Hunger Games le Recommencement : les Jeux de la Paix

Chapitre 36 : Inversion des rôles

Tous les visages sont braqués en direction des écrans de télévision,installés à tous les coins de rue de la cité. Le monde sembles'être comme arrêté, le silence dominant l'air environnant. Chaque voiture, chaque avion, chaque animal, chaque respiration, chaque brise d'air. Tout est contrôlé, laissant les notes des violons retentirent, annonçant la 77 ème et dernière édition des Hunger Games.

Suite au générique tant connu, Caesar Flickerman apparaît, vêtu d'un costume orange pétard assorti à ses cheveux ébouriffés. Certaines choses n'auront finalement pas changé... Le temps n'efface pas notre identité, notre personnalité.

Tenant fièrement son micro pailleté, il annonce enfin ce que tous attendent depuis 1 semaine : l'ouverture des Jeux de la Paix. Nous sommes les premiers à pouvoir découvrir l'arène, et il s'avère que les concepteurs semblent avoir pris un malin plaisir à la concevoir. J'ai du mal à apercevoir le lieu, le contexte, les éventuels premiers dangers auxquels nous devrions nous préparer. J'ai comme la nette impression qu'un mur de pierre m'empêche d'accéder en intégralité à ma vue. Je distingue des ombres, des couleurs, mais seul les sons me parviennent intacts.

C'est essentiellement mon ouïe qui semble être davantage développé. J'apparais dans un monde visuel mais qui n'est qu'auditif pour moi. Je me demande même si cela ne me convient pas mieux. Les images qui défileront sur ces écrans et qui auront été préalablement sélectionner pour ravir l'iris de chacun, seront d'une violence sans précédent. Mais au fond de moi, je désire voir de mes propres yeux cette arène si spectaculaire.

A la vue des traits de stupeur de Peeta, je comprends vite que ces Jeux promettent un show des plus fantastiques.

Une force me dépassant surgit alors en moi et arrive tant bien que mal à éloigner cette barrière me bloquant la vue. L'horreur me submergea alors.

Je crus tout d'abord, à une erreur de synchronisation des caméras, ou à un problème d'affichage, car devant moi, apparaît la réplique parfaite du Capitole lors de la rébellion. Les gravas jonchent le bitume, les édifices à moitié détruits se laissent emporter parles bourrasques de vent qui viennent couper la chaleur étouffante de l'air. Le symbole du geai moqueur trônent, triomphant sur la quasi totalité des rues, peint au marqueur rouge sang. Des corps en pleine décomposition sont posés si et là. Le Grand Cirque, le palais Royal, le centre d'Entraînement... Tout est réduit en cendre suite aux violentes attaques des rebelles. Les concepteurs des Jeux ont reproduit la copie conforme du passé, d'un champ de bataille qui, selon moi, aurait mieux fait de rester à jamais dans l'oubli.

La caméra effectue un tour grossier du futur champ de bataille et plonge alors dans un noir profond. Elle fait alors volte face aux différents tributs de cette année qui apparaissent aveuglé par l'obscurité. La mine défaite, le regard fuyant, chacun est habillé d'une combinaison grise. Ils semblent tous groggy comme si ils avaient reçu un coup sur la tête.

- Cette édition vous semblera étrange mes amis, mais soyez en sûr, il y aura du spectacle pour tout le monde ! Vos enfants devront nous prouver leur valeur en relevant les défis, les épreuves que nos créateurs mettront en œuvre. Les Jeux ne sont pas impossibles, ils demandent juste de savoir survivre dans un monde modifié et dans lequel chacun à sa place. Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, voici un petit récapitulatif des règles associées à des images d'éditions précédentes.

- Non, je ne veux pas voir ça, déclara Peeta, les nerfs à vif.

Il éteignit la télévision, accablé. Ses traits étaient las, et ses yeux illustraient un homme fatigué, détruit. Je souhaite m'approcher de lui, mais je n'arrive pas à l'atteindre. Je lui tends une main, en la posant sur son épaule mais il ne semble pas sentir ma présence. Le polo qu'il porte ne se plie pas sous mon contact.