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HÔPITAL QUIRON, MADRID
OMNISCIENT
4 JUILLET 2014
21h19
La jeune femme se trouvait sur l'une des chaises non-confortables de l'hôpital privé de Madrid. Le temps passait à une lenteur épouvantable. Cela faisait une heure qu'elle était arrivée avec Elias à l'hôpital accompagné des pompiers qui avaient pris en charge le brun. La brunette avait directement contact ses parents en arrivant puisqu'ils étaient tous les deux chez des amis à Valence. Ils n'allaient pas arriver tout de suite au plus grand malheur de l'Espagnole qui ne tenait déjà plus. Elle n'avait eu aucune information concernant l'état de son frère et de ce que les médecins étaient en train de lui faire. Elle était dans le flou total et être seule était encore pire.
Ne tenant plus, elle se leva et commença à marcher dans la salle d'attente légèrement remplie. Elle faisait les cent pas, l'inquiétude se lisant sur son visage. Elle se sentait totalement impuissante. Elle l'était depuis de nombreuses années déjà, mais voir Elias allongé sur le tapis du salon, les yeux fermés, le visage pâle et la voix presque inaudible l'avait complètement retourné.
Plusieurs médecins courraient dans l'hôpital, passant devant la brune qui vit les portes électriques des urgences s'ouvrirent sur un brancard, plusieurs autres médecins autour de la personne allongée. C'était la panique totale. Le brancard disparu dans l'hôpital alors que deux personnes entrèrent dans l'immense bâtiment, les larmes coulant sur leurs joues.
Elia détestait ça. Elle détestait se trouvait ici, dans un hôpital, parce que ce n'est jamais bon signe. L'odeur affreuse, les murs et meubles totalement blancs, les visages tristes. Le pire dans tout ça était de voir les proches des patients. Les pleurs, les visages tristes, la peur se lisant sur leur visage, voir au loin un médecin s'approcher d'une famille pour leur apporter une mauvaise nouvelle : le décès. Le portable de la brune se mit à sonner soudainement, la faisant sortir de sa rêverie. Elle regarda le nom de la personne qui essayait de la joindre et vit que c'était Antoine. Elle ne prit pas l'appel, rangeant son portable dans sa poche. Ce n'était pas le bon moment.
Elle se réinstalla sur son siège, son pied tapant contre le sol blanc de l'hôpital. Elle n'en pouvait plus. Le temps passait beaucoup trop lentement et en plus de cela, elle n'avait pas de nouvelles de son frère, l'inquiétant encore plus. Elle ressortit finalement son portable de sa poche et le déverrouilla pour se rendre dans ses contacts. Elle chercha la personne qui l'intéressait et cliqua sur le bouton appeler. Les sonneries défilèrent et alors qu'elle commençait à perdre espoir, une voix se fit entendre.
— Elia ?
— J'ai besoin de toi.
Quatre petits mots et il n'en fallut pas plus pour que le jeune homme s'inquiète à son tour. Rare était les fois où elle l'avait appelé pour lui demander son aide. Ce n'était pas son genre. Elle préférait tout gérer seule, mais ce soir, c'était différent. L'homme derrière son portable ne perdit pas une seule seconde pour raccrocher et monter dans sa voiture en prenant une simple veste. Il roulait rapidement pour se rendre au plus vite à l'hôpital où se trouvait la jeune femme. Il se gara en quelques secondes et sortit précipitamment de son véhicule pour entrer dans les urgences. Il chercha des yeux la brunette et la vit au loin, la tête entre les mains, le visage baissé. Il s'approcha et s'arrêta à quelques mètres d'elle.
