Halloween Game: Origines [Non Corrigé]

Chapitre 26

   Nicolas, Lucie, Julien, Dimitri, Pierre et Louis s'étaient assis sur le sol froid de la pièce, à proximité de la porte d'entrée. À eux six, ils formaient un cercle sur le carrelage.

   - Déjà, on est douze. Ça a une signification particulière? demanda Pierre.

   Il y eut un moment d'hésitation, puis Lucie répondit:

   - Comme les douze coups de minuit?
- C'est vrai, avoua Nicolas. Mais ça ne nous en apprend pas beaucoup plus.
- En fait, si on compte celui qu'on a trouvé, ça fait treize, déclara Julien.
- Donc on était treize, reprit Pierre.
- Treize, c'est pas un chiffre maudit? demanda Louis.

   La réponse était évidente. Treize était bien le chiffre que fuyait la plupart des superstitieux mais ça ne leur en apprenait pas plus sur le psychopathe qui les avait amené ici.

   - On est un vendredi aussi, ajouta finalement Dimitri. Enfin, il y a quelques minutes...
- Mais on est le trente-et-un, dit Julien.
- Nombre qui est l'inverse de treize, répondit Louis.
- Donc, pour le moment, on sait juste que la personne qui a fait ça est hyper superstitieuse, résuma Nicolas avec une pointe de pessimisme.

   Après quelques secondes de silence, Pierre rajouta:

   - Et s'il y avait plus d'une personne? Après tout, rien ne dit que le cinglé qui a écrit le mot était seul et puis, ça m'étonnerait qu'une seule personne ait pu amené douze personnes inconscientes en si peu de temps...
- Qu'est-ce que tu veux dire par "en si peu de temps"? l'interrogea Dimitri.

   Pierre regarda de nouveau sa montre avant de répondre:

   - Je me souviens avoir regardé ma montre un peu avant vingt-deux heures à la soirée et, quand on s'est réveillé, il était presque vingt-trois heures...
- C'est vrai que c'est assez court, déclara Lucie.

   Julien balaya ces propos d'un geste de main avant de revenir à ce qui l'intéressait vraiment:

   - Donc, on a probablement affaire à un groupe très superstitieux. Tu penses qu'il peut s'agir d'une secte ou un truc dans ce genre?
- Une secte qui enlève des jeunes pour les tuer les uns après les autres, c'est pas très crédible, dit Nicolas dont les lèvres dessinaient un petit sourire moqueur.
- Certaines sectes ont fait bien pire de ce côté-là, affirma Lucie.
- Et pour le moment, c'est la seule théorie qu'on a, ajouta Louis.

   Chacun garda le silence, réfléchissant de son côté à ce qui venait de se dire. Pour le moment, ils n'avaient découvert aucune information susceptible de les aider et leurs théories ne s'appuyaient pas sur des éléments très solides.

   En conclusion, ils n'avaient fait que perdre un temps précieux qui aurait pu leur servir à trouver une sortie. Enfin, s'il y avait une sortie...

   - Peut-être qu'on pourrait réfléchir à d'autres trucs, proposa Pierre. Genre, pourquoi nous?
- Eh ben, on se connaît, hasarda Lucie.

   Les autres continuèrent de parler mais Louis ne pouvait rester concentré sur la conversation. Quelque chose le dérangeait, quelque chose qui lui frôlait le dos, le faisant trembler.

   Il passa alors une main dans son dos. Ses doigts rencontrèrent un objet velu qui se déplaçait lentement le long de sa colonne.

   - Euh, commença-t-il.

   Cependant, les autres l'ignorèrent, continuant leur conversation sur la raison de leur présence dans un bâtiment abandonné. Louis essaya de leur demander de regarder son dos, mais ils ne paraissaient pas l'entendre.

   Finalement l'objet se rapprocha de sa main lui permettant de mieux distinguer sa forme qu'il reconnut. Prenant conscience de ce qui remontait lentement sa colonne vertébrale, il se leva d'un coup et s'agita dans tous les sens en criant:

   - Une araignééée!!!

   La bête finit par se décrocher de son pull pour voler au milieu du cercle formé par les autres assis au sol. Pris de panique, les six adolescents courrèrent dans tous les sens, se dispersant dans les couloirs étroits aux allures de labyrinthe du manoir.

***

   Des cris confus se firent entendre depuis le rez-de-chaussée, faisant sursauter Victoria, Ambre, Thomas et Mélissa. Thomas faillit faire tomber la lampe torche.

   - On se calme, intervint immédiatement Ambre. Il ne faut pas qu'on se laisse déstabiliser.
- C'est vrai, confirma Victoria avec une voix légèrement tremblante.
- Ok, mais on quitte cette pièce au plus vite, les supplia Thomas en regardant le sang qui ornait les murs avec horreur.
- Je suis totalement d'accord, le soutint Mélissa.

   Le petit groupe revint alors dans le couloir avant de s'engager dans la pièce voisine. Ils exécutèrent le plan qui avait été mis au point pour l'ouverture de la pièce précédente.

   Cette fois-ci, rien de terrifiant ne s'y trouvait, si ce n'était la quantité astronomique de poussière au sol qui aurait provoqué un malaise chez un hypocondriaque. Soulagée, Ambre se retourna, un petit sourire au lèvres:

   - C'est b...

   Cependant, son élan de soulagement fut vite interrompu par une constatation qui la fit trembler. Seule Mélissa se tenait sur ses talons. Victoria, qui devait rester à l'arrière avait disparue. Soudain, un bruit sourd retentit quelques mètres plus loin.

     À suivre...