Chapitre trente :

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PDV Peter :
Le reste des vacances de Noël se passe sans autre moment bizarres ou gênant avec Viktor à mon plus grand bonheur et pourtant je n'ai pu m'empêcher d'être quelques peut déçue en remarquant qu'il n'a plus rien tenté de spécial avec moi. Peut-être que après tout je me suis faite des films totalement improbables. Nous sommes la veille du départ et je suis entrain de boucler mes valises avec lenteur et tristesse. J'ai toujours détesté les départs de cette demeure car ça signifie que les cours reprennent et que je suis obligée de quitter mon petit monde merveilleux pour affronter la triste réalité. Je souffle un bon coup avant de fermer ma dernière valise même si je vais devoir la rouvrir pour y mettre mes vêtements sales d'aujourd'hui.  Une fois mes valises terminée je me lève en soufflant. Je suis en pyjama et la plupart des habitants du manoir dorment sûrement déjà. Je sais que cette nuit je n'arriverais pas à dormir car je n'y arrive jamais la veille de mon départ. Je tourne en rond pendant peut être dix minutes avant de me décider à aller voir si Viktor est couché ou pas. Je me retrouve donc pieds nus sur la moquette dans le couloir devant sa chambre en hésitant affreusement, devrais-je aller le voir ou non ?  Pourtant je suis sûre de ne pas le réveillé vu la lumière bleutée qui se dégage par le tout petit espace entre sa porte et le sol et qui se reflète sur la moquette grise taupe. Je souffle un bon coup pour me donner du courage puis je toque avec douceur le bois blanc crème de la porte.

- Mezhdu! déclare-t-il en Bulgare le son de sa voix légèrement élevé.
(Entre !)

J'hésite encore un peu puis au final je pose ma main sur la poignée de la porte et ouvre celle ci. Je trouve un Viktor en bas de pyjama écossais rouge identique au mien, il est torse nu, allongé dans son lit entrain de regarder la télé. Je lui souris en douceur, il me regarde étonné puis son regard se pose sur mon pyjama et un magnifique sourire apparu sur son visage.

- Taka che e trudno da zaspite? demande t-il amusé.
(Alors on a du mal à s'endormir ?)
- Poznavash me dobre! répondais-je un léger sourire au creux des lèvres.
( Tu me connais bien ! )

Il ne rajoute rien et se contente de soulever sa couette et de me désigner la place libre dans son grand lit. Contrairement à la dernière fois Viktor a sortit une couette et d'épais draps gris assortis avec la décoration de sa chambre. Une fois allongé et sous l'épaisse couette, une douce chaleur prend possession de mon corps pour mon plus grand bonheur. Je me met dos à Viktor et sur le côté afin de pouvoir regarder la télévision. Viktor regarde la finale de la coupe du monde de Quidditch datant de il y à quatre ans plus ou moins, la suivante aura lieu l'année prochaine au plus grand bonheur de Viktor. Je le sent se mettre dans la même position que moi afin de pouvoir à son tour regarder la télévision. Son souffle s'écrase sur ma nuque dénudée m'infligeant ainsi un milliers de frissons dans toute la colonne vertébrale et le fait de le savoir torse nu n'arrange en rien mon léger malaise et mes sentiments incontrôlés.

  -Vie ne iskate da stane kato predniya molya? questionne Viktor.
(Tu ne veux pas redevenir comme avant s'il te plait ?)

Mon souffle se coupe, je sais très bien se qu'il sous-entend mais je ne le fait pas. Sûrement déjà parce que de 1 je ne m'en sent pas capable, je n'arriverais jamais à me regarder dans une glace et encore moins à m'assumer et de 2 car c'est trop dangereux et pour moi et pour lui et pour sa famille. Je me retourne vers lui quittant ainsi l'écran des yeux, je pose mon regard sur le sien, il semble y chercher quelque chose. Il lève doucement son bras pour venir me caresser la joue du bout des doigts.

- bez Viktor, finis je par répondre.
(Non Viktor)

Une note de déception apparaît dans son regard. Il paraît réfléchir à quelque chose, il semble torturé et inquiet.

- Prosto kosata, insistait il.
(Juste tes cheveux)

Je secoue la tête négativement, je veux éviter toutes prises de danger inutile mais plus il me fixe avec ses grands yeux noirs et plus je me sens fléchir. Alors que petit à petit je commence à craquer, presque prête à redevenir comme avant, une voix que je reconnaît dans n'importe quelles situations retenti dans mon crâne.

~~~Non ne fait pas ça petite sœur, tout iras bien tu peux résister et tous nos sauver, crois en toi et ne craque pas même pour lui ! Fais attention à toi je t'en pris et crois en toi comme moi je crois en toi. Je t'aime !~~~

Puis sa voix repart aussi vite qu'elle est arrivée. Les larmes me montent, sa voix est exactement comme la dernière fois que je l'ai entendue. Par Merlin que c'est il passé ? Je me recule précipitamment de mon meilleur ami en le regardant avec horreur. J'ai bien faillit faire la pire erreur de ma vie. Il tend sa main vers moi ayant pour but de me retenir mais encore une fois je le fuit comme la peste. Il me regarde avec espoir, mon souffle est saccadé et je suis paniquée, je sais pas quoi faire. Viktor s'assoit en tailleur sur son lit en mettant une distance entre nous qu'il pense raisonnable, il me regarde attendant sûrement autre réaction de ma part. Je me calme en douceur et au bout d'un quart d'heure je me recouche calmement et regarde Viktor avec douceur l'incitant ainsi à faire de même ce qu'il ne tarde pas à faire. Il se positionne face à moi son visage à quelques centimètre du mien et on se regarde dans les yeux.

- Sŭzhalyavam, no tova e bilo tolkova dŭlgo, tŭĭ kato vidyakh, che ne si v istinskata si forma, murmure t-il coupable. Shte mi lipsvash, finit-il provoquant la rougeur de mes pommettes.
(Je suis désolé, mais ça fait tellement longtemps que je ne t'es pas vu sous ta vraie forme, murmure-t-il coupable. Tu me manques tellement, finit-il provoquant la rougeur de mes pommettes.)

Je ne sais pas quoi répondre alors je me contente de le fixer droit dans les yeux mais j'y lis tout ses sentiments, il est triste, je lui manque, il se sent seul sans la vraie moi et par dessus tout il est affreusement affligé et écrasé par le poids de mon changement ainsi que de mon secret. La culpabilité prend alors possession de moi pour lui infliger ça. Je me mouve dans le lit afin de me rapprocher de Viktor, je le prend délicatement dans mes bras et il niche sa tête dans le creux de mon cou comme si ce creux est fait spécialement sur mesure pour lui. Je sens de l'eau couler le long de mon cou jusqu'au creux de ma poitrine entre mes deux seins. Viktor pleure ? Je sens les larmes me monter aussi, tout ça c'est ma faute, je lui inflige des choses horribles, j'ai l'impression que c'est nous deux contre le monde entier. Ces derniers temps je me suis trop reposée sur lui, je le sais, j'ai été égoïste et maintenant par ma faute Viktor est perdu, seul et il craque car j'ai pas su l'épauler comme il m'a épaulé. Ces bras musclés se referment sur ma taille et me sert encore plus contre lui.

- Tolkova sŭzhalyavam Viktor! Vinata e moya sŭzhalyavam mi molya, je murmure dans son oreille.
(Je suis si désolée Viktor ! C'est ma faute excuse moi s'il te plait)

Pour seule réponse Viktor renifle un bon coup, pas de la manière la plus gracieuse, et puis je sens ses lèvres sur la peau de mon cou, il y dépose un baiser doux et chaud. Je ne bouche plus m'interdisant de respirer. Au bout de quelques secondes à ne pas bouger je reprend ma respiration.

- Leka nosht Viktor, je déclare dans un souffle.
(Bonne nuit Viktor)
- Leka nosht Diserys, répond t-il en douceur la voix légèrement rauque m'indiquant sa fatigue.
(Bonne nuit Diserys)

A l'entente de mon véritable prénom je me crispe pendant que la respiration de Viktor se fait plus lente démontrant ainsi la venu de Morphée.

Malefoy avant tout et pour toujours.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant