HANEUL (SKY)kt.jj Part 2

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« Mourir... T'étais censé mourir..., murmurais-je.

_ Tu vois bien qu'non. », répondit-il en esquissant un large sourire. Il était bien différent de la personne que j'avais rencontré hier.

Je ne comprenais plus rien. C'était le bordel dans ma tête, elle tournait, je sentais mon sang pulsait dans mes tempes.

« Putain j'vais vomir...

_ On a pas l'temps, faut que je t'embarque avec moi, annonça-t-il d'un seul coup beaucoup plus sérieux.

_ Pardon ?, intervint soudainement Jin qui se déplaça légèrement devant moi.

_ J'en ai pas pour trois cent ans, détend-toi mec. Je l'emprunte et je le ramène, okay ?, dit-il avec un petit sourire en s'approchant de moi, mais Jimin le stoppa directement.

_ Tu lui veux quoi ?

_ Juste lui poser des questions, ça te va le nain ?, cracha-t-il sarcastiquement.

_ J'vais te b-

_ Stop les gars, c'est bon je vais y aller, gueulais-je avant que Jimin ne lui envoie une droite. Ils me regardèrent m'avancer vers l'autre con, peu rassurés. Tout va bien se passer, aller en cours. »

Jin regarda sa montre et vit qu'effectivement ils allaient être à la bourre. Il prit par le bras Jimin et me lança un dernier regard qui voulait dire « fais gaffe à toi ». Je les regardais s'en aller quand j'entendis un petit ricanement. « Sympa les deux chiens de garde. » Je lui lançais un regard noir, puis tournais la tête en direction de sa moto. « J'monte pas sur ça moi. », annonçais-je directement. Je n'aimais pas spécialement ses trucs. Il me fit une nouvelle fois un grand sourire et m'enfonça sans mon consentement son casque sur la gueule. Il l'attacha puis s'avança vers sa moto pour y monter dessus. Il retira la béquille et démarra le moteur avant de m'agripper la veste pour m'attirer vers lui. Il releva la visière de mon casque, non sans ce sourire de p'tit con, et s'exprima de sa voix grave. « Au fait, moi c'est V. Monte maintenant. » Il le referma, puis je dus me résigner à l'écouter. J'enjambais sa moto et une fois le cul bien installé, je ne savais pas vraiment où poser mes mains. Il tourna la tête vers moi, et me dis de s'accrocher à lui. Je grimaçais. Je n'en avais pas envie. Mais j'y étais obligé puisque cet enfoiré allait tout sauf doucement. J'avais enroulé mes bras autour de sa taille dès qu'il avait donné un coup d'accélération, crispé comme jamais. J'étais tellement glué à lui que je pouvais savoir qu'il se foutait de ma gueule comme pas possible, alors je lui avais planté mes ongles le plus possible dans ses côtes en guise de vengeance.

On arriva finalement au bout d'un quart d'heure dans une petite rue dans une zone peu fréquenté de la ville. On descendit tous les deux et V -c'est quoi ce nom d'merde sérieusement- se dirigea vers un rideau métallique. Il frappa trois fois dessus et se baissa pour le relever. Il me fit un signe de tête de rentrer pendant qu'il poussait la moto à l'intérieur. J'enlevais enfin mon casque et découvris un espèce de grand garage transformé en baraque ? Je savais pas trop. Y avait une caisse et trois autres motos en plus de celle de V. Vers le fond, il y avait le coin habitable on va dire, mais une bonne partie à gauche était occupée par des ordis, écrans ou je ne sais quoi d'autre. Il y avait d'ailleurs un type, le cul posé sur une chaise, qui scrutait chacun des écrans et pianotait parfois sur son clavier. Quand il se rendit compte de notre présence, il siffla entre ses doigts et quelques secondes plus tard deux mecs arrivèrent dans la pièce. Ils se rapprochaient finalement de nous, alors que je me mis à reculer. J'avais l'impression de vivre un cauchemar. Un mec qui allait clamser me suffisait amplement, j'en voulais pas trois en plus. Mon ventre se tordait dans tous les sens en les voyant sans aucune couleur sur eux. J'avais envie de partir. Mais c'était sans compter sur l'autre idiot qui m'empêcha de reculer plus. Ses doigts emprisonnaient mes hanches et il approcha sa tête de mon oreille. « Pars pas, ils vont pas te bouffer. », me chuchota-t-il. J'aurais bien aimé lui mettre une droite à lui, tiens. Mais soudainement, il enroula son bras autour de mon cou et me pointa du doigt, tout souriant. « J'vous l'ai ramené. »

HANEUL [tome1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant