1. L'enceinte des Ases

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Why raise your daughter to be a lady?

When you can raise her to be a warrior!

« Pourquoi éduquer ta fille pour qu'elle soit une Lady
Lorsque tu peux en faire une guerrière »


Il y a bien longtemps, à l'aurore des dieux, en ces temps où les mortels venaient de quitter leurs grottes pour maîtriser le bronze, que Babel s'était morcelée pour permettre aux Indo-européens d'envahir le monde, et que la Grèce s'était vue assai...

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Il y a bien longtemps, à l'aurore des dieux, en ces temps où les mortels venaient de quitter leurs grottes pour maîtriser le bronze, que Babel s'était morcelée pour permettre aux Indo-européens d'envahir le monde, et que la Grèce s'était vue assaillie par les premiers Grecs, les Achéens, Ioniens et Éoliens, évoluant vers une nouvelle ère. Lorsque la puissante Artemis n'était qu'une enfant, jeune et innocente. En ces heures paisibles où la petite fille pensait que l'existence ne serait que plaisirs, et dépourvue d'embûches. Lorsqu'elle ignorait tout de la vie et du véritable monde qui l'entourait, ce monde réel avec ses hauts, mais également ses bas... Le malheur et le bonheur... Le véritable amour... Les véritables sentiments et tant d'autres faits dont elle méconnaissait encore la présence.

Les éclats colorés de l'arc-en-ciel se dissipaient dans l'air, me redonnant peu à peu la vue pour percevoir le paysage frais. Les sabots de ma monture semblaient survoler la fine couche de neige qui recouvrait les forêts du nord avec grâce. Assise devant mon jumeau, j'avais eu le privilège de tenir les rênes et guider le cheval à la robe obscure.

Des flocons à la forme étoilée tombaient lentement du ciel blanc. L'un d'entre eux se posa sur mon nez, provoquant un petit sourire accompagné d'un rire lorsqu'il reprit son envol. Certainement les derniers de cet hiver, ils se retiraient avec douceur en une ultime révérence. Une brise légère se leva, caressant mon visage comme un souffle glacial.

Je rajustai ma fourrure sur mes épaules pour me protéger de ce froid poignant. Mes yeux parcoururent les alentours avec l'espoir de percer les arbres majestueux et d'apercevoir le palais d'Asgard qui ne devait plus être très loin. Le dernier empire d'immortels à visiter. À cette pensée, mon cœur se serra sans que je ne sache si cela était dû à la peine de cesser un si merveilleux voyage, ou le soulagement de sentir la chaleur de mon foyer.

Je ne comptais plus les jours passés à parcourir le monde et les empires de divinités, celles qui guidaient leur civilisation. Cinq années que je découvrais les différents palais, les cultures et les coutumes. Mes pupilles s'illuminaient à chaque nouvelle visite. Je ne me souciais guère des raisons profondes. D'après ce que j'avais pu surprendre silencieusement, mon paternel et roi des dieux de l'Olympe souhaitait nous présenter, Apollon et moi, aux autres. Les raisons m'échappaient. Mais d'après les messes basses entendues, nous étions des miracles. Je le savais, car à peine nés, nous avions déjà le corps d'enfants de cinq printemps. Pourtant, nous ne faisions que surplomber les empires sans nous y attarder.

Le fait le plus impressionnant était les conséquences de notre naissance et les péripéties que dut traverser notre mère. La malédiction qui avait été lancée par Héra lui interdisait d'accoucher sur terre, aux rayons du soleil. Elle avait détourné son ordre, souffrante, en trouvant abri sur une île flottante recouverte par une vague. Nous étions nés. Les versions différaient et j'aimais les entendre une par une, m'imaginant ma mère comme elle aurait pu l'être.

ArtemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant