Chapitre 3

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Bonjour les lecteurs ! Ça va ?

Enfin, Comme vous le savez ( ou pas 😁 ), j'ai une autre histoire en cours sur Wattpad, et j'ai décidé de me concentrer sur cette dernière, mettant au deuxième plan mes autres projets ( dont la Chute du Coq ) . Ils ne sont pas arrêtés ( loin de là ! Je compte bien finir la Chute du Coq 🌝 ), mais leur avancement sera considérablement ralenti en attendant que je finisse LSDLP, mon autre œuvre. Merci pour votre compréhension, et désolée de ce ralentissement😞

Tout de même, voilà un chapitre!!! Bonne lecture 📖

Précédemment
  Je commençais à lire la partition, accrochant quelques notes à droite et à gauche. Je me sentais bien. J'avais la musique, ma mère, Rudolphe, il ne me manquait que mon père pour être comblée. Tout de même, ma vie était bien : calme et tranquille. 

***

Paris, Empire Napoléonien 1950

Il était déjà quatre heures et ma mère n'était toujours pas rentrée. Elle avait dit qu'elle voulait me parler et son retard m'angoissait au plus haut point. Ma mère était le genre de personne qui prenait la ponctualité pour un art - et qui le maniait parfaitement ! Elle était capable d'être à l'heure, sans toutefois se montrer pressante, et savait toujours précisément quand partir pour arriver au tic-tac près au lieu de rendez-vous. Enfin, deux heures de retard... il y avait de quoi s'inquiéter !!!

Je me laissai choir sur mon lit en soupirant. Je me faisais certainement un sang d'encre pour rien. Après tout, ma mère était assez grande pour prendre soin d'elle.

Je me penchai sur la fenêtre qui surplombait mon lit, observant la ville en contre-bas. J'aimais les dimanches. Les cloches des églises étaient tellement majestueuses, et les entendre sonner à l'unisson pour annoncer la messe me faisait toujours vraiment plaisir. Toutefois, ce n'était pas parce qu'on était dimanche que la ville s'éteignait pour autant ! Paris était une ville joueuse le jour et somnambule la nuit ; à aucun moment elle ne s'arrêtait de vivre.

Une troupe de soldats passa dans la rue devant la façade de la maison, forçant les passants à s'entasser dans les buses de l'allée. Ils portaient l'étendard tricolore de l'empire et des armures décorées d'un relief de Coq qui leur donnaient un air de chevalier sortit d'une autre époque.

C'était une parade. Il y en avait beaucoup ces temps-ci. Elles proliféraient dans la ville, laissant le battement martial de leurs percussions et leurs cuivres criards avertir le peuple de leur présence. C'était des démonstrations de forces de l'Empire, qui nous prouvait que, bien qu'il soit large et éparse, il contrôlait tout de même chaque centimètre de son vaste territoire.

J'observai la puissance que dégageait cette petite armée encore un moment, fascinée. Je pouvais affirmer avec certitude que je ne ressentais aucun patriotisme pour l'Empire. Ma mère, une américaine ayant quitté son pays d'origine à contrecœur, m'avait éduquée sous un seul et grand principe qu'il ne m'était même pas envisageable de violer.

- Une vérité imposée ne peut être qu'un mensonge, récitai-je, mes mots cadencés au rythme des tambours.

Une vérité imposée ne peut être qu'un mensonge.

Cette affirmation était sujette à la controverse et pouvait facilement prendre la forme d'un paradoxe. Après tout, que ma mère m'ait inculqué une vérité, selon laquelle toute idée imposée est fausse, était très controversée. Toutefois, j'étais d'accord avec cette idéologie et y adhérais sans problème.

La Chute du CoqWhere stories live. Discover now