鬼滅の刃 | 𝐊𝐈𝐌𝐄𝐓𝐒𝐔 𝐍𝐎 𝐘𝐀𝐈𝐁𝐀
𝘒.𝘔𝘶𝘻𝘢𝘯
Le monde fait d'amour et de bonté auquel elle aspirait s'avère être un véritable enfer. Coincée au travers des griffes du démon qu'elle croyait être Dieu, Amanai suit les traces de Muzan s...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
Meurtres détaillés : TW ‼️
Les yeux rivés vers le ciel, il savait pertinemment que la tombée de la nuit ferait renverser la balance. Poursuivit par les pourfendeurs depuis plus d'une dizaine de jours, Muzan était à bout de cette course poursuite. Il n'avait pu rassasier sa faim de monstre, lors de cette course contre la montre, il était désormais affamé, de sang et de chair fraîche.
Il savait qu'en entrant dans ce petit village éloigné du monde, il aurait quelques jours de répit avant de reprendre la fuite, agacé par cette maudite race qu'était les pourfendeurs de démons. Il trouvait refuge au fin fond d'une petite ruelle peu animée ce soir-là, il pouvait désormais découvrir son visage, n'ayant plus la menace du jour, au châtiment qu'il bannisse son âme.
Il pouvait respirer librement. Basculant sa tête vers l'arrière, il saisit en une fraction de seconde, que ses bourreaux étaient très loin derrière lui, sûrement plantés au milieu de la forêt, qu'il avait arpenté ces derniers jours. Les canines aiguisées, pointant ses longs ongles vers la femme qu'il venait d'attraper, Muzan soulageait la faim qui hantait ses pensées durant cette poursuite.
Les maudits pourfendeurs ne s'étaient pas décidés à le laisser en paix, il était obligé de fuir loin de cette race, qu'il haïssait par-dessus tout. Pour clôturer cet en-cas, il dévorait les trois personnes restantes dans cette petite ruelle victime du massacre, histoire de ne laisser aucun témoin sur sa route.
Il se permettait même d'enfiler les vêtements de ces défunts, jetant par la suite, son kimono taché de sang. Malheureusement pour lui, les quatre victimes ensanglantées n'avaient pas eu raison de sa faim. Il en voulait encore. La qualité de leur sang était hautement médiocre, de plus, il était hors de question d'attaquer les ruelles les plus courtisées du petit village.
Où pourrait-il se cacher une fois qu'ils auraient découvert sa vraie nature ? Ce n'était qu'une histoire de gourmandise, capricieux comme il l'était, il désirait trouver la proie adéquate pour manger sans se faire repérer. Et il n'eut besoin de chercher très loin, puisqu'à quelques mètres de son champ de vision, il aperçut une jeune femme s'enfoncer dans la forêt, n'était-ce point les critères qu'il recherchait ?
S'occuper d'une jolie jeune femme était toujours plus plaisant qu'un vieux marchand du coin. Elle avait de longs cheveux noirs, de jolis yeux bleu foncé, portant comme vêtements, une simple tenue indiquant qu'elle ne faisait point parti d'un quartier aisé. Il trouvait cela très amusant de la suivre sans qu'elle ne puisse remarquer sa présence, juste derrière elle.
A l'observer, elle semblait se diriger vers un petit cimetière délabré, aux portes de la forêt. Il se demandait bien quel intérêt avait-elle de se rendre à une heure si tardive dans ce genre de lieu rarement fréquenté par une beauté pareille. Elle passait le petit portail de pierre, s'enfonçant dans la brume absolue.
Muzan entrait à son tour dans le plus grand des silences, l'ambiance était plutôt sinistre, il s'avouait n'avoir encore jamais vu ce genre de femme auparavant, bonne ou mauvaise surprise ? Après quelques secondes perdu dans l'absentéisme de sa vision, il aperçut la jeune femme près d'une vieille tombe, une fois que la brume s'était dissipée.
Il la surprenait à orner celle-ci de petites fleures colorées, elle semblait minutieuse dans chacun de ses gestes, ce qui rendait la scène plutôt attractive. Alors qu'il pensait qu'elle se relevait pour venir à sa rencontre, il fut déçu de voir la même scène se reproduire, sur une toute autre tombe. Muzan n'était point là pour visionner ce genre de scènes assez spéciales, d'après ses goûts.
L'odeur envoûtante que dégageait son sang l'intéressait bien plus que la personne qu'elle était. S'il l'avait suivi, ce n'était point pour jouer au jardinier à ses côtés. Elle sentait bon, extrêmement bon, et il n'allait en faire qu'une bouchée, s'apprêtant à la surprendre par l'arrière. Il s'approchait d'elle sans même garder sa discrétion, le claquement de ses pieds contre les gravillons éparpillés sur le sol, annonçait son arrivée.
Il était même surpris qu'elle ne se soit point retournée une seule fois pour le contempler. Il arrivait à ses arrières, alors qu'elle était encore au sol, à trier ses centaines de fleurs. Il s'apprêtait à écourter sa vie, en levant la main vers le ciel. Il avait décidé cette fois-ci, de la tuer sans qu'elle n'éprouve de souffrance.
Une jolie jeune femme discrète ne méritait pas moins que cela. Tandis que son ongle menaçait de s'abattre contre sa nuque, il fut surpris de voir la jeune femme se relever à son niveau, ses vêtements et son postérieur frottant contre ses jambes rigides. Au contact de cette femme, un frisson d'envie de la détruire parcourut ses sombres pensées.
Mais il hallucina au moment même où elle n'était plus face à lui, mais au portail du cimetière. La fraction de seconde qui séparait leur contact ainsi que le présent lui avait échappé. Comment avait-elle pu l'ignorer ainsi ? Ne l'avait-elle point remarqué ?
Il était trop tard pour lui, la jeune femme était déjà redescendue au cœur du village, et il avait échoué à sa mission de l'exterminer, créant au sein de son être, une inébranlable frustration. Elle ne payait pas pour attendre, et ça, Muzan, lui en faisait le serment.
Était-elle inconsciente au point de se mettre Muzan à dos ?
