Immersion ♠ [Partie 1]

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Taoh se tient en face de moi et me regarde en esquissant un bref sourire. Il faut dire que la situation ne se prête en aucun cas à minauder ! 

Je m'incline simplement et reste interdite les bras croisée devant moi en signe de servitude. 

"- Hyendra je t'en prie ! *Dit-il en s'approchant de Sabrina et de la cuisinière*   

  - Oui majesté ? *Dis-je en reculant de quelques pas*    

  - Il faut que tu m'aides !    

  - Dîtes-moi en quoi puis-je vous aider ? 

  - Mon père, il ... il a été poignardé ! Dans la clavicule et il perd beaucoup de sang, les soigneurs ne parviennent pas à stopper l'hémorragie ... Il va mourir *Dit-il les larmes aux yeux menaçant de s'écouler* 

  - Je, c'est affreux mais ... Je ne puis rien faire. Si même les plus grands spécialistes du royaume ne peuvent rien, 

  - Viens avec moi, je t'en prie ! Je suis sûr que tu peux encore essayer de le sauver !    

  - Et pourquoi ? Je ne suis pas médecin ! *Dis-je désemparée*    

  - Tu es bien plus que cela ... 

  - Je ... 

  - Je t'en prie ! Demande moi ce que tu veux, et il te sera accordé ton souhait le plus cher ! Mais viens avec moi ! 

  - Je... d'accord *Dis-je* 

  - Soyez prudents *Dit Sabrina en nous voyant partir vers la porte* 

  - Je reviens vite ma sœur ! *Lui répondis-je avec assurance*" 

Taoh prend ma taille et me porte pour atteindre la selle de son cheval. Je grimpe sur le dos de l'étalon beige et il se met devant moi puis nous cavalons vers le palais. 

Nous arpentons les rues au galop et les villageois nous regardent inquiets de voir le prince dans un tel état ... Lui si calme et sans soucis. 

Nous arrivons et je saute du cheval pour courir en direction de la chambre du pharaon. Je relève ma robe jusqu'aux genoux et cours à perde haleine suivie de Taoh. 

Je cours je cours à perdre le souffle ! 

Quand soudain, je me stoppe en arrivant face à la porte du souverain ...

Je lève ma main que je referme en poing pour choquer la porte mais je ne parviens pas

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Je lève ma main que je referme en poing pour choquer la porte mais je ne parviens pas ... je ne parviens pas à oser ! Mais, une main se pose sur la mienne et frappe à la porte de marbre pour moi. M'ôtant ainsi ce choix si difficile dans ma tête ... 

J'ai peur. Peur de ce que je vais voir derrière la porte beige. Un souverain allongé mort couvert de sang dans son grand lit d'ébène ... Ou un pharaon au bord de la mort, me confiant ses dernières paroles comme seul souvenir ... Ni l'une ni l'autre solution ne me conviennent ... 

J'entre donc et regarde en face de moi. Le pharaon est assis dans son lit enroulés de bandages du cou jusqu'aux côtes ... Je peine à retenir mes larmes et m'approche de lui sans mot ... 

Il lève la tête et me regarde de ses petits yeux noirs bienveillants et ridés ... 

"- Je suis heureux de te voir ma fille. 

  - Je ... *Je m'incline* 

  - Approche je t'en supplie ! Viens auprès de moi *Dit-il en tendant ses mains vers moi* 

  - Oui maître *Dis-je en courant vers le lit* 

  - Laisse nous mon fils je t'en prie ! *Dit le pharaon en faisant une signe de tête à Taoh qui se tient toujours devant la porte* 

  - Oui père *Dit Taoh en refermant la porte sans un bruit* 
  - Je dois te parler mon enfant ! 

  - Oui ? 

  - Mais tu dois me faire une promesse ... Une promesse à ne jamais rompre tu entends ? *Dit-il de sa vieille voix cassée et toussant à souhait* 

  - Je vous en donne parole mon grand souverain ! Que Thot soit témoin de ma promesse et me châtie si celle-ci je romps ! 

  - Bien !

  A présent, je vais pouvoir t'ouvrir mon cœur... Ce cœur qu'aucune femme avant ta mère n'a réussi à déverrouiller ... 

  - *Je reste interdite*  Oséis ... 

  - Mhhh ... Nous avions 15 ans, enfin moi 15 et elle 13 et demi. Elle était belle, elle avait des yeux comme jamais je n'en avais vu. Son cœur était d'une pureté sans faille... Elle avait le don de voir dans les autres, leurs meilleurs côtés, sans pour autant pardonner les mauvais mais ...

Elle m'a donné ce que je pensais depuis longtemps perdu. L'espoir ! 

Nous étions jeunes et alors que ma vie se dessinait comme souverain d'Egypte, la sienne se préparait à être douloureuse et froide. Je ne comprenais jamais ses sourires. Elle était esclave des sols et ne dormait presque jamais ... Nous nous croisions souvent et lorsque la nuit tombait je descendais et nous allions jouer dans le désert des 4 vents ensemble ... Nous rions et dansons. Elle m'apprenait ! Tout ce que je devais savoir sur mon futur être. 

Elle m'a appris qu'en chacun de nous, pouvait se trouver une personne meilleur. Que tout pêcheur pouvait redevenir une meilleur version de lui-même !

Lorsque mes 17 années furent arrivées, mon père Akhenaton mourut de la Diphtérie.  Son décès fut si soudain. Que ma mère Nefertiti mourut une année plus tard. Beaucoup ont crus à une trop grande tristesse de la perte de son époux ! C'est faux ... 

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Chronique de Hyendra : Il Était Une Fois au CaireDove le storie prendono vita. Scoprilo ora