27 part.2

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Sachez que ce chapitre a été très difficile à écrire.

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Son regard semblait être terrorisé face à l'ardeur de mes coups sur le mur.
Il avait de quoi en même temps, la douleur par laquelle mes gestes étaient menés, semblait exploser en mille dans chaque parcelle des cellules qui constituaient mon pauvre corps d'homme affaibli par de simples pulsions.

Tout finissait en pulsions primaires avec Jimin.
Chaque chose que je faisais se concluait avec une attitude sanguinaire et bestiale, me poussant à être un homme légèrement impulsif.

"–Mais laisse-moi t'expliquer ! cria-t-il des larmes plein les yeux, pris au piège par un de mes bras appuyé sur l'un des murs de mon salon
–Tu la fermes Jimin ! je réitérai mon coup, en frappant la paume de ma main à côté du visage d'ange qui avait demandé séjour chez moi pour une soirée. Comment as-tu osé ! Venir ici, alors que tu t'es fait virer pour avoir presque baisé !"

Ses sanglots éclatèrent dans un puissant cri digne de celui d'un enfant agonisant de douleur, face à la disgrâce de ses parents. Je décollai mes doigts de la peinture blanche puis tournai le dos à ce gamin pour qui j'étais prêt à faire tout un tas de choses -et plus encore-, en attrapant mes mèches noires à la volée, entamant les cent pas vers mon canapé.
Il était là, derrière moi, ses sacs que j'avais violemment jetés à ses pieds à côté de lui, tenant contre son cœur son doudou en pleurant comme si la fin du monde avait été proclamée ce soir. Ses pleurs parvenaient à mes oreilles puis résonnaient en échos aigus dans ma tête, compromettant les diverses idées de phrase qui essayaient de se combiner dans mon esprit. Je me retournai à nouveau face à lui. Seule la lumière de la chambre, s'échappant au milieu du couloir et éclairant à peine sa silhouette dans le noir du salon, arrivait à me donner une sordide idée de l'état dans lequel il était plongé.

J'étais colérique.
Je voulais aller attraper le gosse de 15 piges qui avait osé poser ses lèvres sur celles de Jimin, et qui avait entrepris de faire de lui sa chose.
Mon cœur battait plus fort à chaque pleurnichement de sa part ; j'essayais pourtant de passer outre ses "pardon" soufflés entre plusieurs reniflements, mais il était de plus en plus difficile pour moi de respirer. J'en voulais à la terre entière. J'en voulais à lui, à Jungkook, à moi, à ses parents... Au monde. Comment a-t-il osé se présenter ici et me dire ça comme ça... Comment, à quel moment il est normal qu'il reste avec moi ce soir, alors que si sa mère n'était pas rentrée dans sa chambre, il se ferait probablement sucer comme un con actuellement.
Il ne réalise pas à quel point cela m'est compliqué de vivre avec cette pression sur le cœur, faisant de chaque inspiration une lutte pour ne pas m'effondrer lorsque je pense qu'il est avec des gens de son âge. Est-ce qu'il comprend que j'ai peur. Peur de me dire qu'il peut tellement trouver mieux, peur de ne pas le satisfaire, de ne pas arriver à lui faire plaisir, lui dire que je l'aime correctement...
Comme un fou.

J'ai l'impression qu'il ne comprend pas.
Qu'il ne voit pas.

Je retournai vers lui.
Je le vis automatiquement se recroqueviller dans ses propres pleurs salins brûlants, marquant sa peau blanche et pale d'appréhension -et probablement de peur-, pendant que ses prunelles fixaient ses pieds comme s'il ne voulait pas voir la vérité en face. Comme s'il ne voulait pas me voir. Voir la vérité que j'étais.
Voir, que je l'aimais comme un fou.

Je mâchai lentement ma langue pour m'empêcher de dire quoi que ce soit d'autre. Au fond de moi, je savais que je risquais de le regretter, alors, je me suffisais à le regarder avec toute la haine qui coulait dans mes veines à son égard...

ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ, ygjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant