《Insuportable personne.》

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Elle prit un livre sur l'une des étagères et sans ni voir la couverture, ni la tranche, je savais du quel il s'agissait. Son titre, son auteur et sa cote me virent naturellement alors qu'elle lisait le dos du livre. Il ne m'avait pas tant plus que cela, si je me souviens.

- Très intéressant, si tu t'intéresse au sujet, ajoutais-je malgré moi.

- Je sais lire, merci, affirme-t-elle sans me jeter un seul regard.

- Heureusement... marmonnais-je en replaçant mes cheveux derrière mon oreille.

- Je vais y aller, me dit Mia en regardant Erwine impassible.

Je hochais la tête et mon amie quitta la bibliothèque. Mon regard se tourna vers Erwine. Devais-je vraiment rester seule avec elle ? C'était hors de question ! Plutôt aller rencontrer des habitants de banlieue que cette possibilité. Je me levais et rattrapait Mia, tandis que Fiona arrivait et nous salua, mais cette irrespectueuse lectrice dérangea toute la bibliothèque.

- Tu connais la différence entre la vanité et l'orgueil ?

Me croyait-elle stupide ? Je n'ai pas appris les définitions de mon dictionnaire pour rien, c'était toujours utile pour faire taire les bavards. Je me retournais et m'approchais pour ne pas déranger les vrais lecteurs de cette bibliothèque plus qu'ils ne l'étaient déjà.

- Bien évidement.

Je lui récitait les deux définitions, mais elle ne sembla pas vouloir s'en tenir à ceci et Fiona s'en rendit bien compte. Elle rit légèrement en faisant sa remarque qui me décrocha un léger sourire.

- Mais je sens qu'elle va dire quelque chose d'autre après ça.

En effet, Erwine continua de nous communiquer ses pensées que j'aurais aimé lui faire ravaler.

- Et à ton avis, tu fait partis du quel ? me demande-t-elle sans expression sur le visage, me perturbant légèrement.

- Ni l'un, ni l'autre. affirmais-je calmement. Descends de cette table Fiona.

Alors qu'elle parlait à Mia qui s'était arrêtée pour très certainement m'attendre et converser avec Fiona, celle-ci s'était assise sur table. Mais ce n'est pas fait pour et des chaises sont installées tout autour pour s'asseoir. Pourquoi ne les utilisait-elle pas ? Pourtant elle ne sembla pas vouloir descendre.

- Nan, j'y suis bien !

Je soupirais mais n'ajoutais rien, l'autre aillant recommencer à me parler. Je reconcentrais mon attention sur Erwine qui souriait en coin.

- Je dirai l'orgueil, peut être même l'outrecuidance... Je ne sais pas lequel est le pire.?

- L'outrecuidance est pire que l'orgueil et cela dépend du point de vue.

Elle s'approcha de moi et me regarda dans les yeux. Je ne cédais pas malgré mon envie de m'écarter d'elle.

- Vous savez, ce n'est pas parce qu'on n'a pas grandis avec une cuillère en argent dans la bouche qu'on est bête, il va falloir t'y faire ma grande.

- Il ne me semble pas avoir affirmé de telles choses.

Mia la coupa avant qu'elle ne puisse ajouter quelque chose et je l'en remercie mentalement. Sa voix avait quelque chose d'énervant que j'avais du mal à supporter.

- On veut juste que notre école reste notre école.

- Les nouveaux sont juste là pour tout prendre... ajouta Fiona.

J'hochais la tête. Elles avaient raison et ces "nouveaux camarades" ne faisaient que polluer l'air et tacher le sol de cette école. Mia finit par s'en aller et je ne la suit pas. J'aurais aimé, mais je voulais faire descendre cette Erwine de son estrade en carton récupéré dans une décharge de seconde zone.

- Entre fils à papa ? rit-elle seule.

- Fais attention à qui tu parles jeune fille... Tu ne sais pas qui nous sommes, affirma justement Fiona.

- Évite de te faire des ennemis les premiers jours, ce serait dommage, lui conseillais-je en approuvant d'un signe de tête.

- Vous êtes des gosses de riche qui ont toujours péter dans la soie, crache la rieuse solitaire.

- Et le satin, s'il te plait, ajoutais-je avec un sourire que je ne pu retenir.

Je ne sais pas si cette remarque l'énervait, mais je dois avouer en être assez fière. Elle savait déjà que nous portons de riches étoffes, c'est un début. Je restais calme, mais Fiona à mes côtés commençait a s'énerver. Je posais une main sur son épaule.

- Ça peut te faire quoi ? Tu n'as aucun droit de juger aux premiers abords. Grandis, lâcha ma camarade.

- Vous nous méprisez, alors je te retourne le commentaire, grandis, répéta Erwine.

- Le problème, c'est votre comportement et puis, vos dossiers ne sont pas très glorieux... ajoutais-je calmement.

Je n'avais pas eut l'occasion de voir le sien, de cette Erwine je-ne-sais-comment, mais après les élections des présidents des élèves, je retrouverais ma zone de confort. Celle où je peux avoir accès à tous les renseignements sur tout le monde et ainsi viser plus fort au bon endroit. 

- Sois plus polie avec moi , car je pourrais te faire sortir de cette école en un claquement de doigt, sourit Fiona.

- Personne ne t'en empêche, affirme-t-elle en la regardant avant de se tourner vers moi. Aslinn c'est seulement une déduction que tu fait.

- Que tu crois... souris-je.

- Alors tu as du être surprise, affirme-t-elle.

- Les cas différaient, répondis-je.

- Maintenant, je peux te faire virer Aslinn, tu n'a pas respecter le secret pro.

- Tu pourrais me faire virer, comme tu le dis, si je t'avais parler au cas par cas, or je n'ai donné aucun détail et cela pouvait être une surprise aussi bien positive que négative.

- Seulement tu n'est plus attribuer à lire les dossiers.

Je retiens une grimace. Oui, je n'en avais plus le droit, mais quelques belles paroles et courbettes m'avaient suffit à obtenir les clefs, si on oublie les liasses de billets... Je devait vraiment mesurer mes paroles et jouer finement.

- J'ai certain rôle dans cette école qui me le permettent. Sur ce,  je vous laisse. A plus tard Fiona.

Je me retournais pour partir, en profitant pour prendre un livre au passage. Cette personne m'excédait. Sa voix, sa façon de se tenir, ses origines modestes... Et ces remarques inutiles...

- Non tu n'es rien, finit-elle par ajouter.

Je me retiens de faire demi tour. J'ai eu, j'ai et j'aurais toujours plus d'influence qu'elle. C'est elle qui n'ai rien. Je sentais son regard pendant que je partais et me tenais encore plus droite qu'habituellement. J'empruntais mon livre et quittais la bibliothèque.

《Bellinn, Un Amour Impossible》Where stories live. Discover now