「 ͟͟͞͞➳」 Fidèle à lui-même

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CHAPITRE 08

Violences faites sur femmes, discrimination sociale : TW ‼️

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Violences faites sur femmes, discrimination sociale : TW ‼️









La misère se lisait à travers son visage pâle, parsemé de mille soins auxquels il était contraint. Les cheveux enrobés autour d'une serviette humide, il soupirait, face à ces femmes, bien trop avenantes envers sa personne, sans qu'il ne leur ait rien demandé. Les heures se faisaient longues en l'absence d'Amanai, et si il était ici, c'était pour elle.


Ces pauvres servantes ne valaient rien à ses yeux si ne serait-ce qu'un tas d'os, facile à déchiqueter. Il affichait un air écœuré dès lorsqu'elles s'approchaient de lui, quémandant par millier, qu'il dépose son regard sur elles et leur misérable titre partagé.


" Vous préférez un thé, ou une tisane, Muzan-sama ? " Engageait la première.

" J'aime- "

" Dans quelle genre de literie dormez-vous, Muzan-sama ? " Intervenait une seconde.

" Et bien, je- "

" Vos cheveux sentent si bon, Muzan-sama, quel type de soins désirez-vous ? "

" Silence ! "


Son intonation sévère avait raisonné à travers toute la pièce. Le calme tant espéré prospérait par la suite, face au silence d'or qu'entretenaient ces femmes, pour ne pas le décevoir. Il était si viril lorsqu'il haussait le ton qu'elles n'en manquaient pas une miette, et les regards insistants envers sa personne demeuraient de trop, à ses goûts bien trop aiguisés.


Agacé de cette proximité si dérangeante, Muzan se relevait du Zabuton, sur lequel il demeurait assis, depuis plus d'une heure, à les supporter. Pour direction l'extérieur, il empruntait les centaines de couloirs boisés que contenait le domaine, à la recherche d'Amanai, et d'après sa mémoire, elle se trouvait dans le jardin, à quelques mètres de là.


L'odeur qu'émanait son sang le guidait tout droit vers cette dernière, lorsqu'elle eut les mains plongées à travers la terre, comme à ses vieilles habitudes. Il la surprenait de nouveau à ses arrières, et croiser son regard ravivait tout ses sens, de par cette alchimie créée, depuis qu'ils s'étaient rencontrés. La retrouver enfin était un soulagement pour sa part, puisqu'elle était la raison de sa venue, et s'occuper d'elle s'annonçait désormais compliqué, maintenant qu'il se trouvait en terrain ennemi.


" Muzan-sama ? Vous n'auriez jamais du- "

" Je fais ce qu'il me plait Amanai, je me fiche de tes supérieurs. "


L'importance des risques qu'il entreprenait l'affectait peu. Muzan était toujours si sûr de lui que personne ne pouvait l'arrêter, lorsqu'il était convaincu. Ses yeux rougeâtres parcouraient longuement la silhouette de cette proie, à même le sol, au beau milieu de ce jardin perdu. Seule la Lune était témoin de la scène, qu'il imaginait sauvagement au travers de son esprit, tiraillé à l'idée de la manger.


Elle était simple, mais pourtant spéciale. Quelconque femme lui aurait suffi, pour rassasier ce calvaire abdominale, mais il l'avait choisi, et ses sens l'avait averti, du goût somptueux de ce sang, giclant au travers de sa chair. Il se laissait bercer par ses noires pensées à son sujet, tandis qu'elle ignorait tout de cet homme, qu'elle pensait tout bonnement parfait.


Son long kimono noir orné, ses longs cheveux ondulés partiellement attachés d'un ruban, ses magnifiques yeux rouges, il avait tout d'attirant, mais pourtant, le diable se cachait derrière lui, qu'il incarnait à travers cet être dit parfait, à quelques détails près. Elle dépoussiérait ses mains jointes en avant, redressant son corps au même niveau que le sien, juste en face de lui.


Elle n'avait jamais réellement osé le regarder dans les yeux, mais ce soir-là, la Lune était si belle qu'elle faisait d'eux, d'incroyables Moussaief rouges, perceptibles aux yeux de tous. Leur contact visuel était si intense que les frissons hérissaient leur pilosité respective, à travers leurs corps recouverts, de simples vêtements.


" Approche s'il te plaît, je n'aimerai pas que l'on entende notre conversation, nous risquons de réveiller tes semblables. "

" Excusez-moi, avec ce qu'il s'est passé tout à l'heure, je n'osais plus vous approcher. "

" N'aie pas peur, je ne suis pas mauvais, tu le sais ? "

" Bien évidemment ! "


Ce sourire si bienveillant traduisait de nouveau l'innocence qu'elle possédait, à croire toutes les belles paroles dites par Muzan, comptant parmi les mensonges. Elle s'approchait timidement de sa personne, affamée à l'idée de la dévorer. Il ressentait par millier, les sensations exquises que lui provoquait son sang, désormais à sa portée.


Il était si rare d'en croiser à cette époque qu'il mordillait ses babines, d'envies morbides à son encontre. Il brandissait fermement son poignet, et entrainait à travers ses mouvements, la jeune femme contre lui, ses cheveux virevoltants au grés du vent. Ce contact corporel était si fort qu'il demeurait certain de l'achever en cette belle nuit, sans nuages à l'horizon. Mais ce plan farfelu non prémédité fut aussi vite perturbé, par l'arrivée de divers intrus, à laquelle il ne s'était préparé.


" Muzan-sama, ne vous approchez pas de cette femme, elle est vicieuse ! Un homme de votre classe social ne devrait pas l'approcher ! "


L'avertir ainsi du faux profil de cette jeune femme ne rimait à rien. Il grognait de rage à l'idée d'être interrompu, dans ce qu'il appelait, un chef d'œuvre, organisé par lui, et lui seul. Ces vipères à ses trousses devenaient de plus en plus encombrantes, dans sa tâche qu'était de manger, dans le calme et la sérénité.


Jouer les hommes courtois n'était pas dans ses habitudes, et bien qu'il s'y forçait à le faire, son naturel débordait d'envie de ressurgir, une bonne fois pour toute. Leurs pas désormais à l'arrêt, à quelques centimètres de lui, il sentait leur chair, brandir l'un de ses membres, enflammés à l'idée qu'on ne l'effleure. Personne ne touchait Muzan, sans son autorisation.


Sa longue main veineuse effectuait ce geste, plutôt choquant pour ses femmes, non prêtes à intercepter, ce coup en leur direction. Il s'abattait de plein fouet, contre le visage de la plus proche, provoquant sa chute contre le sol, sous le regard choqué de ces femmes, interrogatives sur le sujet qu'il incarnait.


" Qu-qu'avez-vous fait ! Hiyori-chan, ça va ? "

" Désolé, c'est la fatigue. " Justifiait-il son acte.

" Muzan-sama ? " L'appelait Amanai.

" Je vais dans ma chambre, la nuit porte conseille, d'après le dicton. "


Sa grande silhouette noire se dissipait à travers la brume, dès lors ou il avait entrepris de quitter les lieux, pour excuse, une soudaine fatigue. Les servantes se faisaient solidaires, envers la jeune femme frappée, de la main de cet homme, aussi beau que mystérieux.


Muzan laissait derrière lui, des centaines de questions à son sujet, auxquelles Amanai ne pouvait répondre, avec le peu d'informations qu'elle possédait sur lui, et sa personne très réservée. Ce changement si brutal d'attitude était si incompréhensible qu'elle en restait plantée là, au beau milieu du chemin, alors que minuit retentissait à travers le village, déjà noyé dans le cauchemar, créé par ce démon.


Muzan avait perdu tout bon sens, et si il ne se rattrapait pas de sitôt, il perdrait toute chance de mettre son plan à profit, laissant filer à travers ses griffes, la proie qu'était Amanai. La question devenait la suivante, qu'était : devait-il agir ce soir, ou prolonger le temps d'une nuit, l'enfer réservé à ce domaine, rescapé du massacre, que connaissait le village à l'extérieur ?


FIN DU CHAPITRE 08

𝐀𝐊𝐔𝐌𝐀 𝐍𝐎 𝐓𝐒𝐔𝐌𝐄Where stories live. Discover now