Ch 12

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Point de vue de Camila.

3 semaines. 3 longues semaines sont passées depuis la conversation assez mouvementée je dois dire que j'ai eu avec Lauren. Cela fait autant de temps que Lauren ne m'a pas adressé la parole, comme si c'était à elle de m'éviter. Elle a recommencé à traîner avec ses amis qu'elle semblait avoir mis de côté depuis notre rapprochement, ce qui me faisait bien sûr à notre ancienne relation, celle où il n'y avait que des méchancetés qui n'allaient bien sûr que dans un seul sens. A une chose près, c'est que cette fois-ci, j'ai l'impression que sa devise est "moins je lui parle mieux c'est".

Durant ses trois semaines, bien que mon ennui prend la quasi-totalité de mon emploi du temps, Ariana m'avait invité plusieurs fois à sortir, chose que j'ai refusé la plupart du temps. Sa présence ne me dérange évidemment pas, mais être seule -avec Hona- me fait aussi du bien, cela me permet de me détendre et d'éviter de penser à quoi que ce soit.

Dinah s'est aussi décidée à changer quelque chose, elle me surveille autant que le fait Demi en ce qui concerne mes problèmes. La première fois que je lui ai montré mes cicatrices a été la plus gênante, me montrer en topless devant ma meilleure amie n'est pas la situation la plus confortable dans laquelle j'ai été confronté dans ma petite vie.

Pourquoi un changement si soudain ? Je me le demande. Elle ne s'était jamais vraiment mêlée de ça, elle m'avait confié que ça la ferait sûrement pleurer de me voir dans un tel état mais depuis peu, elle semblait avoir changer d'avis. Peut-être parce qu'elle avait peur que je me refasse du mal à cause de mon éloignement avec Lauren ainsi que le bordel de sentiments que je ressens en moi.

Finalement, ma journée de cours se terminait avec une routine habituelle, rangeant mes affaires dans mon sac comme je le faisais à chaque fin d'heure, le mettant sur mes épaules avant de sortir et d'attendre Demi ainsi que Lauren sur le parking. Aujourd'hui n'était pas un jour différent des autres et je déteste cela. Lauren rendait mes jours meilleurs et me permettait de ne pas penser qu'à ma schizophrénie, mais depuis qu'elle n'est plus là pour me soutenir j'ai l'impression de retomber au même niveau qu'avant, bien que Dinah soit plus présente que jamais.

Montant dans la voiture de Demi puisque celle-ci venait tout juste d'arriver, j'attachai ma ceinture et lançai un petit sourire à Demi comme pour la saluer. Lauren arriva finalement dix minutes plus tard, saluant d'un geste de la main ses amis avant de rentrer dans la voiture dans un silence seulement brisé par le "re-bonjour" de Demi, bien que Lauren n'y répondit pas. Je ne sais pas pourquoi Demi s'acharne à être polie avec elle, c'est toujours le même résultat : Lauren n'adresse aucun mot aux gens de la maison.

Je soufflai et m'enfonçai un peu plus dans mon siège. Les écouteurs vissés dans les oreilles, je lançai une chanson au hasard, me faisait automatiquement penser à autre chose qu'à la brune se trouvant derrière moi. Finalement, nous arrivâmes à la maison et c'est sans attendre l'arrêt total de la voiture que je sortis en trombe de celle-ci, ne supportant même plus la simple présence de Lauren dans l'habitacle.

J'arrivai dans ma chambre lorsque mon téléphone se mît à vibrer dans ma poche, sûrement un message d'Ariana encore, pensais-je. Je jetai mon sac sur le lit et partis directement en direction de la salle de bain pour aller prendre une bonne douche. Je n'avais envie de rien d'autre que ça, ma tête devait évacuer ce trop plein de pensées qui ne voulait pas sortir d'ici. Je commençai à m'énerver toute seule, j'étais prête à m’effondrer sur le sol carrelé de la salle de bain tellement j'en avais marre. Je ne voulais rien faire, je n'avais envie de rien. J'étais telle une larve, incapable de faire quoi que ce soit pour arranger sa santé mentale. Je n'allais jamais assez au centre pour me faire soigner, et je savais que tôt ou tard, ma mère allait me faire passer un séjour assez prolongé là-bas, m'éloignant de Lauren, cette fois-ci avec de la distance réelle.

Je ne supportais rien, je voulais pleurer à la moindre petite pique, je devenais trop sensible par le simple fait d'être éloignée de ma grande soeur, celle pour qui je pourrais faire de grande chose, juste pour pouvoir voir -que dis-je, admirer- ses beaux yeux émeraudes briller seulement quelques instants, me disant que c'est grâce à moi et seulement à moi que ses yeux brillent d'une telle intensité.

Tu es stupide de croire cela, soufflai-je à moi-même.

Lorsque les premières gouttes d'eau entrèrent en contact avec ma peau, je sentis mes muscles se détendre peu à peu. Je ne m'imaginais pas si tendue, mais cette douche n'est finalement que bénéfique pour moi. J'y passais alors bien des minutes, fredonnant l'air d'une chanson qui me restait en tête, profitant tout simplement de ce moment de bonheur.

J'en sortis finalement et attrapai ma serviette de bain posée sur le lavabo. Je me séchai rapidement et sortis de la salle de bain, entourée de la buée provoquée par ma récente douche. Alors que je me dirigeai vers mon dressing, je m'arrêtai devant le grand miroir présent dans ma chambre, quelque chose attirant mon regard. Contrairement à d'habitude, je ne m'étais pas arrêter pour regarder l'ampleur des dégâts de ma maladie mais plutôt parce que quelque chose de brillant était posé sur mon lit. Je me retournai et regardai ça de plus près, une simple chaîne en argent, très propre, était posée sur mon drap bleu ciel. Une petite inscription était gravée sur le dessus de celle-ci, et en regardant de plus près, je pu voir que ce n'était qu'une simple date insignifiante à première vue pour moi.

Quelle est cette date ?

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Hey, votre rentrée c'est bien passée ? Je crois que je n'ai pas posté de chapitre depuis, alors en voilà un.

Simple question, quel âge avez-vous ?

Des idées pour la suite ?
Vous pensez que la date gravée sur cette fameuse chaîne représente quoi ? Dîtes moi ce que vous pensez, je prends un grand plaisir à lire vos commentaires.

Prochain chapitre à 160 !

11 November.

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