Chapitre 4

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Pendant la nuit, Draco fut sortit de son sommeil par un horrible cauchemar. Dans celui-ci, Voldemort avait découvert qu'il aimait Harry. Le Seigneur des Ténèbres avait donc décidé de tuer l'Élu devant le jeune homme blond. Ce dernier était fou de rage et pleurait. Bellatrix le retenait par l'arrière tandis qu'il essayait de venir en aide à Harry. Quand Draco fut enfin sortit de cet horrible cauchemar, il était en sueur et paniqué. Rien ne lui avait fait aussi peur de toute sa vie. Il décida de prendre un de ses cahier de croquis, son crayon 4B, 6B, 2B, HB et 8B, une gomme à effacer et de descendre à la salle commune pour être seul et dessiner. Il s'assit sur le canapé et soupira. "Ce rêve avait l'air si réel...", pensait-il. Avec l'aide de sa baguette, il fit apparaître un verre de whisky pur feu. Il aimait boire de temps en temps. Cela l'aidait toujours à se détendre et à réfléchir. Le whisky lui brûlait la gorge tandis qu'il dessinait un magnifique nu. Son regard était concentré sur son dessin malgré le fait qu'il pensait toujours au cauchemar qu'il venait de faire. Puis, un bruit retentit dans la pièce. Goyle venait d'entrer dans la salle commune.

- Draco? Tu ne dors pas? Il est 2h, tu sais? dit-il.

- Non, je n'arrive pas à dormir... répondit le blond, toujours entrain de penser.

- D'accord mais tu devrais quand même essayer de dormir.

- Mouais, s'tu veux... répondit Draco, un peu lassé.

- Je vais retourner me coucher. Bonne nuit.

- Bonne nuit, Goyle.

Évidemment, Draco n'écouta pas Goyle et resta sur le canapé de la salle commune. Tout ce qui lui manquait, c'était de la musique. D'un coup de baguette, il fit apparaître un tourne-disque. Il fit également apparaître un vinyle sur lequel était enregistré un foule de composition. Il fit jouer le disque. La première chanson était "Liebestraum" de Franz Liszt. Il se remit à noircir du papier tout en laissant ses oreilles se faire emporter par la douce musique. Lorsque "Liebestraum" fut fini, "Danse macabre" de Camille Saint-Saëns joua. Cette composition reflétait la pureté et était l'une des préférés de Draco. Plus la pièce continuait, plus le jeune homme blond s'extasiait. Ce fut ensuite au tour de "Clair de lune" de Claude Debussy à jouer. Cette pièce était très relaxante et Draco commençait à s'endormir. Il s'endormit effectivement quelques instants plus tard, laissant le disque de musique classique jouer.

Le lendemain matin, c'était samedi. Les Serpentards avaient trouvé Draco endormit sur le canapé, un cahier de croquis sur le ventre, des crayons sur le sol et un verre vide de whisky pur feu par terre. Personne n'osait réveiller le jeune homme blond, de peur de s'attirer ses foudres.

- Depuis quand on a un tourne-disque? demanda Blaise.

- J'sais pas... répondit Pansy.

- Mmmmh... grogna Draco, semi endormit.

Le blond se réveilla et se rappela de la nuit passé. Il eu un frisson lorsqu'il se rappela de son cauchemar. Il regarda d'un regard absent le tourne-disque, le verre de whisky pur feu, son cahier de croquis et ses crayons. Il ramassa ses effets personnelles et fit disparaître le verre et le tourne-disque.

- Draco? demanda Blaise.

Le blond ne répondit pas et monta dans le dortoir des garçons. Personne ne le suivit, il était donc seul. Il décida de continuer "La voleuse de livres", mourant d'envie de connaître le destin de Liesel Meminger. Par chance, il était samedi, il n'avait donc pas de cours. Tournant les pages, Draco se laissait emporter par les mots riches et varié de l'histoire. Il lu jusqu'à 12h. La seule chose qui le fit arrêter sa lecture fut le déjeuner. Il mourrait de faim, s'étant privé de nourriture pendant un petit bout de temps. Il descendit dans la salle commune, n'adressant pas un mot aux autres Serpentards. Il se dirigea vers la Grande Salle, le regard vide. En allant vers la table des serpents, il croisa Harry. Étonnamment, celui-ci lui fit un magnifique sourire. Draco le lui rendit avec joie, bien qu'il se demandait la raison de ce sourire. Ron et Hermione avaient vu le contact visuel qui s'était établi entre les deux garçons.

- Harry? grogna Ron. Pourquoi est-ce t'as fait un sourire à Malfoy?

- Je sais pas, répondit Harry, ne se souciant point des remontrances de son ami. J'en avait tout simplement envie.

- Ouais, s'tu veux... dit le rouquin.

- Moi, je trouve que tu fais bien de devenir de plus en plus ami avec Draco, intervint Hermione. Peut-être que Severus avait raison. Peut-être que Draco veux te faire passer un message.

Aucun des deux garçons ne répondit. Draco, de son côté, ne parlait pas avec les gens de sa table, pensant au charmant sourire que lui avait accordé Harry quelques minutes plus tôt. Tous les Serpentards le regardait d'un air plus ou moins inquiet. Mais rien ne pouvait faire sortir Draco de sa rêverie.

Après le déjeuner, chaque élèves retournèrent à leurs occupations. Harry avait décidé d'aller rendre visite à Hagrid. Lorsque le jeune homme arriva chez le géant, celui-ci s'exclama :

- Harry! Quel plaisir de te voir! Comment vas-tu?

- Très bien, toi?

- Je vais très bien, merci. Vas-y entre!

Harry pénétra dans la petite maison du barbu et s'installa à la table.

- Alors, quel bon vent t'amène, mon garçon? demanda Hagrid.

- Et bien, je voulais te poser une question. L'autre jour, j'étais en retard au cours de potion et Severus ma gardé après le cour. J'étais sûr que j'allais recevoir la plus grosse punition de ma vie mais au contraire, je n'es pas reçu la moindre correction. Il m'a dit de faire attention au geste que Draco me fera pendant les prochains temps. Pas qu'il serait deux fois plus méchant mais plutôt qu'il serait plus gentil. Selon toi, qu'est-ce que cela veut dire?

- Ah oui, en effet, Draco veut être plus gentil, oui... Oups, j'aurais pas dû dire ça, se reprit Hagrid.

- Entend, quoi? Pourquoi Draco veut être plus gentil avec moi? Tu le sais, hein?

- Non, non, je vois pas pourquoi je le saurais, mentit Hagrid.

Comme Hagrid était un très mauvais menteur, Harry savait bien que le géant mentait mais décida de ne pas poser plus de question. Il passa un bonne partie de l'après-midi chez le grand homme hirsute puis partit se balader dans les couloirs de Poudlard, sans but précis.  Il se mit à penser à Sirius, son parrain décédé quelques années plus tôt. Sirius l'aurait probablement à trouver la raison pour laquelle Draco agissait de cette étrange manière. Il se mit ensuite à penser à Cédric. S'il aurait encore était vivant, il aurait aimé se lier d'amitié avec lui pour pouvoir lui parler en se moment même. À ces pensées, les larmes commençaient à lui monter aux yeux. Il se mit à courir vers la salle commune des Gryffondors. Lorsqu'il arriva à sa destination, il gravit les escaliers du dortoir des garçons puis alla s'écrouler sur son lit. Il pleura toutes les larmes de son corps. D'un coup, Ron, qui avait vu Harry monter les escaliers alors qu'il jouait au échec avec Hermione dans la salle commune, se précipita sur son meilleur ami.

- Hey mec, ça va? demanda le rouquin, penché près d'Harry.

Ce dernier se tourna de l'autre côté, faisant dos à son ami.

- Si t'as besoin de parler, chui là, ok? demanda Ron.

Harry acquiesça du petit signe de tête puis attendit que le roux descendre les escaliers. Après avoir passé quelques minutes à sangloter, Harry essuya ses larmes puis commença à lire "Les chevaliers d'Émeraude". Lire le détendit un peu, bien qu'il était toujours mélancolique. La fin de l'après-midi se déroula rapidement et le dîner arriva vite. Il alla manger malgré qu'il n'en avait pas envie. Il croisa encore Draco et lui accorda un autre de ses sourires à faire fondre. Le blond rougit et rendit un sourire légèrement gêné à Harry, qui rougit à son tour.

- Harry, nom de dieu, t'arrête un peu de sourire à la belette?! grogna Ron à l'intention d'Harry.

- Tu sais que Draco est de moins en moins méchant avec moi? Depuis le début de l'année, il ne m'a pas insulté une seule fois.

- Oui, oui, je sais mais je suis sûr qu'il prépare un mauvais coup...

- Pourtant Severus m'a dit qu'il ne serait pas plus méchant avec moi. Et il a raison.

- Ouais bah tu sais ce que je pense de Severus.

Sur ces mots, la conversation se termina. Les garçons terminèrent de dîner en silence.

Contraires identiques - Drarry (Lemon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant