[27] Appels manqués

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[Hôpital Gubyeongweon, Daegu, 23h47]

Jimin n'en pouvait plus d'attendre. Malgré la douleur presque insupportable qui lacérait ses cuisses, il se leva, s'appuyant sur le matelas inconfortable de l'hôpital où il séjournait depuis plus d'une semaine. Ses pas le guidèrent jusque la fenêtre, qu'il entrouvrit légèrement, de sorte à ce qu'un vent frais puisse traverser la pièce sans pour autant la refroidir. Bien que la nuit ait déjà empli le ciel, il s'arrêta quelques instants pour observer le plafond bleuté qui recouvrait notre planète. Aucune lumière ne s'en dégageait; ni les étoiles ni la lune n'étaient visible. Il soupira, jetant à nouveau un coup d'œil en direction de l'entrée du parc : il n'était toujours pas arrivé.

Le brun sautilla jusque la table qui faisait face à son lit. Il attrapa son portable que les infirmières avaient posé là, supposant qu'il ne penserait jamais à se lever - et surtout, qu'il n'y arriverait pas au vu des bandages qui lui avaient été faits. se rallongeant avec difficulté dans sa literie, il vérifia qu'il ne lui avait pas envoyé de messages. Évidemment, il n'avait rien reçu, sinon ça ne serait pas drôle. Un soupir las digne des plus grands films dramatiques s'échappa de sa bouche. Lâchant la pression dans ses mains, l'appareil glissa jusque son torse. L'atmosphère le déprimait plus que jamais : il était constamment seul. La compagnie des infirmières ou celle de son médecin ne suffisait pas à combler son besoin d'être accompagné. Et une fois que la nuit tombait, son sentiment ne faisait qu'empirer; dans ces moments là, il était vraiment seul. Être avec quelqu'un l'empêchait de penser à tout le reste, à tout ce qu'il s'était passé. C'est pour cela qu'il attendait sa venue avec autant d'impatience.

Un chuchotement provenant de l'extérieur attira l'attention du garçon. S'appuyant sur ses coudes, Jimin regarda par la fenêtre, d'où on pouvait voir une tête rose proférer des jurons à la fenêtre qui était trop haut placée pour qu'il puisse l'escalader. Un sourire lui échappa, tiraillant sur ses joues qui n'avaient pas subi un tel déploiement de joie depuis un certain temps. Yoongi était enfin arrivé.

Le plus vieux des deux finit par se hisser de l'autre côté de la fenêtre, sans manquer de menacer à plusieurs reprises Jimin de le tuer s'il se levait pour l'aider. Il se décala, se poussant au bord du lit qui arrivait à peine à le supporter pour laisser une place près de lui à son aîné. Yoongi retira sa veste avant de se glisser près de Jimin, laissant ainsi ses bras froids, presque blancs laiteux entrer en contact avec la peau brûlante du plus jeune. Cette proximité inhabituelle donnait envie à Jimin de sourire. Il savait que le rouge lui était monté aux joues, et priait intérieurement un dieu quelconque pour que la lumière à peine présente ne soit pas assez forte pour que cela se voie. Même si aucun des deux ne parlait, le silence n'était pas pour autant dérangeant. Ils se sentaient à l'aise, rien que d'être l'un à côté de l'autre. Le brun ressentait quelque chose qui ressemblait à du soulagement, mêlé à de la satisfaction. Il se sentait bien. 

Yoongi voulait profiter de ce moment. Il s'était introduit en douce dans l'hôpital, ce n'était pas pour rester sans pouvoir lui parler. Bien que dans un autre sens, rien que rester près de Jimin lui suffisait, il avait envie de lui parler; envie de lui dire à quel point sa maison était vide sans lui; à quel point il lui manquait; à quel point il aurait voulu pouvoir avouer ce qu'il ressentait au plus profond de lui. Il fallait bien que le rose trouve un jour le courage d'avouer à Jimin ses sentiments. Le manque de lumière dans la chambre le fit soudainement penser que son visage ne serait pas visible. Jimin ne verrait pas sa gêne, si il décidait de lui avouer maintenant. Et il ne verrait pas sa tristesse, quand Jimin le rejetterait. C'était le meilleur moment. Peut être que l'occasion ne se représenterait jamais. Yoongi devait saisir la chance qu'on lui donnait; c'était le bon moment. Il inspira, tentant de se donner le plus de courage possible. Les sourcils froncés, ses lèvres se séparèrent, prêtes à déballer tout ce que Yoongi avait sur le cœur, sans que le rose ne pense à réfléchir à comment formuler les choses. Il était prêt, mais Jimin parla avant lui.

"- J'étais Hypomaniaque.
- Hein... ?
- Quand j'étais petit. J'étais hypomaniaque. Je dormais presque pas, j'étais facilement distrait, et je tournais tout en compétition. Mes parents m'ont emmené chez le médecin, et c'est là qu'on leur a dit que j'étais hypomaniaque, que ça pouvait devenir de la bipolarité en grandissant.
- T'es pas obligé de me raconter ça tu sais...
- Y faut que tu saches tout ça. Puis je te fais confiance.
- D'accord... Vas y continues...
- Euh... quand ils ont appris ça, ils ont tout fait pour me soigner, ils ont dépensé énormément d'argent en cherchant des médecins qui seraient capable de me guérir. Puis au bout d'un moment ils ont fini par comprendre que ça se ferait pas. Que j'étais juste un enfant mentalement affecté. Mais ils avaient déjà fait faillite. Ils m'ont toujours tenu pour responsable de leur manque d'argent. Au début ils m'en voulaient seulement, puis quand j'ai grandi ils m'ont forcé à les rembourser.
- Oh.
- Ouais... Mais le pire, c'est que personne voulait m'employer pour quoi que ce soit. Je savais pas quoi faire. Puis j'ai découvert qu'un de mes amis volait à l'étalage. Il m'a supplié de rien dire, et comme un con je lui ai dit que pour que je dise rien je devais recevoir une partie de ce qu'il volait. Et je me suis pris au jeu. Tu sais, le truc de la compétition... je me suis dit qu'en m'y mettant aussi, je pourrais gratter encore plus d'argent. Et ça a dérapé, on a commencé à s'attaquer à de plus en plus gros. J'aurais pas du, je sais. Je regrette.
- Jimin--
- Pas la peine de me faire la morale, je sais que j'ai merdé. Mais j'avais aucun autre moyen de les rembourser. Je veux plus faire ça Yoongi, je veux... je veux rester avec toi, faire comme on faisait avant... M'en veux pas je t'en prie..."

Yoongi se tourna sur le côté. Son visage se retrouva à deux centimètres de celui de Jimin, qui était prêt à déverser ses larmes. l'aîné se mit simplement à sourire, au plus grand désarroi du cadet. Les mains froides du rose se glissèrent dans le dos de Jimin, les attirant l'un vers l'autre. De son dos, ses doigts glissèrent jusque ses cheveux, caressant les mèches brunes du garçon et laissant reposer la tête de Jimin au creux de son torse. Yoongi chuchota alors une phrase à l'oreille de son cadet. Une seule phrase, qui fit sourire Jimin encore plus fort que quand il avait vu Yoongi arriver. Il entoura son hyung de ses bras à son tour, se sentant plus que jamais soulagé. Les battements de son cœur ralentirent, pour se fixer sur le rythme de la respiration de Yoongi. Jimin n'avait plus qu'une envie; que ce moment dure pour toujours. Son monde se mit à tourner, réalisant que son esprit et son corps ne voulaient plus qu'une seule chose. Yoongi.

"Je ne te laisserais jamais"

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Y reste plus que 3 chapitres merci au revoir :)

(Je sais c'est grave niais tout ça mais bon faut faire avec)

Nan plus sérieusement j'vais essayer de finir le massacre qu'est cette fic le plus tôt possible, y aura 30 segments en tout je sais ce qu'il va se passer itout donc voilà 

Jamais je vous remercierai assez d'avoir fait monter les vues de cette fic à 12K et vous êtes presque 100 à me follow j'vous jure je pleure toutes les larmes de mon sang là 

BREF je suis désolée si vous vous souveniez pas de ce qui s'était passé avant dans la fic mais bon j'étais en période d'examens vous me pardonnerez...

A dans pas longtemps (j'espère) pour la suite ?

Fake 《YoonMin》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant