Chapitre 6

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Tout était passé tellement vite. Après avoir reçu son message, j'avais vite posé mon après-midi au restaurant, j'étais partie chercher Léo à l'école pour le ramener à la maison. Pendant que je rangeais l'appartement, j'avais le cœur qui battait très vite. Le temps passait trop vite. J'entendais Léo jouait avec ses voitures. L'avoir à mes côtés me soulageait d'habitude mais là, c'était juste un peu, voire très ou trop peu. Mince, j'en perdais même mes mots. Le fait que j'allais enfin revoir et parler ou plutôt "affronter" Tom me pétrifiait. Je n'avais aucune idée de comment ça allait se passer. Tout allait s'arranger ou se dégrader ? Je n'avais pas les réponses en tête.

-Allô Anaïs, il faudrait que tu passes prendre Léo. J'ai un truc urgent et très important ce soir et je ne veux pas que Léo soit dans le coin...
-Non mais non, impossible de soir, je dois sortir avec des copines en boîte et...
-Je suis désolée pour ce dérangement se dernière minute. Je te paierai le double de d'habitude si il le faut mais là maintenant, j'ai vraiment besoin de toi ce soir...

Je passais presque une heure à négocier au téléphone avec Anaïs qui accepta finalement malgré elle. J'attrapais ensuite tous les cadres photos où étaient immortalisés la vie de mon fils. De sa naissance à aujourd'hui. Avec moi, ses grands-parents, Anaïs, mon ex ou encore tout seul. Je ne voulais pas que Tom découvre son existence. Ça brusquerait tout le monde, que ce soit Tom ou Léo. Et puis, ça pouvait paraître égoïste mais je voulais garder Léo rien que pour moi. C'était mon fils après tout. Et personne ne pourra me l'enlever. Si j'avais pu m'occuper de lui seule, alors pourquoi avoir besoin d'un ou de son père ? Il en voudrait peut-être un mais j'estimais que c'était pour son bien si c'était comme ça. Une fois tous les cadres rassemblés, je les rangeais précautionneusement dans un carton dans ma chambre. Mon appartement faisait très vide sans le sourire et la joie de vivre de Léo en photo. Je soufflais un peu de fatigue mais aussi pour essayer d'évacuer le stress, l'angoisse, la peur... Il était dix-neuf heures du soir et normalement, ils passaient à la télé vers vingt heures. À mon avis, il allait arriver chez moi très tard. Il voudra sûrement se décompresser comme moi que je peinais à faire. Bref, je m'égarais dans mes pensées. Je rangeai le carton dans mon armoire et partis rejoindre mon fils qui jouait dans le salon. Enfin, à mon arrivée, il dessinait.

-Mon cœur. Il faut que je te dise quelque chose.
-Quoi maman ?

Il arrêta toute activité pour me regarder alors que je le prenais dans mes bras pour le mettre sur mes genoux.

-Ce soir, tu vas aller dormir chez Anaïs.
-Oh non. Pas chez Ana. Moi veux dormir avec maman.
-Je sais qu'on devait regarder Cars ce soir mais... Maman doit faire quelque chose... Et je ne peux pas te garder. Tu comprends ?
-Oui... Mais chez Ana, y a pas Cars. Y a que Elsa et Anna ou Blanche-Neige et la grenouille...
-Mon lapin...

Je le serrais fort contre moi comme lui serrait son ours en peluche contre lui.

-Maman doit parler avec quelqu'un et ça va crier très fort donc maman ne veut pas que tu aies peur.
-Mais moi j'suis un grand garçon ! J'ai pas peur moi !
-Oui mon bébé, tu es grand maintenant, lui disais-je en riant. Mais ces choses là, ce sont des choses de grands comme moi. Tu verras ça quand tu seras plus grand.
-Mais veux pas aller chez Ana moi... Veux rester avec moi maman...

Je sentais son petit corps trembler dans les bras et l'entendis pleurer peu à peu. Je le berçais doucement afin de le calmer un peu. Je n'aimais pas le voir comme ça. Voir son enfant pleurer est peut-être l'une des choses qu'on aimerait jamais voir. Après l'avoir bercé et calmé, nous partions dans sa chambre afin de préparer ses affaires pour ce soir. Il prenait ses jouets et son DVD Cars ou encore Dragons tandis que je mettais ses vêtements dans son sac à dos. Puis la porte fut frappée tout à coup que je me précipitais pour ouvrir Anaïs qui avait vraiment une dent contre moi.

Remember Me.Where stories live. Discover now