18. Tumultueux matin...

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« Don't Say It.
Just show her you are Different
From the Rest»

Mes paupières papillonnèrent, chassant mes rêves, affligeant à mon âme les pleurs de ses tourments

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Mes paupières papillonnèrent, chassant mes rêves, affligeant à mon âme les pleurs de ses tourments. Au loin, les chants mélodieux des oiseaux réveillaient le monde avec douceur, accompagnant les rayons de l'aube.

Je fixai d'un regard vide les tissus qui filtraient les lumières du ciel, revêtant ses couleurs ardentes. Les nuages d'un rose clair parcouraient la voûte changeante avec pacifisme, sans angoisse de déverser la rage des cieux. Le jour se levait, encore une fois, en un cycle éternel jusqu'à ce que la nuit envahisse l'âme qui n'apercevrait plus l'astre solaire, illuminant leurs pas sans le doute du lendemain qu'offrait la lune.

Un courant qui naquit dans mon ventre remonta le long de mes organes, coupant mon souffle jusqu'à atteindre ma gorge, soulevant ma poitrine avant de se taire. Je revoyais ses yeux qui me fixaient avec mépris, pointant le monstre que j'étais du bout des doigts. J'étais une braise dissimulée sous les cendres de mon passé qui étouffait un feu qui ne rêvait que d'incendier.

Phoebe m'avait murmuré que si le volcan s'éveillait, elles allaient tout faire pour l'empêcher. Elle ne savait pas que j'étais déjà embrasée, il n'était qu'une question de temps pour que mon corps cède sous ses assauts et que mon esprit ne puisse plus dire mot. L'instant où nous étions hors limite, les mœurs ne s'appliquaient plus.

Les premières étincelles avaient jailli, menaçant le monde du feu qui s'éveillait. Je l'avais combattu, absorbant en moi cette flamme explosive avec une telle volonté d'un cœur brisé qui avait décidé de définitivement couper avec le passé, que mon âme s'était éteinte. Jamais n'avais-je été aussi proche de la chute qui me mènerait au-delà des abîmes.

J'avais senti les ombres m'envelopper, m'enchaîner pour me montrer la délivrance. J'avais gagné ce combat. Mais j'en avais payé le prix d'écouter ses douces paroles manipulatrices pour avancer comme je le désirais sans être retenue par ce à quoi je me cramponnais.

J'avais tué Oarion. Telle était la valeur de cette liberté poussée par ce qui se tapissait dans mon ombre. Son corps n'avait jamais été retrouvé, mais les jours qui avaient suivi, des éclats de lumière avaient brillé dans le ciel tel un hommage à un héros renaissant. Une vie qui brillait de mille feux, accompagnant les éloges funèbres. Elles s'étaient éteintes paisiblement avec le silence de la mort mystérieuse qui de ses plumes noires, séchait les larmes de sang.

Ces fragments de glace étaient imprégnés de magie, les mortels eux-mêmes le remarquèrent au point qu'une nouvelle constellation naquit sous la peur que je dissimulais au ressenti de cet augure. Je ne fixais jamais cette partie du ciel qui rappelait des souvenirs enfouis. Des mémoires qui pourraient s'éprendre de mon âme déchirée pour me détruire. Je craignais qu'elles ne soient que l'étincelle qui enflammerait ma noirceur. Par instant pourtant, je cédais.

ArtemisWhere stories live. Discover now