Chapitre 10. Devon

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Elle passe la porte de l'appartement et regarde autours d'elle. Je sais qu'elle cherche Vanessa. Mais non ma petite elle n'est pas là. Elle lui avait laissé un mot ce matin qui disait qu'elle partait pour son travail pendant deux jours mais je savais que si elle le trouvait, Elyna voudrait rester chez ses parents pour le week end plutôt que de risquer de se retrouver seule pendant deux jours, juste avec moi. J'avais tout prévu et je ne voulais que rien ne viennent entraver mes projets avec elle.

-Où est Vanessa ?

Ses yeux se plissent et son front de crispe. Je lâche alors un petit rire rauque en enlevant ma veste la posant sur une chaise avant de glisser mes mains dans mes poches.

-Elle est à Paris pendant deux jours pour son travail ? Je la regarde, elle semble étonnée. Oh tien elle ne t'a pas prévenu ? Je trouve ça bizarre. Elle n'a sûrement pas eu le temps de le faire.

Je la jauge du regard alors qu'elle comprend tout doucement qu'elle va devoir rester seule ici avec moi. Je la vois reprendre son manteau et le serrer. Ah non ça ce n'est pas dans mes plans.

-Je vais retourner chez mes parents pour ces deux jours alors. Tu veux bien me reconduire là bas ? Elle devait bien sûr aller chez ses parents pour chercher sa voiture mais en faisant ça j'étais sûr qu'elle serait partie de ses propres moyens. J'avais donc trouvé une excuse pitoyable et avait promis de lui ramener le lendemain pour qu'elle puisse se rendre à son entretien même si je n'en n'avais aucunement l'intention.

-Voyons Elyna, tu as peur de rester deux jours seule avec moi ? Allez ne fait pas l'enfant on ne se verra pratiquement pas. Je sais que tu as un entretien demain. Oups ça elle l'ignorait, elle va sûrement penser que je l'espionne maintenant. Elle fronce à nouveau les sourcils et vient mâchouiller sa lèvre inférieure. Ce qu'elle peut être mignonne quand elle fait ça.

-Oh c'est Vanessa qui t'en a parlé ? Oui effectivement j'imagine qu'on peut cohabiter pendant deux jours sans se tuer. Pas très perspicace la brunette. Je pose mon regard dans le sien en hochant la tête de bas en haut. Elle repose son manteau. Sage décision princesse, maintenant la suite de mon plan va se dérouler comme sur des roulettes. Je m'approche d'elle en glissant mes mains sur ses épaules et la masse lentement.

-Allez tu as eu une journée éprouvante. Va te détendre, prendre un bain par exemple. Je la sens frémir tout d'abord au contact de mes mains puis se détendre doucement dans un soupire. Elle ferme les yeux et bouge doucement sa tête. Je viens embrasser le haut de sa tête.

-Oui tu as raison ça va me faire du bien. Merci pour tout ce que tu fais Devon. Oh tu me remerciera plus tard. Elle tourne lentement sa tête vers moi, un doux sourire au coin des lèvres puis se dirige vers la salle de bain. J'entends la porte claque et l'eau commencer à couler. Tout se déroule comme je l'espérais.

Rapidement, je range la petite table du salon, le soleil commence à se coucher et donne une vue splendide de la baie vitrée qui se trouve juste sur le côté. Je dispose une nappe blanche, dépose quelques coussins sur le canapé et me dirige vers le frigo pour sortir plusieurs plats remplis de toasts, de saumon et de foie gras. Je ne fais pas les choses à moitié quand je veux impressionner. Je suis difficile à suivre et je doute qu'elle soit très heureuse de mon attitude envers elle ces derniers jours. Je veux donc me faire pardonner du mieux que je peux, enfin de la seule des manières que je connaisse à vrai dire, en lui faisant passer une soirée inoubliable. Je dispose quelques bougies dans la pièce puis baisse la lumière. L'appartement prend doucement une atmosphère romantique. Devon Carter romantique ? Oui vous avez bien entendu. Tout le monde change dans la vie. Oh elle arrive, j'entends ses pieds nus claquer le long du sol, elle chantonne une chanson de Måns Zelmerlöw, Should've Gone Home. Je l'attends assis sur le canapé, elle est simplement vêtue de mon peignoir, bordel ce qu'elle est sexy. Ces cheveux sont encore humide et se stop net en voyant tout ça. Je me lève alors pour avancer vers elle puis lui tend la main. J'ai été mettre une chemise blanche et je porte toujours mon jean clair.

-Devon ? C'est quoi tout ça ? Elle prend ma main lorsque j'insiste en la tendant plus franchement vers elle. Le peignoir est légèrement échancré au niveau de ses seins et je peux encore voir quelques gouttes d'eau luisantes sur sa peau. Je repose mon regard dans ses yeux. Elle mordille sa lèvre, j'ai envie de la bouffer quand elle fait ça.

-Ely, je sais que depuis que tu es arrivée, je me comporte bizarrement avec toi, alors je veux juste me faire pardonner et te faire passer une bonne soirée. La vérité rien que la vérité. Elle me regarde légèrement paniquée.

-Laisse moi au moins me changer, je ne vais pas rester comme ça. Un de mes sourcils se relèvent oh que si tu va rester comme ça. Je secoue doucement la tête.

-Non pas la peine ma belle, reste comme ça tu es très bien. On va juste, manger, discuter et boire un peu. Je l'accompagne alors jusque sur le canapé et la laisse s'installer. Elle se pose gracieusement dans l'angle en repliant ses jambes sur le canapé et je viens lui tendre une coupe de champagne que j'avais pris soin de remplir en l'attendant. Je prends alors la mienne et vient faire claquer nos verre l'un contre l'autre.

-A ta nouvelle vie qui commence ma douce. Un doux sourire s'affiche sur son visage à mes mots alors qu'elle vient porter son verre à ses lèvres. Elle regarde ses pieds et fuis mon regard. Quelque chose la travaille je le sens.

-Qu'est ce qui te travaille Elyna ? Je la balaye du regard, je la vois à nouveau mordiller sa lèvre inférieure. Elle est nerveuse et c'est moi qui la rend comme ça, j'adore. Elle se lève et contourne le canapé puis je la vois se diriger vers le plan de travail. Je la suis du regard comme un lion guetterai sa proie.

-Pour tout avouer, je n'arrive pas à te suivre Devon. Tu flirtes ouvertement avec moi et dans la minute qui suit tu te comporte comme le pire des connards alors que tu sais ce que je vis en ce moment. Et là tu voudrais que je fasse comme si rien ne c'était passé qu'on dîne tranquillement ? Tu me veux quoi à la fin.

Je me lève alors pour aller à sa rencontre. Je cherche son regard du miens. Elle est plus fragile que je ne le pensais. Mes pieds nus avancent lentement sur le sol alors que mon regard noir se plante dans le sien.

-Je veux juste être là pour toi Ely, que tu oublies ce crétin, que tu lâches prise et que tu passes à autre chose. Je m'approche encore, nos corps se frôlent presque, vous voyez sa poitrine qui se lève d'avantage, sa respiration qui devient plus forte et ses poings qui se serrent ? ça c'est la suite de mon plan les amis.





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