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C'est heureuse mais néanmoins triste de laisser le pharaon à la merci de cet ignoble Sénateur diabolique que je m'en vais chez Sabrina profiter un peu de mes jours de repos.

Je vais donc rejoindre ma cousine au Caire, il y a quelques jours je lui ai fait envoyer un messager pour qu'elle sache ce qui se passe et pourquoi je n'étais pas revenu après la visite à ma mère... au cimetière du Dieu Anubis.

C'est alors que je marche tranquillement en direction de chez Sabrina que je remarque une présence derrière moi

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C'est alors que je marche tranquillement en direction de chez Sabrina que je remarque une présence derrière moi. Celle-ci se trahit car je vois son ombre me suivre ... Je ne fais pas attention, du moins je fais mine d'ignorer celle-ci. Je reste plus ou moins sereine en apparence et garde une allure normale pour ne pas attirer l'attention de mon mystérieux suiveur. 

Une fois arrivée au Centre ville du Caire, les rues grouillent comme toujours de passants et de chameaux assaillis de bagages en tous genres. Je me mêle à la foule et tente de disparaître de la vue de mon suiveur. Je passe dans des petites ruelles au milieu des marchands et des nombreux étals. Je me couvre la tête avec mon voile beige que je fais également passer devant mon visage en ne laissant entrevoir que mes yeux ... 

J'aperçois enfin la maison de Sabrina. Je commence à accélérer le pas et à cavaler vers la porte d'entrée. Je pousse celle-ci sans frapper, et entre brusquement.  

"- Wow ! Ça va bien toi ? *Dit Sabrina sans me reconnaître tout de suite*     

  - *Je défait mon voile et laisse tomber mes longs cheveux noirs sur mes bras* C'est moi ce n'est rien ... 

  - Ah ouf ! Que se passe t'il hein     

  - Je suis suivie Sabrina, depuis ma sortie du palais jusque chez toi, une personne me suivait !     

  - Qui donc hein     

  - Je n'en sais rien Sab, je ne me suis pas retournée, j'ai seulement vue une ombre me suivre de près sans jamais accélérer ni renoncer, ça m'inquiète !     

  - Et si c'était le Sénateur hein ?  *Dit Sabrina paniquée*     

  - Oh mon Dieu ! Je ne sais pas ...  

  - Sois tranquille, en attendant tu es ici et les murs sont solides ...     

  - Merci ma sœur ! Tu es précieuse ... As-tu reçue le messager ?     

  - Oui, il m'a prévenue.    

  - Je ne comprends pas ce qui se passe au royaume tu sais ... Un jour je vais retrouver le pharaon avec une dague dans la gorge et personne ne saura de qui ça vient ! Personne sauf moi !     

  - Toi ? *Dit Sabrina surprise en prenant son fils dans ses bras*     

  - Oui, j'ai parlée au pharaon et il sait que sa femme est une monstrueuse Diva ! Il sait même qu'elle est infidèle !     

  - Pourquoi reste t-il avec elle dans ce cas ?  

  - Je ne sais pas Sab... Il m'a dit que tôt ou tard je le saurais mais ... Je ne sais rien de plus pour l'heure ...  

  - En tout cas, reste en dehors de ça Hyendra... Les histoires de pouvoirs et de famille ne sont pas tiennes, tu as donnée ta vie à cette famille, et eux ? *Dit-elle en prenant ma main* 

  - Je sais mais ... le pharaon est un homme bon, jamais il ne m'a traitée comme une simple esclave !  

  - Je te crois, je veux bien te croire mais cet homme approche les 100 ans ... Il sait ce qu'il fait ! Bon ou pas il est conscient de tout ...     

  - Je sais mais sois empathique ... Tu aurais une amie qui vivrait cette situation, ne lui viendrais -tu pas en aide ?     

  - Si, mais le pharaon n'est pas ton ami !"  

Nous discutons jusque tard dans la nuit et finissons par nous endormir sur le canapé de Sabrina, épuisée par tout le stress que nous subissons.

Le lendemain, je me réveille doucement, il est 11 heures ! Je me dépêche de m'extirper du canapé pour aller voir où est Sabrina. Il se trouve qu'elle est en cuisine en train de préparer le petit déjeuner de ses enfants.

Je la rejoins et lui demande:

"- Ça va ? T'es debout depuis longtemps ?     

  - Oui, depuis 8 heures 45 minutes il me semble. Mais je n'ai pas voulue te réveiller il faut que tu récupères ...  

  - Tu sais, je vais... vais bien *Dis-je en baillant* 

Notre discussion est interrompue par un bruit sourd ! La porte crisse légèrement sous le poids du poing de quelqu'un... Je regarde Sabrina qui me donne son fils pour l'emmener dans sa chambre puis elle va ouvrir la porte en me faisant signe brièvement. 

C'est un regard bref qui en dit long, ce regard est un regard de confiance, qui veut dire que si les choses doivent mal tourner nous savons toutes deux quel est notre devoir ... Nous avons appris ces signes depuis petites, étant de classe moyenne voir très pauvre suivant les régions, notre train de vie est incertain.

Un jour, un mois, une semaine ... Notre vie est soumise à ceux qui règnent sur l'Egypte et à leur bon vouloirs.  

Je m'empresse donc d'aller poser Nyam dans son lit à barreaux et de lui donner un jouet pour qu'il ne crie pas. Je sors ensuite la tête de la porte et j'écoute ce qui se dit en bas ! 

J'ai peur pour Sabrina. Ma cousine est une femme forte et sereine, mais je ne sais pas ce que je ferais si je vais la perdre ... J'ai tant perdue ! Nous avons tant perdues ! Pour moi, ma mère, mon père, ma sœur Yael et mon jumeau Lu-or. Et pour Sabrina, sa mère, son mari Khéryo, père de ses enfants ... Il ne reste plus que nous ! Je suis sa seule famille et elle est ma seule famille ...  

Alors que je pense au pire et que je suis prête à tout moment à bondir pour sauver Nyam et Gyn, les enfants de ma cousine, celle-ci m'appelle simplement et me demande de venir ...  

C'est sur mes gardes que je m'approche et que je la rejoins ... 

J'arrive dans la cuisine et c'est stupéfaite et bouche-bée que je lâche ...  

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Suite au Chapitre 16 -->.

Chronique de Hyendra : Il Était Une Fois au CaireWhere stories live. Discover now