Chapitre n°07 - Je te déteste

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(Cash en média)

Vue d'Alexandre

Nous remercierons tous Tristan d'avoir gâché mon week-end, d'avoir ouvert une plaie du passé que je ne voulais plus ouvrir ou même voir, ce con l'a fait. J'ai passé mes deux jours de repos à bouder dans ma chambre, à m'enfermer sur moi même, j'avais vraiment besoin de réfléchir, de repenser à mon existence.

Elle ne mène à rien depuis que Flora est partie, c'était ma petite sœur, c'était comme une partie de moi, elle était la quand j'allais pas bien, elle était la quand j'ai été malade, elle était toujours la à mes cotés, bon ou mauvais moment. Je m'attendais à tout sauf à l'annonce de sa mort lorsque ma mère m'a appelé, quand on me l'a annoncé, mon cœur s'est brisé en des milliers de grain de sable, de la poussière s'envolant dans le vent glacial.

J'étais détruit de l'intérieur, et lorsque Tristan a sortie ce jurons de gamin de sixième, le monde que Ayden avait réussi à reconstruire venait de brûler, mon passé a été déterré et mis à nu face à lui. Les nuits blanches de mon week-end je les ai sentis venir, j'ai même des cernes qui commencent à se creuser.

Ma gorge est sèche, j'ai passé mon week-end à boire, à me mutiler sachant que cela ne mènera à rien, j'ai passé mon week-end à vouloir me détester. J'ai passé ces deux derniers jours dans un cercle vicieux, mais je savais tant bien que mal que cela ne ramènera pas Flora, elle ne reviendra jamais, je le sais, mais j'ai toujours cette petite lueur d'espoir qui me fais croire le contraire, même si c'est totalement con.

Une lumière à brillé lorsque notre prof a annoncée que je serais en binôme avec Ayden, bien entendu, lui et la subtilité ce n'est pas l'amour fou, il attaque, donc je réplique à sa provocation, même si nous sommes comme chat et chien et que nous nous bouffons la gueule devant le monde entier, nous savons très bien au fond de nous qu'il y a toujours cette étincelle qu'il y avait entre nous deux, il n'y a que nous deux qui pouvons la comprendre.

Pour l'exposé, j'ai fais preuve de noblesse en l'invitant à la maison, et peut être par la même occasion essayer de lui parler de mon week-end passé en Enfer, mais je dois pas passer pour un faible à ces yeux, j'ai quand même ma fierté personnelle. Je m'habille juste d'un survêtement gris et d'un t-shirt blanc, et attend sur mon lit que Ayden arrive. Après quelque partie de jeu sur mon téléphone, je le vois dans l'encadrement de ma porte :

- Heu... Ta mère m'a laissé entrer. Et aussi elle m'a dit de te dire qu'elle partait au boulot. Me dit-il.

Il a l'air déstabilisé, mais je comprend, ce retrouver chez son ancien ami qui maintenant est son meilleur ennemi ça fais toujours quelque chose pas vrai ? Il s'assoit sur ma chaise de bureau sans même que je lui autorise, qu'est-ce qu'il pouvait m'agacer, de petite chose futile qui avait le don de m'agacer, c'est du Ayden tout craché ça. Nous commençons à chercher chacun de notre coté un thème qu'on pourraient présenter, mais rien nous viens en tête, même lui galère alors que d'habitude c'est lui le plus malin de nous deux :

- Tu as quoi depuis ce matin ? T'as une tête de zombie qui viens d'être déterré. Dit-il en regardant son téléphone.

- Je sais pas si j'peux me confier à toi, vu que tu me déteste comme si tu avais Donald Trump en face de toi ou voir même Hitler. Répliquais-je sèchement.

Il lève les yeux de son téléphone, expire par le nez et pose bruyamment son téléphone sur mon bureau, il retire sa veste, et se met dans une position plus décontractée sur la chaise, me sentant vulnérable assis en tailleur sur mon lit, comme si j'attendais qu'on me raconte une histoire :

- Je n'ai pas trop aimé la façon dont Tristan à parler de ma sœur... Commençais-je en fixant un point invisible.

- Tu sais très bien qu'il n'a pas fais ça intentionnellement, t'es pas le roi, personne connais toute ta vie. Me réprimande t-il sèchement.

- Pourquoi tu cherches toujours la bête pour me provoquer Ayden, sérieusement ? Demandais-je en haussant la voix. Ok j'ai agis comme le plus gros fils de pute en te violant, tu crois que je n'ai pas de remord ? Je m'en veux tous les jours, chaque seconde de ma vie pour avoir fais ça. Tu crois y a que toi que ça a fais souffrir cette histoire ? Ayden ouvre les yeux, pourquoi me traite tu de la sorte ? Pourquoi tu fais tout pour que je te déteste ? J'ai essayé d'arranger les choses et toi tu continues à vouloir m'enfoncer un couteau à chaque occasion. Mais juste rappelle toi d'une chose : on ne peut pas briser un cœur qui l'est déjà !

Sur ces paroles Ayden deviens muet, et son regard devient vide, les noisettes de ses yeux ce ternissent, sa respiration elle, devient moins forte et deviens plus douce. J'avais tellement besoin d'exprimer tous mes ressentis, pas de cette manière mais je l'ai fais :

- S'te plaît Ayden, dis moi. Pourquoi me déteste-tu autant maintenant ? Et surtout pourquoi continue tu à me vouloir dans ta vie même en tant qu'ennemi. Continuais-je dans un blanc, et en me levant brusquement. Dit moi putain !

Ayden lève les yeux aux ciels pour me regarder droit dans les yeux, il se lève et me fixe toujours dans le blanc des yeux, nous retrouvant face à face, comme deux animaux prêt à se jeter dessus :

- Tu veux vraiment savoir pourquoi ? Tu veux vraiment le savoir ? Commence t-il d'un ton froid et en me poussant me forçant à m'asseoir. Parce que tu ne m'as pas violé que physiquement, tu m'as aussi violé de l'intérieur. Je te faisais confiance, comme un aveugle faisant confiance à son chien. Et toi tu as embrasé cette confiance, qui maintenant continue de brûler entre nous deux, tu dois te le rentrer dans le crâne ça !

Ça a ni queue ni tête ce qu'il vient de me dire, il n'a toujours pas répondu à ma question, j'ai même l'impression de m'adresser à un sourd. Je le prend par le col, le plaque dos contre le lit, le tenant par les deux biceps pour qu'il ne puisse pas bouger, et en mettant mon visage en face du sien, et en enfonçant mon regard dans le sien :

- J'ai tout fais pour me faire pardonner, répond juste à ma question Ayden : pourquoi me déteste tu encore ? Demandais-je sèchement.

Sa neutralité ce transforme en un sourire forcé, je sens ses muscles se crispé, un silence règne entre nous deux, avant qu'il ne le coupe :

- Parce que je t'aimais Alexandre, voilà pourquoi je te déteste encore.

Ce qu'il vient de me dire viens de faire l'effet d'une bombe dans mon cerveau, je le regarde avec un regard perdu, je suis dans l'incompréhension total. Mon cerveau déconnecté, je plaque dangereusement mes lèvres contre les siennes, je pensais qu'il allait repousser mon baiser mais il le suit, je ne sais pourquoi je l'embrasse, mais j'en avais tellement envie.

A bout de souffle, nos deux lèvres se décollent et nous restons figés en se regardant, ça fais tellement longtemps que je n'avais pas goûté à nouveau ces douces lèvres qui hantait les deux ans de ma vie. Je suis encore plus perdu dans mes pensées après l'avoir embrassé, pourquoi ai-je fais ça putain !

- Et sache que je te détesterais encore et encore Alexandre Navy. Me dit sèchement Ayden.

Il se lève de mon lit, range ses affaires, enfile sa veste et commence à partir, avant qu'il ne s'arrête à l'entrée de ma chambre :

- Je t'aimais aussi Ayden. Dis-je d'un ton mélancolique.

- Je te déteste, ne l'oublie pas. Finit-il en sortant.

Je me frotte le visage de mes deux mains, et sens des larmes couler le long de mes joues, j'ai de quoi me détester maintenant, je suis un monstre, ne méritant pas d'aimer, je ne sais pas aimer comme il faut, chaque chose que je touche et que j'aime, finisse par partir ou me haïr. Je suis vite distrait de mes pensées sombre lorsque j'entends une notification d'un téléphone, et vois que c'est le téléphone de Ayden , il a du l'oublier. Curieux de nature, je regarde le message qu'il vient de recevoir d'un numéro qui m'étais inconnu :

Cash: N'oublie pas de garder un oeil sur Alexandre.

-FIN DU CHAPITRE-

Hais moi / Torture moi / Aime moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant