Érine regarda l'agent de police en face d'elle. Il avait dû abuser sur les donuts et le café. Il ressemblait à Clancy Wiggum l'officier de police dans les Simpson, corpulent avec un gros visage.

Le deuxième policier, qui venait de faire l'état des lieux, était revenu du garage. Il était plus fin que son coéquipier, de taille et de visage. Il ressemblait à une frite pour Érine.

- Bon, dit le chef mangeur de donut, où sont vos parents ?

- Notre mère travaille et notre père est en voyage d'affaire en Angleterre, lui répondit Érine.

- Et personne n'avait de double de vos clefs ?

- Personne, j'avais fermé toutes les portes avant de partir, expliqua Célia installé à coté de son aînée.

La frite s'approcha et regarda sa fiche avant d'annoncer les états des lieux.

- Rien n'a été volé, et pas d'effraction, ni aux portes ni aux fenêtres. Il n'y a que le rez-de-chaussé qui a été vandalisé. Il y a beaucoup de vole en ce moment dans ce quartier, expliqua-t-il, mais c'est le premier où rien ne manque.

Érine se demanda pourquoi quelqu'un s'amuserait à mettre cette pagaille si ce n'est pour rien prendre. C'est totalement inutile...

- On va installer des caméras sur les lampadaires de la rue, avec l'autorisation de vos parents on pourrait en installer sur le devant et derrière votre maison, proposa l'agent enrobé.

- Euh...

- Je ne pense pas que cela sois nécessaire, dit une voix qui coupa celle d'Érine.

Les deux sœurs tournèrent leurs têtes et reconnu Rose, leur mère. Elle posa son sac en bambou et ses clés de voiture sur la table basse remplie de bout de verre éparpillés.

- Écoutez Madame, je sais que c'est beaucoup vous demandez surtout pour intimité, mais un cambrioleur vient toujours examiner le territoire qu'il veut volé. Je veux juste éviter que cela arrive.

Rose fit son visage impassible qu'elle faisait quand ses filles faisaient des conneries, comme par exemple quand Célia avait teint les cheveux de son prof de chant en un rouge pétant ou alors quand Érine, à l'âge de huit ans, avait essayé d'empoissonner la secrétaire de son père avec de la mort au rat parce qu'elle la trouvait l'aide.

- Je vous assure que tout ira bien, merci messieurs.

Rose montra sa porte d'entrée aux deux agents de polices qui se regardèrent, complètement ahurie.

Une fois partie, la jeune femme soupira et regarda ses filles assissent sur le canapé en cuir. Elle observa aussi le désastre et le désordre de la pièce. Elle allait s'asseoir devant Célia et Érine pour leur demander des explications.

- Je pense que vous devriez aller vous coucher, je vais tout remettre en place. Déclara la mère après avoir entendu les explications de leurs filles.

Célia se leva avec le sentiment que tout cela était de sa faute et alla dans sa chambre.

- Tu sais maman, si tu as besoin d'aide...

- Va dormir Érine.

Érine n'insista pas et parti se coucher. Mais avant cela, elle appela Alizé pour lui expliquer qu'elle ne pouvait venir à la séance.

Le lendemain, la maison était nickel, propre comme si rien ne s'était passé. Sa mère avait vraiment fait du bon boulot. Elle leur avait même préparé des pancakes avant d'aller travailler.

Célia et Érine s'étaient misent d'accord pour l'histoire des clefs : étant donné que le vendredi Célia finissait les cours plus tôt que sa sœur, ce serait elle qui aurait les clefs. Érine lui fit promette de ne pas sortir tant qu'elle ne serai pas rentrée ou alors de mettre un mot et de placer les clefs dans le buisson à coté du pallié.

Les ExclusOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz