Chapitre 4

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Holà tout le monde ! Je vous avais bien dit que je n'arrêtais pas d'écrire La Chute du Coq 🐔! Donc voilà un tout nouveau chapitre !

N'oubliez de me dire ce que vous en pensez,
et bonne lecture 📖 !

Précédemment
Il me fallait maintenant aller à la boulangerie.

***

Paris, Empire Napoléonien
1950

Boulangerie, boulangerie, boulangerie, boulangerie, boulangerie, boulangerie...

Ce mot tournait en rond dans ma tête, devenant mon unique but dans la vie. Même un unijambiste jonglant avec des tigres en feu au-dessus d'une bassine de requins affamés n'aurait pu me détourner de cet objectif ; la    b o u l a n g e r i e .

- Hey ! Fais attention ! s'écria un marchand, alors que j'accrochais un de ses étals dans ma course.

Son intervention détourna mon attention de la route, et qui dit attention détournée, dit accident assuré.

Dans une cascade qui aurait été digne d'un cirque si je n'avais pas atterri douloureusement sur la tête, j'évitai un jeune garçon qui jouait en plein milieu de la rue.

- Mais surveillez donc vos enfants, marmonnai-je en me massant la tête.

Je me relevai, étourdie, mais heureuse de remarquer que la boulangerie était juste à côté.

J'avais certainement battu un record de vitesse de course à pied et m'étais sans nul doute fait une commotion cérébrale, mais j'étais enfin arrivée à destination ; la foutue boulangerie.

Bon, maman avait dit « va à la boulangerie », mais ne m'avait malheureusement pas indiqué ce que je devais y faire. Rencontrer quelqu'un ? Manger des pâtisseries jusqu'à ce que des plis de graisses me rendre méconnaissable ?

J'étais dans le flou total et, dans la situation présente, même la deuxième option aurait été très plausible.

- Dieu tout puissant, jurai-je en posant mes yeux sur la façade de la boulangerie. Mais qu'est-ce qu'il me veut lui...

C'était l'homme au chapeau et au journal. Celui-là même qui avait semblé m'avoir suivie il y avait quelques jours.

Je voulus tourner les talons, mais son regard accrocha le mien et je compris qu'il m'avait reconnue. L'homme un peu bedonnant s'approcha de moi à grandes enjambées, un regard déterminé plaqué sur le visage. Je reculai, effrayée, et m'accrochai fermement à mon violon, comme si ce dernier était la dernière barrière entre la mort et la moi.

- Ne vous approchez surtout pas ! hurlai-je, alors que les passants s'éloignaient de nous, effrayés.

Merci pour le soutien, populace parisienne... À mon grand étonnement, l'homme s'arrêta, ses yeux s'écarquillant de terreur. Si j'avais été un peu plus naïve, j'aurais pu croire que c'était à cause de moi. La seule chose qui aurait pu effrayer cet homme en ce moment était mon atroce coupe de cheveux. Et on n'avait malheureusement jamais tué personne avec une coupe de cheveux.

Il y avait quelqu'un derrière moi. C'était la seule option possible, et elle n'était pas des plus rassurantes.

Je me tournai et me retrouvai face à face avec un homme habillé de haillons brun et gris tel un clochard. Il était accompagné de deux grands gaillards et me souriait doucement.

- Bonjour Abby, dit l'homme.

- C'est pas vrai, maugréai-je, mais vous êtes qui vous ?

Le sourire de l'homme s'accentua alors que je comprenais que le cauchemar n'était pas finit. Un sac tomba sur ma tête, puis ce fut le noir complet.

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⏰ Last updated: Nov 03, 2018 ⏰

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