Les Exclus

Chapitre 2

Érine entendait la pluie frapper ses carreaux, ce qui la réveilla doucement mais elle avait dû mal à ouvrir ses yeux à cause d'un horrible mal de crâne.

- ÉRINE !

Cette dernière vit sa petite sœur en se relevant qui lui souriait.

- Qu'est-ce qu'il se passe encore Célia ?

- Rien je voulais juste te réveiller.

Érine se remit dans sa couette en gémissant qu'elle souhaitait rester au chaud. Le seul problème, c'est qu'elle sentait encore la présence de sa sœur.

- Dégage !

- Tant que tu ne te lèves pas, non, tu dois me rembourser j'te rappelle !

Ah oui, Érine avait oublié que sa sœur lui faisait payer son silence. Allant pour lui répondre, elle repensa à la veille, elle n'avait plus souvenir de ce qui s'était passé sauf cette explosion et son mal de crâne toujours présent.

- Célia, passes moi de l'aspirine s'il te plais, demanda-t-elle.

- Vas le chercher toi même ton cachet, tu me dois 20 euros !

20 euro ! Érine n'en crut pas ces oreilles. En plus d'être désagréable avec elle, sa sœur voulait la ruiner...

Érine se releva et fixa droit dans les yeux sa jeune sœur. C'était elle l'aînée, Célia devait lui obéir.

- Vas me chercher de l'aspirine bordel ! Ordonna Érine.

Il eut soudain une sorte de bourdonnement dans la tête d'Érine, une sensation étrange. Elle vit Célia sortir silencieusement de sa chambre. Sans vraiment faire attention à ça, elle décida de se lever et de se préparer. Ces «magnifiques» cheveux châtains, comme dirait sa mère, étaient complètement décoiffés et tombaient sur son visage. Elle prit sa brosse et essaya de dompter ce qui lui servait de chevelure.

En s'habillant, Érine remarqua une drôle de marque sur le haut de sa poitrine. Comme une tâche de naissance qu'elle n'avait jamais vue. Cette marque avait une forme très flous mais cela semblait ressembler à une clef. Érine ne se posa pas plus de question, c'était sûrement un bleu qu'elle s'était fait au sport.

Arrivée dans la cuisine, elle vit sa sœur lui apporter un verre d'eau et un cachet.

- Tiens, évites de t'étouffer avec, lui dit cette dernière.

Érine était surprise, sa sœur lui avait obéit et c'était bien la seule fois que ça arrivait.

- Érine, où étais-tu hier ? Demanda une voix derrière elle.

En se retournant, elle vit sa mère qui tenant une assiette de cookies bien chaud. Elle lui tendit le plat et elle ne se fit pas prier, Érine se servait sans qu'elle ne le demande. Les pâtisseries de sa mère étaient juste délicieuses !

- Oui, où étais-tu hier ? Dit ironiquement Célia.

- Je suis rentrée à pied, j'avais raté mon bus et il n'y en avait pas d'autre, leur répondit Érine.

Célia lui lança un regard noir, elle allait rajouter quelque chose mais elle fut interrompue par la sonnette. Leur mère posa l'assiette de cookies pour aller ouvrir.

- Alors ? Tu étais où ? Il n'y a pas des kilomètres du lycée à la maison, l'interrogea Célia.

- Tu peux pas m'oublier pour une fois ?!

- C'est pas moi qui fais toujours des conneries !

- Parce que toi tu es toujours irréprochable peut-être ?! Tu veux que je te rappel la fois où tu as teint les cheveux de ton prof de musique en rouge ?!