel j'ai mis vingt minutes à répondre.

-Bordel Abby est-ce que tu te rends compte ? s'énerve-t-il soudainement en se levant. Tu es partie, seule, dans New-York ! New-York ! Ici c'est pas la campagne, vingt minutes ou trois jours ça change rien il aurait pu t'arriver n'importe quoi ! Les gens c'est des putain de malades, ils croisent une jolie fille et s'en est finie pour elle, d'accord ? Alors que tu me répondes pas ça m'a foutue les nerfs parce que si il t'arrive quoique ce soit je m'en voudrais d'accord ?

Debout devant moi, sa respiration est rapide et ses poings sont serrés.
Je n'ose même pas le regarder dans les yeux, j'ai simplement la tête baissée et je ne pensais pas qu'il avait ressenti ça lorsque je suis partie.
Mais ça ne mérite tout de même pas de me laisser comme ça toute une nuit.

-Tu m'as bien laissée seule après... murmure-je timidement en espérant qu'il ne s'énerve pas encore plus qu'il ne l'est déjà.
-Ouais et j'aurais pas dû.

Je me risque enfin à planter mes yeux dans les siens, et il me regarde, la mâchoire contractée.
Je ne dis plus rien, car je n'ai plus rien à répondre.
Tout ça à cause d'une photo qui traînait sur son ordinateur.

If I trust youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant