Irrémédiable Attraction en pause (réécriture totale envisagée) - Tome 1

Chapitre 4

Chapitre 4

« Les seuls amis dignes d'intérêt sont ceux que l'on peut appeler à quatre heures du matin. »

Marlène Dietrich

J'essaie de ne pas montrer mon émotion face à cette Olivia qui me reluque, comme si j'étais subitement devenue une créature formidable venue d'un autre monde. J'ai conscience que je vais devoir me montrer la plus convaincante possible et que je vais probablement devoir répondre à tout un attirail de questions. Je sais d'avance que ça ne va pas être chose facile... Je me suis fourrée dans un sale pétrin sans même le vouloir... Je respire pour me détendre avant de répondre à sa question et à sa future inquisition.

J'opte pour tourner ma réponse à la dérision.

— Pas du tout, Olivia. J'ai le regret de t'annoncer que tu t'es lamentablement trompée. Je pensais que tu me connaissais. Je ne suis pas du genre à craquer pour qui que soit et encore moins pour le premier venu.

Je me crispe en attendant la réponse d'Olivia. J'espère vraiment que j'ai réussi à lui faire croire à la véracité de mes propos et que « la pilule est passée », si je puis dire.

Olivia me scrute intensément, une nouvelle fois.

— Callie, je te rappelle que tu ne peux pas me mentir, pas à moi !

Je prends l'air le plus sérieux possible, même si j'ai cependant conscience que mes efforts seront probablement vains.

— Mais je ne te mens absolument pas !

Olivia me regarde droit dans les yeux. J'ai l'impression d'être une gamine prise en flagrant délit de mensonge après une bêtise.

— Arrête, tu ne me l'as fait pas, pas à moi ! Je te connais trop, tu ne sais pas mentir, Callie. De toute façon ton corps et tes gestes t'ont trahis ! Tu le mangeais littéralement des yeux, je te jure ! Je ne t'ai jamais vu comme ça !

Décidément, je ne peux pas lui mentir. Après tout, elle me connais mieux que quiconque et lis en moi comme dans un livre ouvert. Même si ça m'agace parfois, comme à cette instant précis, je dois bien admettre que son don pour « me tirer les vers du nez » m'est parfois bien utile lorsque je ne trouve pas la force de me confier et qu'elle parvient à me soulager un peu de certains poids que je porte.

— Bon ok, tu as gagné. J'avoue que ce type est plutôt ... pas mal dans son genre. De toute façon, même dans le cas où il me ferait hypothétiquement craquer, je dis bien hypothétiquement, je ne le reverrais plus jamais. Alors qu'est-ce que ça change ?

— Mais bon sang, ça change tout Callie ! Je te rappelle que c'est mon client et que je viens de lui vendre une des plus belles acquisitions que je n'ai jamais vu. Autrement dit, j'ai ses coordonnées et même sa future adresse. Je peux te donner son nom, c'est ...

Je la coupe net en levant ma main afin qu'elle cesse de parler. Olivia se tait immédiatement face à mon geste. Je ne veux pas savoir le nom du seul homme qui m'aie autant plu en l'espace de quelques secondes. Ce serait insupportable pour moi. C'est déjà assez dur comme ça d'avoir encore son souvenir dans mon esprit. . . Même si mon cœur et mon corps disent tout au fond de moi le contraire, ma raison me rappelle que je suis incapable de m'encombrer d'un homme, d'autant plus si ce dernier me fait craquer.

— Je ne veux pas le savoir . Les relations d'une nuit ne m'intéressent pas le moins du monde. Je n'ai clairement pas besoin de cela en ce moment.

— Ok Callie, c'est comme tu voudras. Je respecte ton choix, même si je trouve ça vraiment dommage. C'est la première fois que je te vois dans tous tes états,et j'ai même l'impression qu'il a fait un peu chavirer ton cœur. Bon tant pis. Je t'aiderais à te caser plus tard. En attendant, je dois te montrer quelque chose.