Chapitre vingt-neuf :

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PDV Peter :
Je reprend mes esprits peu à peu, mes yeux se posent sur un Viktor assis à côté de moi. Je prend enfin conscience que je suis couchée à même le plancher de la pièce de Viktor. Je prend appuie sur mes mains afin de finir assise en tailleur. Viktor a le dos appuyé sur le mur à ma droite, ses genoux pliés devant lui. Il me fixe de ses grands yeux noirs.
- Si ma mère apprenait que l'on a passés la nuit sur le plancher, elle n'apprécierait pas, déclare t-il la voix douce.
- Je suppose que tu as raison !
Je replies mes genoux sur ma poitrine. Là c'est le moment où j'ai honte pour avoir dévoilé mes sentiments aux Krum. Je repense à hier, mon dieu que m'est il arrivé ? Mon regard se pose sur Viktor, je me mordis la lèvre, tique nerveux lorsque je suis sujette à une grosse réflexion.
- A quoi penses-tu ? questionne t-il toujours en anglais la voix douce.
- Je me demande ce qu'il m'a prit hier !
- Peter, ce n'est pas si grave que ça lorsque tu craques et que tu pleures !
- C'est facile à dire pour quelqu'un qui ne pleure jamais, iceman !
Un léger sourire naquit sur le visage de Viktor. Il semblait amusé.
- Tu te rappelle de mon chien ?
- Quidditch ? Evidemment, tu l'as eu pour tes cinq ans, vous étiez inséparables, vous aviez le même âge ! Il est mort en octobre pendant la première semaine des vacances ! On était à Durmstrang, tu avais appris la nouvelle par lettre et le soir même on l'enterrait mais c'est quoi le rapport ?
- Pendant que tu préparais tes affaires pour le départ j'ai craqué et j'ai pleuré ! Et oui j'ai pleuré pour la mort de Quidditch ! Ne pense jamais que quelqu'un est invincible parce que se sera forcement faux ! Tout  le monde pleure ! Tout le monde craque ! Personne ne surmonte les épreuves de la vie sans y laisser un peu de soit même et parfois il arrive que l'on craque pendant des instants peux accommodants !   
Je ne rajoute rien et me lève en silence, Viktor me suit rapidement, nous nous fixons pendant un certain temps puis je finis par rompre le contact en sortant de la pièce, je descends les escaliers et pénètre dans ma chambre et vais prendre une douche. Je sors de ma salle de bain une serviette sur les cheveux et une autre autour du corps. J'ouvre mon armoire et sors mes sous vêtements, j'envoi voler une de mes serviettes pour pouvoir les enfiler, je replonge dans mon armoire et en sors une robe noire avec des broderies dorées, j'ai avec moi que des robes russes, c'est à dire chaudes. J'enfile d'abord des bas noirs puis ensuite la robe qui se ferme sur le côté, elle a de longues manches et s'arrête juste au dessus du genoux avec un léger col. Par la suite je sors de mon armoire des bottes victoriennes noires avec de légers talons et les enfiles, je sais très bien que après le petit-déjeuner Ekaterina va nous emmener dehors, pour nous faire prendre l'air et passer un moment en famille. J'ai toujours aimé ce genre de moment même si au début j'étais étonnée de voir Tsvetan nous accompagner car c'est vrai que à la base j'avais du mal à le voir comme un père de famille aimant, impliqué et qui apprécie ce genre de petits moments en famille, je l'imaginais comme mon père en gros mais il à sut me prouver le contraire. Je souffle afin de me procurer du courage puis je marche vers la porte en fessant claquer mes talons sur le carrelage marbré de ma chambre. Lorsque j'ouvre la porte je tombe nez à nez avec Viktor fraîchement habillé et douché, la poing en suspens dans l'air. Je lui fais un petit sourire timide en baissant la tête. Il laisse son bras retomber le long de son corps alors que je fixe le bas de la veste de son costume. Quelques secondes, qui pourtant me paraissent interminables, passent avant que Viktor ne fasse un geste autre que respirer et bouger ses doigts nerveusement. Son bras se lève pour que sa main vienne remettre une de mes mèches de cheveux en place, par Merlin quel cliché et pourtant je ne put m'empêcher de rougir. Quand je relève la tête le visage de Viktor n'est qu'à quelques millimètres du miens, OH NON !  Je fais semblant de me louper avec mes talons en tournant une de mes chevilles, Viktor surpris se recule pendant que je me remet sur pieds.
- Bon, je déclare le plus naturellement possible. J'ai faim !
Alors je me mets à marcher vers les escaliers précipitamment, j'entend Viktor fermer ma porte en soufflant découragé. Je pénètre dans la cuisine et me retrouve face à sept paires d'yeux braqués sur ma petite personne. Génial, après Viktor je dois affronter sa famille. Ok on respire, on sourit et tout ira bien. Je prend place autour de la table et commence à me servir mon petit déjeuner normalement. Viktor prend place à côté de moi et fait de même, à mon plus grand soulagement. Tout doucement les personnes présentes reprennent leurs activités initiales. Tsvetan s'assoit à côté de moi et pose délicatement sa main chaude par dessus la mienne et la serre avec toute la douceur et le réconfort d'un père. Je tourne mon regard saphir vers lui et essaye de lui faire une sourire rassurant mais cet effort se solde par un échec monumental. Une fois tout le monde assis, les personnes m'entourant commence à manger en silence, un silence toujours de courte durée avec les sœurs de Viktor, elles ont toujours quelque chose à raconter et pour le coup ce fût la plus jeune, Valetina, qui rompit le silence en racontant une anecdote sur sa vie à l'université de médecine magique, ce qui entraîne une longue suite de conversation entre les uns et les autres. C'est sûr que en leur compagnie on ne s'ennui jamais, Viktor a même réussi à m'arracher un sourire en parlant de ma blague qui m'a coûté quinze tours de parc.
Une fois le petit déjeuner finit, Ekaterina et Tsvetan nous réunirent afin de nous faire transplaner Viktor et moi encore trop jeunes pour passer le permis de transplanage et encore plus pour utiliser la magie en dehors de l'enceinte de notre établissement scolaire. Une fois les pieds à nouveau au sol je reconnu assez vite le décor qui nous entoure, nous sommes au marché de Noel de la capitale Bulgare. Se que j'aime ce magnifique décor mais se que j'aime encore plus c'est cette odeur qui trône dans l'air. Ce décor me fait toujours autant rêver que lorsque j'étais plus jeune, chaque année il change d'aspect mais la même ambiance reste toujours et encore. Les attractions et les stands sont les mêmes seulement ils changent d'emplacement. Je m'arrête juste devant l'arc de feuille possédant un panneau de Bienvenu qui fait office d'entrée pour observer le site encombré de magie de Noel qui me redonne le sourire et le courage de me battre contre le destin et de vivre ou survivre.
Je pose un pied symbolique à l'intérieur du marché, assez vite un second pied rejoins le miens, une magnifique chaussure vernie se pose à côté de mes bottes victoriennes, Viktor, je tourne la tête vers lui et lui sourit, je vois son épaule bouger ce qui attire mon attention sur son bras et donc sur sa main tournée ouverte vers moi, j'y niche ma main dedans et il referme sa main dessus. Nous faisons alors un deuxième pas et je me met à courir en traînant Viktor derrière moi par le bras. Nous rions tout les deux, moi aux éclats et lui plus légèrement. Je m'arrête à la fin de l'allée quand le chemin se coupe en deux directions, gauche et droite. Je scrute les deux chemins puis je finis par pousser Viktor sur le chemin de son côté soit à droite, il perd l'équilibre quelques secondes avant de le récupérer et d'attraper ma main puis de se mettre à courir sur le chemin de droite, il me tire par la bras tout en zigzaguant entre les sorciers présents sur le marché de Noel Bulgare sorcier. Il finit par stopper sa course devant le patinoire du marché, ses sœurs y sont déjà et ses parents enfilent leurs patins. On se dirige vers le gérant.                                
- zdraveĭ, e tova, koeto ostava na myastoto ? questionne Viktor.                                               
(Bonjour, est ce qu'il vous reste de la place ?)                           
Le jeune homme nous fixe de ses grands yeux bleus, il s'attarde un instant sur moi puis il se concentre à nouveau sur Viktor.
-Da nyakoi, vashiyat razmer, molya, demande gentiment le jeune bulgare
(oui quelques unes, votre pointure s'il vous plaît)
Son regard s'encre sur moi, puis il me fait un magnifique sourire en coin qui fait naître des fossettes.
- I si nomer, ako imam kŭsmet! déclare t-il en me regardant provocateur.
(Et ton numéro si j'ai de la chance)
Je lui rend son sourire avec plaisir, je tourne la tête vers Viktor qui me regarde bizarrement. Je le regarde et mime sur mes lèvres un "Quoi ?" perdu. Il tourne le regard avec colère vers le jeune blond.
- chetirideset i tri i trideset i osem! Tova e vsichko, koeto imash!
(Quarante trois et trente huit ! C'est tout ce que tu auras !)
Le jeune blond se lève, je me retiens de rire lorsque je remarque qu'il fait ma taille plus ou moins, je tourne la tête vers Viktor qui affiche une sourire en coin légèrement sadique et vainqueur. Il va chercher les patins et nous les donnes puis il fait un petit saut afin de remonter sur son tabouret haut. Je me décale sur le côté pour aller vers les vestiaires. Je retire mes bottes et enfile les patins, Viktor et moi nous nous dirigeons vers un des casiers présents afin d'y déposer non chaussures. Une fois cela fait nous montons sur le glace. Je commence en douceur en commençant par de simple lignes droites tout en parlant avec Viktor qui se tient à mes côtés. Petit à petit la glace s'illumine, dessous celle ci se trouve des lumières qui changent de couleur à intervalles réguliers. La construction se soulève en douceur grâce à la magie et petit à petit la patinoire devient l'édifice le plus haut du marché nous offrant ainsi une magnifique vu sur toute la ville et sa beauté dans la nuit. Je sens des mains se poser sur mes hanche, je tourne légèrement la tête vers la personne à mes côtés, Viktor, je lui sourit et nous entreprenons quelques figures de base à deux. Ses parents font de même pendant que ses grandes sœurs s'amusent toutes ensembles.  Je me détache de Viktor afin de me rapprocher de la rambarde transparente de protection. Je me poste juste derrière en y déposant délicatement mes mains, Viktor me rejoins contempler le paysage. Sa main est posée très proche de la mienne à tel point que nos auriculaires se touchent. Mon corps est parcouru de frissons et mes joues se colorent malgré moi.
- vie studena ? questionne Viktor en Bulgare.
(Tu as froid ?)
Mince il a dû remarquer mes joues rougirent. J'hoche positivement de la tête même si il est pour moi impossible d'avoir froid avec la robe russe, ma cape d'hiver qui descend jusqu'à mes hanches, mes collants, mon chapeau avec de la fourrure et mes gants même si ces derniers sont léger. Il ne dit rien mais à la place il retire son manteau en silence et le pose sur mes épaules, automatiquement sa chaleur présente à l'intérieur de son manteau prend possession de mon corps. Viktor se retrouve en jeans noir, chemise noire, veste de costume noir, chapka noire, gants noirs et écharpe noire en plein hiver Bulgare. Je me prépare à retirer sa veste dans le but de la lui rendre ayant trop peur qu'il l'attrape froid mais celui ci pose ses mains sur les miennes pour m'en empêcher. Je relève la tête vers lui le sourcils froncés prête à montrer Mon désaccord mais lorsque je remarque que son visage est tout prêt du mien j'oublie se que j'avais à dire. La panique m'envahit, je retire mes mains des siennes et je dirige mon regard vers nos patins.
- koĭto kazva goresht shokolad mlyako v sirop ot klen ili edna bira v maslo ? questionnais je afin d'essayer de l'éloigner de moi.
(Ca te dit un chocolat chaud ? Du lait au sirop d'érable ? ou une bière au beurre ?)
Il me semble voir une étincelle de déception briller dans ses magnifique grand yeux noir. Mon ventre se noue tout comme ma gorge, mon nez se met à me piquer m'indiquant que des larmes risque de se joindre à moi.
- ako zashto ne mu ako iskate ! déclare t-il toujours en Bulgare.
(Si pourquoi pas, si tu veux !)
Je lui sourit et le prend la main, nous continuons à patiner le temps que la patinoire redescende. Une fois cela fait nous retirons nos patins pour nos chaussures allons rendre les patins au nain blond. Le voir le faut encore rire ET m'entendre rire semble redonner le sourire à Viktor jusque là renfrogné. Nous nous dirigeons vers le bar, les parents de Viktor commandent des bières au beurre, ses sœurs prennent soit du chocolat chaud soit une bière au beurre quand à Viktor et moi nous prenons respectivement une bière au beurre et du lait chaud au sirop d'érable. Je déguste avec plaisir Mon lait chaud. Nous reprenons notre ascension du marché tous ensemble, Viktor et moi toujours un peu en retraite. Je lui parle innocemment et rigole avec lui comme ci rien ne c'était passé entre nous ces derniers jours. Ça fait deux jours que je suis chez Viktor et pourtant j'ai l'impression que avec tout se qui se passe ça fait une semaine. Nous rentrons en fin de soirée un peu après une heure du matin.

Malefoy avant tout et pour toujours.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant