Hais moi / Torture moi / Aime moi

Chapitre n°06 - Et ta soeur

(Tristan en média)

Vue d'Alexandre

Ça m'insupporte que Ayden se mêle toujours de tout et de n'importe quoi, il veut toujours fourrer son nez dans le cul des autres, et ça a le don de m'agacer. Ce que j'admire chez lui c'est juste une seule et unique chose : son courage. Je sais que ce que j'ai fais il y a deux ans de cela n'était pas appropriés, voir même hors de mes propres limites, je m'en veux encore jour et nuit pour ça. Mais pourquoi m'avoir t-il imposé une rivalité ?

Il pouvait juste m'ignorer comme tout être humain font jusqu'à la fin de ses jours, mais il a choisit la provocation, il joue de moi, il me considère comme une distraction et ça ne me plaît pas beaucoup. De base je n'ai rien contre lui, je l'adorais comme lui m'adorais il y a deux ans, je me suis excusé de nombreuse fois, mais dans le fond de mes pensées il y avait toujours cette même bulle qui affichait : Mais tu l'as violé.

J'étais sous l'emprise de l'alcool et de la drogue, je ne pouvais pas mesurer l'étendu de mes faits et gestes, mais il y a qu'une seule et unique chose dont je me suis rappelé ce jour la, je l'avais embrassé et j'avais adoré ses lèvres, lorsque j'ai appris qu'il a été envoyé à l'hôpital mon monde s'est effondré, mais lorsqu'il est revenu en ville, il n'a pas cherché à m'ignorer ou à m'oublier, il cherche à se faire détester pour que je le déteste en retour, et ça marche à en crever. Alors qu'on était en ville avec la bande et le nouveau Tristan, il m'a fait une remarque désobligeante, il a parlé de ma sœur, en disant je cite mot pour mot :

- Ouais et ta sœur.

C'est peut être fin et petit, mais ça phrase m'a traversée la gorge, car ma sœur était la seule personne qui comptait pour moi dans cette société de merde, ma sœur était mon point d'ancrage, et je l'ai perdue l'année dernière quand un connard bourré la renversé, sans même s'arrêter.

Par réflexe, grâce à Ayden, je l'insulte dans tous les points sensibles que je pouvais, mais il est encore plus têtu qu'une mule, je ne pouvais pas faire mieux que de le provoquer en le poussant, mais lui me poussa en retour, je voyais rouge et j'étais même prêt à lui coller mon poing en pleine gueule, mais lorsque je m'apprête à le faire, quelqu'un me prend les deux bras et me tire en arrière, je reconnaîtrais son odeur citronné entre mille, c'était Ayden :

- Woah calmer vous les gars, pourquoi vous vous bouffer comme ça ? Demande Ayden.

Bien entendu j'ai toujours un langage soutenu et familier avec lui donc je n'hésite pas de lui dire d'aller voir ailleurs et bien sûr de rajouter mon grain sel avec un 'suceur de queue' à la fin de ma phrase :

- Joue pas au con, oublie pas que Cash a des yeux de partout. Me chuchote t-il.

La mon ego prend une belle baffe dans la gueule, j'avais oublié le procès que m'avais collé Cash au cul, je souffle un coup et tente de me canaliser, Ayden a réussi à trouver les mots justes, mais pourquoi se préoccupe t-il autant de moi comme ça ? Alors qu'on est supposé être les meilleurs ennemies au monde, je ne le comprendrais jamais, même lorsqu'on était ami je ne le comprenais pas. Ayden me lâche et prend Tristan sous son aile, comme une maman poule, il avait toujours le don de m'agacer celui la. Nous repartons avec mes potes, les paroles de Tristan me reste en travers de la gorge, personne ne doit parler de ma sœur, personne.

Vue de Ayden

Tristan a eu beaucoup de chance que Alexandre ne lui ai pas collé un poing en pleine gueule, car le connaissant, il aurait pu l'envoyer à l'hôpital, Alexandre ne va pas de main morte quand il s'agit de frapper quelqu'un, il avait la force d'Hercule quand quelqu'un le provoquait, beaucoup trop de force même. Nous retournons au restaurant, et je commande un verre de soda pour Tristan, qui a l'air un peu déboussolé, alors je n'imagine pas si ça avait tourné au vinaigre. On attend un peu de temps, puis je passe à l'action :