ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ, ygjm

15

"–Encore...
–Fais moins de bruit, bon sang.
–Mais...Hyung, j'en veux encore..."

L'entendre geindre contre mon corps était plus qu'orgasmique. Qu'est-ce que ça m'avait manqué.
Si ce n'était pas pour notre bien à tous les deux, je ne nous ferais pas endurer ça, endurer cette souffrance qui pourtant, était si jouissive une fois terminée...

Cette semaine, Jimin et moi ne nous étions pas vus après les cours, nous avions même simulé un mini-accrochage à la fin de la séance de lundi pour faire croire à tout le monde que je ne l'aidais plus à faire ses devoirs, à cause de son comportement.

Jimin avait alors gagné en popularité pour sa grande gueule, et moi, j'avais gagné en autorité en ouvrant la mienne.
On s'était rendu service dans un sens...

Mais une semaine sans jouer sur les mots, sans s'adresser le moindre petit regard joueur, sans faire de sous-entendus, sans se toucher discrètement, sans s'isoler du monde : cela avait été dur. Trop même.
Nous étions jeudi et comme convenu, je lui avais dit que l'on pourrait se donner une pause rien qu'à nous.

Coincés entre des rayons entiers de livres dans l'arrière-salle de la bibliothèque, je laissais mon élève de seconde année rouler des hanches sur mon bassin, en le pressant un peu plus contre moi. Qu'est-ce que c'était bon, agréable de le voir se dandiner sur moi en sentant sa respiration souffler contre la mienne.
J'en voulais plus.
Si l'on ne faisait ça qu'une fois par semaine, on allait vite s'exciter à prendre du plaisir à être ensemble en fin de compte ...

"–Qu'est-ce que j'aime quand tu fais ça bébé.  grognai-je tout près de son tympan
–Hyung, dis-le encore.
–Bébé ? en guise de réponse, il m'octroya un léger gémissement
–Parle-moi...
–T'es la meilleure chose qui me soit jamais arrivée ... Jamais je ne regretterai de faire tout ça avec toi...
–Hyung... J'ai envie de rester avec toi, je veux pas partir d'ici."

Je fixai son regard chocolat en me perdant à l'intérieur.
Il avait déclaré cette phrase en arrêtant tout mouvement, basculant uniquement sa tête vers mon nez pour faire coller nos deux arêtes ensemble. C'était niais : tout ce que j'aimais.
Je vins chercher, en remontant le long du dos de Jimin, une de ses mains agrippées à l'une de mes épaules dans de longs gestes tendres. Je vins épouser la forme de celle-ci en entremêlant nos doigts ensemble, avant de déposer mes lèvres contre les siennes faisant ainsi frotter un peu plus son bassin contre mon entrejambe, ce qui me fit pousser un drôle de soupir d'aise.
Ses pupilles se dilataient dans les miennes, venant ainsi toutes les quatre à danser une valse non maîtrisée, pendant que nous caressions chacun le dessus de la main de l'autre.

Assis sur une vulgaire chaise en plastique au milieu de ces multiples histoires d'amour classiques, je me laissais en créer une nouvelle avec mon élève en littérature, qui était d'humeur lui aussi à faire part de cette drôle d'aventure.